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Lutte contre le Sida : Le Bilan 2001-2005 satisfaisant

Publié le mardi 28 février 2006 à 05h35min

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Afin de lutter efficacement contre la pandémie du Sida, le gouvernement burkinabè a mis en place en 2001 un Conseil national de lutte contre le VIH/Sida et les infections sexuellement transmissibles IST. Ce Conseil a tenu le vendredi 17 février dernier sa 5e session au cours de laquelle il a été dressé le bilan du Plan national multisectoriel de la lutte contre le fléau et envisager des perspectives.

Le Sida un fléau qui n’épargne aucune partie du monde. Selon le rapport de l’ONUSIDA 2005, en moyenne 40,3 millions de personnes vivent avec le VIH/Sida dans le monde. L’Afrique subsaharienne demeure la plus touchée avec près de deux tiers (64 %) des personnes vivant avec le VIH/Sida dans le monde, soit un nombre de 28,8 millions en fin 2004, contre 25,4 millions en 2005. 52,3 % de ces personnes infectées sont des femmes.

La prévalence du VIH/Sida chez les adultes y est estimée à 7,2 %. Sur les 3,1 millions de décès au niveau mondial, l’Afrique subsaharienne en compte 2,4 millions. Pour lutter contre cette pandémie aux conséquences désastreuses, le Burkina s’est doté d’un Conseil national de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles (CNLS-IST) rattaché à la présidence du Faso. Cette instance décisionnelle présidée par le président du Faso, est composée de représentants des départements ministériels, de la société civile, du secteur privé et des partenaires au développement (bilatéraux et multilatéraux). Cette instance a pour mission de veiller à la mise en œuvre du cadre stratégique et, est techniquement appuyé par son secrétariat permanent et des structures décentralisées.

Pour la mise en œuvre du cadre stratégique de lutte contre le Sida 2001-2005 dont les principales orientations portaient sur quatre axes ; 63,63 milliards de F CFA ont été mobilisés dont 53,39 milliards dépensés soit un taux d’absorption de 83,92 %. Ces principales orientations sont entre autres : le renforcement des mesures de prévention de la transmission des IST et du VIH, le renforcement de la surveillance de l’épidémie, l’amélioration de la qualité de la prise en charge globale des personnes infectées et affectées, l’élargissement de la réponse et la promotion du partenariat national et international et de la coordination multisectorielle.

La mise en œuvre du cade stratégique de lutte contre le Sida 2001-2005 s’est traduite par une évolution relativement satisfaisante de taux de prévalence qui présente de 1997 à 2004 une tendance à la stabilisation, voire à la baisse.

En effet le taux en population générale est passé de 7,17 % en 1997 à 6,5 % en 2001, 4,2 % en 2002 et 2,32 % en fin 2004 selon les estimations de l’ONUSIDA/OMS basées sur les sites sentinelles de surveillance. De 2001-2005, le CNLS-IST a tenu cinq sessions pour exprimer les bilans d’exécution des différents plans nationaux multisectoriels annuels. Ce qui témoigne un fort engagement politique à la lutte contre le VIH/Sida et les IST.

Un cadre stratégique 2006 - 2010

Des acquis ont été enregistré mais le Burkina demeure dans une situation d’épidémie généralisée d’où la nécessité de renforcer les mesures de préventions. A cet effet il a été adopté en juillet 2005 le cadre stratégique de lutte contre le Sida 2006-2010. Il s’agit à travers cette nouvelle orientation de :

- renforcer les mesures de prévention de la transmission du VIH/Sida et les IST et la promotion au dépistage volontaire,

- le renforcement de la dimension genre dans la lutte contre le VIH/Sida et les IST,

- le renforcement de l’accès aux soins et à la prise en charge globale des personnes infectées et affectées,

- l’élaboration et la mise en œuvre de programmes nationaux spécifiques aux groupes vulnérables ;

- le renforcement de la bonne gouvernance etc.

Les objectifs définis pour cette période 2006-2010 sont de réduire la transmission du VIH/Sida et les IST, renforcer la prise en charge, la protection et le soutien aux personnes infectées et affectées, renforcer le partenariat et la mobilisation des ressources, renforcer la surveillance de l’épidémie et accroître les capacités de coordination et de suivi-évaluation. Au cours de la 5e session du CNLS-IST qui s’est tenue le vendredi 17 février dernier, il a été question de faire le bilan de la mise en œuvre des recommandations de la précédente session et l’adoption du CNLS 2006-2010.

Roger W. NANA

L’Hebdo

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