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Burkina Faso : Le ministère de la Santé et de l’hygiène publique lance le premier vaccin RTS,S/AS01 contre le paludisme

Publié le mardi 6 février 2024 à 10h42min

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Burkina Faso : Le ministère de la Santé et de l’hygiène publique lance le premier vaccin RTS,S/AS01 contre le paludisme

La cérémonie du lancement de l’introduction du vaccin contre le paludisme dans la vaccination de routine au Burkina s’est tenue le 05 février 2924 à Koudougou au CSPS du secteur 5. C’était en présence des membres du gouvernement et de toutes les composantes de la société civile.

En 2023, le pays a enregistré au total, 10 199 441 cas de paludisme avec 502 077 cas graves et, malheureusement, 5 203 décès, dont 3 721 sont survenus chez les enfants de moins de cinq ans, soit près de 72% de l’ensemble des décès liés au paludisme, selon le ministère de la Santé et de l’hygiène publique. Ces chiffres alarmants qui interpellent la conscience collective montrent que le paludisme demeure un véritable problème de santé publique et de développement. C’est pourquoi les autorités du Burkina Faso n’ont cessé de développer des stratégies et des politiques nationales pour renforcer le dispositif sanitaire de lutte contre les maladies en général et du paludisme en particulier.

La cérémonie de lancement a été marqué par la présence des membres du gouvernement et de toutes les composantes de la société civile.

Le ministère de la Santé et de l’hygiène publique, avec l’accompagnement de ses partenaires, a décidé de donner, à partir de ce 5 février 2024, le top départ d’une mobilisation générale pour la vaccination contre le paludisme dans le pays.

Jonas Mané, président de la délégation spéciale de la commune de Koudougou, a tenu dès l’entame de la cérémonie, à souhaiter la bienvenue aux autorités et leur dire merci pour le choix de la ville de Koudougou pour ladite cérémonie.

Ce sont 218 222 enfants de 0 à 11 mois qui bénéficieront de ces doses de vaccin

Quant au responsable de l’équipe des chercheurs, Dr Emmanuel Nanéma, il a laissé entendre que l’Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS), du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST) a initié plusieurs essais cliniques visant à proposer de nouveaux outils de prévention et traitement contre le paludisme. C’est ainsi que de 2009 à 2014, l’IRSS, à travers l’Unité de recherche clinique de Nanoro, a participé avec six autres pays africains aux essais cliniques de Phase III, pour le développement du vaccin RTS, S fabriqué par la firme pharmaceutique GlaxoSmithKline (GSK) basée en Belgique. Il a continué en faisant savoir qu’il y a un autre vaccin du nom de R21/Matrix-m, fabriqué par l’université d’Oxford au Royaume-Uni et qui a été recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en octobre 2024 pour un déploiement à large échelle.

Dr Emmanuel NANEMA, responsable de l’équipe des chercheurs

Le patron de cette cérémonie, le ministre de la santé et de l’hygiène publique, Dr Lucien Jean Claude Kargougou, n’a pas manqué de saluer le travail des chercheurs en général et en particulier celui du professeur Alidou Tinto. Selon le ministre : « le gouvernement de notre pays, en toute souveraineté, a entrepris de compléter son arsenal de lutte par l’introduction d’un vaccin contre le paludisme au profit des enfants de 5 à 23 mois ». Il s’agit dans un premier temps du vaccin RTS, S/AS01, seul vaccin disponible à ce jour sur la place du marché. Il a continué son allocution en faisant remarquer que le R21, en cours de production, sera également disponible et introduit au cours des derniers mois de l’année. Faisant le décompte des doses, il a laissé entendre que le Burkina Faso a pu obtenir une quantité d’environ 878 000 doses pour un besoin total d’environ 3 680 000 doses pour 2024. « Pour cette première phase, ce sont 218 222 enfants de 0 à 11 mois qui bénéficieront de ces doses de vaccin », a-t-il laissé entendre. Le coût global de la première phase est d’environ dix milliards cent soixante millions (10 160 000 000) de FCFA. Le financement est assuré par le budget de l’Etat et des partenaires techniques et financiers.

John Agbor, représentant de l’UNICEF

Pour relever les défis sanitaires, le département de la santé a bénéficié des accompagnements des partenaires techniques et financiers. John Agbor, représentant de l’UNICEF et chef de file des partenaires techniques et financiers du secteur de la santé, a tenu à remercier le gouvernement de les avoir associé à cette cérémonie. Il a aussi rappelé la gravité du paludisme en Afrique. Son message est celui d’un espoir et de confiance pour le soulagement que ce vaccin va apporter. Il a appelé à la mobilisation pour la réussite totale de cette introduction en routine du vaccin contre le paludisme.

Le patron de cette cérémonie, le Ministre de la santé et de l’hygiène publique, Dr Lucien Jean Claude KARGOUGOU

En rappel, le vaccin s’administre en quatre doses au cinquième, sixième, septième et quinzième mois et concerne les zones les plus touchées que sont les 27 districts sanitaires ayant enregistré le plus grand nombre de cas et de décès liés au paludisme.

Le ministre a ainsi procédé au lancement officiel de la campagne avec un nouveau-né du CSPS du secteur 5.

Prince Omar
Lefaso.net

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