« Kwame NKrumah » : L’avenue de tous les plaisirs
Quelle est la plus belle avenue de Ouagadougou ? A cette question, le ouagalais répondra sans hésiter : Kwame N’Nkrumah. L’avenue qui porte le nom du premier président ghanéen, se trouve au centre de la capitale burkinabè. De nombreux bâtiments administratifs s’y côtoient.
Taillés chacun, dans une architecture particulière. Ils sont soumis pour la plupart, à la signature et au respect d’un cahier de charges. Une formalité à laquelle semble avoir échappé le siège du parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le congrès(CDP.) Son siège est la seule construction à ne pas être en « r +. »
Le boom immobilier de ces cinq dernières années a donné à cette place une valeur marchande sans commune mesure avec la réalité économique du pays. Les prix des loyers crèvent continuellement le plafond, entraînant avec eux, les biens et services. Pour une heure de navigation sur Internet, il faut débourser entre « 500 et 1000 FCFA. » Loin devant les 300 ou 400 FCFA proposés par la majeur partie des cyber centres.
Sur la plus belle avenue de Ouaga, le plaisir est sans limite : celui des palais, tout comme celui de la chair. Dans un mélange de sons et de lumières, fêtes et défaites se relaient jusqu’au petit matin.
Lors d’une de ces soirées mondaines, nous avons tenté de prendre quelques images. Le gérant de la boîte de nuit accepte dans un premier temps, puis se rétracte : Motif : la majorité des participantes a moins de dix-huit ans. En plus de n’avoir « pas demandé la permission avant de sortir. »
Enfin, comment ne pas évoquer le phénomène de la prostitution qui y trouve son terrain d’expérimentation. Prostituées de luxe ou de l’informel, toutes se rencontrent sur la « rue princesse burkinabè. » Chacune, pour offrir son expertise à des clients venus souvent de très loin.
Ainsi que l’affirme une jeune « togolaise » de 27 ans, rencontrée sur son « lieu de travail », il y en a pour tous les prix. Elle peut même, précise t-elle, vous rejoindre à votre hôtel si vous le désirez.
Pour cette demoiselle, tout comme pour toutes celles qui ont fait le choix de la prostitution comme moyen de subsistance, l’avenue du Dr Kwame Nkrumah est une mine d’or. Et il est difficile de les convaincre du contraire.
Juvénal Somé
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 2 mars 2006 à 09:35, par Le Burko En réponse à : > « Kwame NKrumah » : L’avenue de tous les plaisirs
Merci à Juvenal qui nous propose de petits articles très dignes d’intérêts. Ce qui m’intéresse dans son écrit, c’est l’âge des filles qui étaient présentes à cette soirée mondaine....je me rappelle que l’année passée, Djibril Bassolet avec un effet d’annoce comme à son habitude et des tapages avaient fait savoir qu’il sévirait. Mais après le boucan, que constatons nous ? Personnellement, j’ai fait un tour au Faso en décembre dernier après près de 5 ans d’absence, mais j’ai été surtout déçu par la déchéanece morale de la jeunesse et des filles en particulier encouragés sans doute par le climat d’ensemble qui ne fait plus une place d’honneur à l’éducation , la vraie. Ouaga, ce sont des immeubles, des rues bitumées, mais des filles de plus en plus prostituées et qui échappent à l’autorité parenntale. y a t il même autorité parentale ? J’attire l’attention de tous et surtout des autorités sur cette dérive qui est en train de se passer sous nos yeux.
A bon entendeur !
2. Le 2 mars 2006 à 20:13, par Augustin Marie En réponse à : > « Kwame NKrumah » : L’avenue de tous les plaisirs
A freres et soeurs !
A propos de la moralite des filles ou du moins l`agonie de la morale au Faso.
Je suis parent,et a ce titre je me pose des questions et je pose ces questions a ma fille mineure :
Originine et provenance de ton telephone que je n`ai pas achete
Ou est ce que tu va surtout a cette heure ?
par qu`elle passeras tu pour sortir habillee de la sorte ?
Je suis peut etre vieux jeux mais nous savons tous appricier les bonnes vielles methodes de nos parents.
Tu es ma fille fille et je me reserve le droit de savoir a partir du moment que tu es et sous mon toi.
Nous avons tous a un moment de notre jeunesse dit la meme chose :
``Mon vieux est severe en vers moi``et aujourdhui je donnerai bien de choses sur cette terre pour pouvoir dire a mon pere qui n`est plus de ce monde MERCI
Augustin Marie E.
3. Le 3 mars 2006 à 14:10 En réponse à : > « Kwame NKrumah » : L’avenue de tous les plaisirs
Bonjour à tous et merci pour cet article de qualité.
En réaction, les filles ne sont pas à comdamner, encore moins les propriétaires des lieux. SEUL LA PAUVRETE engendre et engendrera ces maux dont tous les pays africains souffrent. Que faire si on ne peut faire bouillir la marmite ou si les parents ne peuvent le faire ? Se vendre. Il faut que les parents qui vivent en ville et dans les villages soient financièrement posé, et qu’ils puissent bien élever les enfants. Et pour cela, il faut des sous, encore des sous et toujours des sous. NE NOUS VOILONS PAS LA FACE. Le problème n’est pas ailleurs.