Burkina/plante traditionnelle : Nutrigreen organise un Living lab sur le baobab, l’hibiscus et le moringa
Le projet Nutrigreen, cordonné par le professeur Konstantinos Karantininis, SLU, a organisé, du 15 novembre au 7 décembre 2023, une activité dénommée « Living lab ». Cette activité a réuni un ensemble d’acteurs des filières moringa, baobab et hibiscus, pour discuter des problèmes rencontrés au niveau de chaque maillon de la chaîne de valeur de ces filières. La cérémonie de clôture a eu lieu ce jeudi 7 décembre 2023 à Ziniaré, dans la région du Plateau central.
Pendant trois semaines, producteurs, transporteurs, transformateurs, distributeurs et consommateurs ont identifié les défis auxquels ils sont confrontés et ont travaillé ensemble pour trouver des solutions et des stratégies pour appliquer les solutions trouvées.
Ainsi, au cours des discussions, les producteurs, acteurs essentiellement visés par le projet, ont mis en avant trois problèmes majeurs, à savoir le déficit en eau, l’absence de clôture appropriée pour les champs et le manque d’acheteurs.
Face aux problèmes d’eau, des solutions comme la construction de bassins de collecte d’eau, la réalisation de forages et de puits et biens d’autres ont été proposées. Aussi, la réalisation des haies vives, la participation et l’organisation des foires et des journées promotionnelles ont entre autres été proposées, respectivement pour faire face aux problèmes liés à la clôture et au manque d’acheteurs.
Cette activité s’est voulue innovante en ce sens qu’elle ne s’est pas limitée aux solutions proposées. Concrètement, le « Living lab » a d’abord transmis aux producteurs le bien-fondée de s’organiser et de fonctionner comme une seule coopérative afin de pouvoir appliquer les solutions proposées. Ensuite, l’activité a servi de cadre de réseautage pour les producteurs et les acheteurs, et elle a enfin permis des échanges fructueux entre les producteurs et les microfinances qui ont détaillé comment les producteurs pourraient obtenir des financements pour résoudre les problèmes d’eau et de clôture auxquels ils sont confrontés.
Une productrice a souligné que cette plateforme d’échanges a été bénéfique, car elle lui a permis d’acquérir de nouvelles connaissances pour développer son activité et élargir son réseau professionnel.
« Comme solutions, ils nous ont montré comment recueillir nos eaux en un endroit pour ensuite la réutiliser. Ils nous ont également expliqué que nous pouvons prendre un prêt pour mettre en place un forage. Pour protéger nos cultures contre les animaux, vu qu’il n’y a pas de grillage, ils nous ont donné comme solution de planter des arbres épineux tout autour pour empêcher les animaux de pénétrer dans nos champs », a déclaré Aminata Sawadogo, productrice depuis trois ans d’hibiscus, de baobab et de moringa. Lire la suite
Hanifa Koussoubé
Lefaso.net