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Burkina/Violences faites aux femmes et filles : L’IRC appelle à un « engagement fort » de tous les acteurs pour mettre fin au phénomène

Publié le dimanche 10 décembre 2023 à 20h10min

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Burkina/Violences faites aux femmes et filles : L’IRC appelle à un « engagement fort » de tous les acteurs  pour mettre fin au phénomène

Dans le cadre de sa campagne « 16 jours d’activisme contre la violence à l’égard des femmes et filles », entamée le 25 novembre 2023, l’Organisation non-gouvernementale International Rescue Committee (IRC) a organisé, le vendredi, 8 décembre 2023 à Ouagadougou, une conférence-débat sur les violences sexuelles liées au terrorisme. Cette démarche vise à interpeller l’ensemble des acteurs sur cette réalité et, partant, les inviter à s’investir davantage.

Pour mieux échanger, les initiateurs ont retenu le thème : « Lutte contre les violences sexuelles liées au terrorisme dans un contexte de crises sécuritaire et humanitaire : enjeux, défis et perspectives ».

Plusieurs acteurs ont pris part à l’activité, parmi lesquels, des membres de la coalition des acteurs intervenant dans les violences basées sur le Genre, des associations de personnes handicapées, des journalistes.

Pour camper le décor, des communications ont été faites par des spécialistes, notamment le secrétaire permanent du Conseil national multisectoriel pour la Protection et la promotion des Droits des personnes handicapées (COMUD/Handicap), Lassimane Kounkorbo ; la représentante de la coordonnatrice de AoR GBV, Zénabou Ilboudo et le coordonnateur de l’organisation non-gouvernementale WPE, Martin Nyanguba.

Le praësidium du panel

« IRC a choisi cette journée, pour tenir une activité afin de sensibiliser davantage sur les violences à l’égard des femmes. C’est essayer d’appeler tout le monde à pouvoir s’engager dans la lutte contre la violence faite aux femmes. Aujourd’hui, on a d’abord trouvé utile de parler des différentes approches que nous utilisons pour pouvoir contribuer à la lutte contre les violences faites aux femmes au niveau de l’IRC. Et c’est la raison pour laquelle, on a fait appel aux représentants du domaine de responsabilité pour parler un peu de comment se présente les violences basées sur le Genre (VBG) au niveau du Burkina Faso. On a eu aussi à faire appel à quelqu’un qui puisse parler un peu de l’inclusion, car on doit aussi se rassurer qu’il y a inclusion, que tout le monde est, sans discrimination, pris en compte dans la prise en charge », a campé le coordonnateur du programme de protection autonomisation des femmes au sein de l’IRC.

Des interventions des panélistes, il ressort que la place des hommes est très importante dans cette lutte ; des données ayant indiqué que les hommes sont des auteurs. Si l’on veut vraiment finir avec les violences faites aux femmes, note-t-on, il faut donc travailler avec les auteurs eux-mêmes.

Selon les communications, on retient également que les femmes et les filles en situation de handicap font face à plusieurs types de violences, qui mettent à mal leur vie : violences physiques, sexuelles, verbales, économiques, psychologiques, etc.
C’est pourquoi, il a été ici recommandé que soient prises en compte la question des femmes et filles handicapées dans les différentes planifications et leur implication dans l’analyse des problèmes et des solutions.

Le directeur-pays de l’IRC, Mouhamadou Abdoulaye Diaw.

Sur les violences sexuelles, on note, et entre autres, la prostitution forcée, les viols, l’avortement sélectif ; ce qui n’est pas sans conséquences avec les risques de maladies. C’est pourquoi, les intervenants ont invité tous les individus, notamment les hommes, à être des acteurs de changement et à aider les femmes et les filles victimes de violences basées sur le Genre.

Sur ce point, la spécialiste en santé sexuelle et reproductive, droits connexes et genre à l’IRC, Lamoussa Georgette Nikiéma, révèle que les chiffres sont alarmants. « Entre janvier et septembre 2023, 4588 cas de VBG ont été recensés, dont 476 cas de violences sexuelles. La répartition par sexe de ces cas montre que 4 474 concernent les femmes et les filles », présente-t-elle.

Ce qui fait dire au directeur-pays de l’IRC Burkina, Mouhamadou Abdoulaye Diaw, que malgré leur vaillance, les femmes sont le plus souvent marginalisées en matière également d’accès à l’éducation et à la santé.

Les participants, attentifs aux différentes communications.

D’où son appel à un « engagement fort de tous les acteurs des humanitaires, comme de la société civile, à agir pour mettre fin à ces types de violences ». Convaincu que c’est de manière collective que ce mal pourra être éradiqué, M. Diaw a souligné que les actions de l’IRC sont donc des contributions aux efforts de l’Etat pour éradiquer ce phénomène.

Pour rappel, l’International Rescue Committee (IRC) est une organisation humanitaire apolitique, à but non-lucratif et non-religieux, qui a pour mission d’aider les personnes dont les vies et les moyens de subsistance sont ébranlés par les conflits, les catastrophes naturelles, y compris la crise climatique. L’IRC intervient donc, depuis 1933, auprès des réfugiés et est présente dans 40 pays en Europe, en Afrique, en Asie et aux États-Unis.

O.H.L
Lefaso.net

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