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Tour du Faso 2023 : « Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de tests positifs », confie Dr Ibrahim Séré, responsable du contrôle antidopage

Publié le vendredi 3 novembre 2023 à 21h30min

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Tour du Faso 2023 : « Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de tests positifs », confie Dr Ibrahim Séré, responsable du contrôle antidopage

Le 34e tour international du Faso bat son plein sur les différentes routes du pays depuis le 27 octobre 2023. Plusieurs commissions s’activent pour le bon déroulement du Tour du Faso 2023. C’est le cas notamment de la commission santé, présidée par Dr Ibrahim Séré. Il nous a confié que 90% des chutes sont liées aux ralentisseurs couramment appelés « dos d’ânes ». Il est également revenu sur le contrôle antidopage et rassure que pour le moment aucun test positif n’a été détecté depuis le début de la compétition.

Sur les différentes étapes du tour du Faso, on constate souvent des chutes de certains cyclistes. A l’arrivée de chaque étape, des contrôles antidopage sont aussi effectués. Pour comprendre davantage la prise en charge médicale des cyclistes et les contours du contrôle antidopage, nous nous sommes approchés du premier responsable de la commission santé, Dr Ibrahim Séré.

Il nous explique d’entrée la mission de la commission qu’il dirige. « La commission médicale a pour tâches, la prise en charge médicale des cyclistes mais également de toutes les délégations présentes sur le tour. Pour cela, l’équipe est composée de médecins, d’infirmiers, de kinésithérapeutes et d’ambulanciers. Nous avons une deuxième mission qui est le contrôle antidopage. Là également, nous avons mis en place sur le terrain des agents de contrôle du dopage accrédités par l’agence mondiale antidopage qui essaie de faire le contrôle, chaque fois à l’arrivée », explique-t-il.

Dr Ibrahim Séré a indiqué que le premier et le dernier à l’arrivée de chaque étape font l’objet de contrôle antidopage. Des contrôles inopinés sont également effectués dans les hôtels où sont hébergés les coureurs. Il y a également des contrôles par sélection hasardeuse ou tirage au sort. « Le contrôle antidopage se fait par sélection. Nous sélectionnons les cyclistes, soit le premier à l’arrivée, soit des numéros comme ça et nous faisons le contrôle. Mais également, nous avons des contrôles inopinés que nous faisons au niveau des hôtels. Le contrôle par sélection est une règle et une évidence puisque si vous prenez un cycliste qui est premier, le contrôle antidopage, c’est pour chercher à voir s’il a respecté l’éthique du sport. Est-ce qu’il ne s’est pas dopé quelque part pour être en tête. Donc le meilleur est immédiatement sélectionné. Nous pouvons mettre à côté aussi le dernier, peut-être qu’il a pris des produits qui ne vont pas avec son organisme. Du coup, nous faisons un contrôle pour voir pourquoi il est dernier. A l’intérieur (dans le groupe), nous pouvons choisir des numéros au hasard pour avoir la chance de sélectionner ce que nous voulons », détaille-t-il.

Tout en affirmant qu’il n’y a pas encore de test positif lié au dopage, Dr Ibrahim Séré, président de la commission santé a aussi indiqué que 90% des chutes sont liées aux ralentisseurs

Pour le premier responsable de la commission santé, pour le contrôle antidopage, ce sont des prélèvements d’urines qui sont le plus effectués. « Il y a les prélèvements sanguins mais pour le moment, 90% des prélèvements de contrôle antidopage, ce sont les urines », confie-t-il.

A l’issue de la 6e étape, Dr Ibrahim Séré a assuré qu’aucun test n’a été contrôlé positif depuis le début de la compétition. « Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de tests positifs, depuis que le tour a commencé, on a pas encore eu un test positif. A ce jour, nous sommes à plus de 15 contrôles, soit 3 contrôles par arrivée. Notre objectif, c’est de faire trente contrôles durant le tour du Faso 2023. En ce qui concerne le contrôle antidopage, une fois que le contrôle est fait, les prélèvements sont envoyés dans un laboratoire accrédité (garder secret). Ces laboratoires font le test et nous envoient le résultat », précise-t-il. Mais sur le tour, un endroit est aménagé à chaque arrivée pour les prélèvements.

« Lorsqu’il n’y a pas de problème, on garde les résultats. Au niveau du contrôle antidopage, nous avons deux pots de prélèvement A et B. Quand ça arrive au laboratoire, le A est testé. Si le A est testé et que c’est positif, directement on rend compte au cycliste pour lui dire, tu as un contrôle positif. Et en ce moment, on demande l’autorisation pour faire le test B pour confirmer. Et si c’est confirmé, les sanctions vont tomber après », a-t-il ajouté.

Le président de la commission santé a affirmé que tout se passe bien sur le tour sauf quelques cas de chutes. Des chutes qui selon lui, sont causées à 90% par les ralentisseurs, couramment appelés ‘’dos d’âne’’. Il rassure néanmoins que l’équipe de la commission santé est bien formée et qualifiée pour mener à bien sa mission dans la prise en charge de ces cas.

« Pour le moment, la prise en charge des cyclistes et des délégations se passent bien, même si on a des victimes. On a des chutes mais l’équipe médicale est déjà formée pour ça, ce sont des gens qui maîtrisent déjà le cyclisme, qui ont l’expérience des évènements sportifs. Et lorsqu’il y a une chute, le premier objectif de la commission médicale, c’est de tout faire pour que le cycliste puisse rejoindre la course, parce que s’il abandonne, le lendemain, il pourra plus compétir. Donc, c’est une prise en charge rapide, on évalue rapidement, on essaie de voir est-ce qu’il peut continuer. Et s’il ne peut pas continuer, il est évacué dans une formation sanitaire pour une prise en charge. S’il peut continuer, il continue la course sous surveillance médicale jusqu’à l’arrivée », soutient-il.

« 90% des chutes sont liées aux ralentisseurs mais pour le moment, on n’a pas de cas graves, de blessés graves mais on a des petits bobos que nous avons pris en charge jusqu’à présent. On a aussi des cyclistes qui ont abandonné suite à leur chute mais ce n’est pas grave », rassure-t-il.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

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