Chaque jour, ce sont des milliers de tasses de Nescafé qui sont consommées par les populations au Burkina, et ce, en dehors des foyers (kiosques, marchés, dans la rue, à la faveur d’évènements, dans les stations-services, etc.). « Derrière chacune des tasses, il y a un business bien organisé et générateur d’emplois qui a été mis en place par Nestlé », dévoilent les responsables de Nestlé Burkina, indiquant qu’à ce jour, 600 jeunes vivent pleinement de ce business de la vente de café.

Ces jeunes sont dans les métiers de vendeurs (les pousse-pousse et les Myowbu), d’opérateurs-café (propriétaires de points d’approvisionnement et employeurs de vendeurs), de superviseurs (agents chargés d’encadrer les opérateurs et vendeurs). C’est pour les encourager et les outiller à davantage satisfaire les populations dans les règles hygiéniques et sécuritaires, ainsi qu’à plus tirer profit de leur activité, que les responsables de Nestlé ont, cette année également, réuni ces partenaires qui exercent sur l’ensemble du territoire, autour du forum « MyOwBu » (My Own Business).

En cet après-midi, et dans une salle parée aux couleurs de Nestlé, les participants à ce désormais rendez-vous annuel, cinquième du genre, ont, entre formations et récompenses des meilleurs d’entre eux, eu droit à des prestations d’artistes en vogue du moment, parmi lesquels, Dj Domi avec son acolyte Aïcha Tremblée et Elty.

C’est dans cette ambiance bon enfant et studieuse, que ces jeunes ont reçu des modules de formation, notamment sur la gestion de leur business, la gestion financière, les risques liés à la sécurité au travail (cas de l’incendie) et les règles d’hygiène. Des points sur lesquels, les formateurs ont insisté, en rappelant leur bien-fondé.

L’étape des récompenses, un des moments les plus attendus, a répondu à toutes ses promesses. Plusieurs dizaines de motos, congélateurs, téléviseurs, téléphones-portables, vélos et kits Nescafé sont allés à ces entrepreneurs qui se sont distingués durant l’année.

Moustapha Doulkom, vendeur mobile de Nescafé, est l’un de ces dizaines d’heureux partenaires. Sourire aux lèvres, visage rayonnant, il est reparti avec un congélateur. « Je ne m’attendais pas à ce qu’un jour, Nestlé me récompense. C’est vrai, je travaille, pas mal de superviseurs viennent souvent me féliciter. Je ne sais pas quoi dire à Nestlé, je suis dépassé. Vendre du café m’a rapporté beaucoup de choses. Ça m’a permis aujourd’hui de faire plusieurs autres activités. Déjà, en plus du Nescafé et grâce au Nescafé, je vends aussi des vêtements. Pas mal de personnes me voient dans les rues de Ouagadougou, surtout dans la zone de Wemtenga, Zogona, Dassasgho, certains me félicitent, ils disent que je suis combattant. Mais je ne savais pas que les dires des gens allaient s’avérer un jour par cette récompense de Nestlé. Vraiment, aujourd’hui, ça va. Si je dis que vendre Nescafé, ce n’est pas un boulot, j’ai menti. C’est un boulot qui paie, il faut savoir seulement comment gérer. Quand dans un travail, tu es sûr que tu peux épargner, après toutes tes dépenses, 60 000 FCFA par mois, franchement, il faut rendre grâce à Dieu », s’est-il exprimé avec le sourire.

L’administrateur général de Nestlé, Sidiki Diawara, projections focus sur l’avenir et en faveur de la jeunesse burkinabè : construire davantage d’entrepreneurs, créer des milliers d’emplois.

Emilie Guiguemdé de Yako (région du Nord) ne contient pas, elle également, son émotion, surtout lorsqu’elle se replonge dans ses moments de vie difficile qui ont précédé sa découverte de ce secteur d’activité. « J’étais au village, je fréquentais, mais par manque de moyens, il me fallait faire quelque chose pendant les vacances pour pouvoir payer l’école », se souvient-elle avant de poursuivre : « J’ai une grande sœur à Ouagadougou ici qui vend le Nescafé, qui est venue au village et m’a expliqué que je pouvais m’en sortir avec cette activité ». C’est ainsi que Emilie Guiguemdé va, à l’image de ces centaines autres jeunes, se lancer dans la vente du Nescafé. « J’ai commencé à vendre le Nescafé en 2018, pendant les vacances. Au terme des trois mois des vacances dans la vente, je me suis retrouvée avec environ 300 000 FCFA. Je suis rentrée au village et ai montré à mes parents, qui ont beaucoup apprécié. A un moment donné, au regard de la situation, j’ai décidé de me consacrer entièrement à cette activité de vente de Nescafé, avec la bénédiction de mes parents. Aujourd’hui, je suis très contente parce que j’arrive à me prendre en charge et à venir en aide à la famille. Ce soir, je viens d’être récompensée, j’ai eu une moto, je dis vraiment merci à Nestlé, je ne m’attendais pas vraiment à une telle récompense. Je remercie infiniment les responsables de Nestlé, que Dieu leur donne la santé et que notre marché également se fructifie », s’est confiée Emilie Guiguemdé.

Faire des milliers de jeunes entrepreneurs à l’horizon 2024-2025

Des instants qui ont, à en croire leur réaction, émerveillé autorités et autres invités, en particulier le représentant du ministère des Sports, de la jeunesse et de l’emploi ; le chargé de la promotion de l’entreprenariat de la Délégation spéciale de la commune de Ouagadougou et la directrice provinciale de la jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi du Kadiogo. Toutes ces autorités ont, à la tribune, loué l’apport de cette initiative de Nestlé Burkina dans la dynamique de création de l’emploi et, partant, dans la lutte contre le chômage juvénile. D’où de nombreux conseils prodigués à ces jeunes dans le sens de les galvaniser à poursuivre leur activité dans un esprit de toujours faire mieux.

L’administrateur général de Nestlé, Sidiki Diawara, a, quant à lui, magnifié le courage et les fruits de la résilience de ces acteurs avant de réitérer la détermination de la société à toujours accompagner la jeunesse à travers de telles initiatives.

« Nous sommes-là aujourd’hui pour mettre en exergue l’un de nos engagements forts ; celui de renforcer, d’accompagner l’entreprenariat jeune. La meilleure façon aujourd’hui de répondre aux besoins des jeunes au Burkina, c’est de les accompagner à se prendre en charge. L’autonomisation passe par la création d’emplois. Aujourd’hui, nous accompagnons 600 jeunes au Burkina Faso, dont nous primons ce soir les plus méritants, pour continuer à les encourager par rapport à leur activité qui leur génère des revenus et qui leur rend beaucoup plus autonomes. (…). Continuez tous à suivre les bonnes pratiques et nous continuerons d’être à vos côtés », s’est adressé M. Diawara, exprimant sa satisfaction vis-à-vis des actions de ces partenaires.

« Ils sont nombreux à nous émerveiller jour après jour par leur travail, leur talent et leur détermination à gagner le pari de l’autonomisation. Les jeunes ici présents sont des exemples à suivre : ils s’assument ; ils arrivent à se prendre en charge ; ils aident leurs proches ; cette jeunesse qui bouge fait la fierté du pays. (…). Nous sommes très satisfaits, parce que la question ici, c’est celle de l’employabilité et de l’entreprenariat. C’est une grosse préoccupation du ministère de la Jeunesse, des sports et de l’emploi, qui nous accompagne et avec lequel, nous collaborons dans le cadre de l’amélioration des conditions des jeunes au Burkina », a appuyé l’administrateur général de Nestlé, Sidiki Diawara avant d’exhorter ces jeunes entrepreneurs à maintenir le cap pour se prendre en charge.

A en croire ses responsables, Nestlé Burkina ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. A ce titre, le curseur est déjà sur l’année 2024, et pour l’administrateur général Diawara, la dynamique, c’est de continuer à grandir avec la jeunesse burkinabè, faire venir beaucoup d’autres jeunes dans ce programme d’autonomisation et envisager à l’horizon 2024-2025, des milliers de jeunes entrepreneurs, capables de se prendre en charge.

Pour rappel, le projet MyOwBu est ouvert aux jeunes âgés de 18 ans au moins, dynamiques, passionnés par l’entrepreneuriat et qui veulent créer leur propre emploi. « On a juste besoin d’un petit niveau de base, qui leur permettra de gérer au quotidien ce qu’ils gagnent. Nous offrons donc cette opportunité à tout le monde et nous les accompagnons au quotidien ; ceux qui feront du sérieux continueront à prospérer et bénéficieront d’accompagnements majeurs encore de Nestlé, tous les ans », projette l’administrateur général de Nestlé, Sidiki Diawara.

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O.L.O
Lefaso.net