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Troisième édition du Salon international de la climatisation et de la réfrigération de Ouagadougou (SICRO) : Pour une meilleure connaissance du secteur du froid

Publié le vendredi 3 novembre 2023 à 12h02min

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Troisième édition du Salon international de la climatisation et de la réfrigération de Ouagadougou (SICRO) : Pour une meilleure connaissance du secteur du froid

La cérémonie de lancement officiel de la troisième édition du Salon international de la climatisation et de la réfrigération de Ouagadougou (SICRO) a eu lieu ce jeudi 2 novembre 2023, à Ouagadougou dans le pavillon Soleil levant du SIAO. Cet événement est organisé par l’Association des professionnels et acteurs du froid et de la climatisation (APFC).

La jeunesse est à l’honneur de l’édition 2023 du SICRO avec pour thème choisi : « Le secteur du froid : Un métier pour la jeunesse africaine avec des enjeux économiques, énergétiques et environnementaux majeurs pour le développement ».

Au programme de cette troisième édition, des expositions -ventes et des panels sur la thématique . Les populations sont attendues pour faire des achats à des prix étudiés pour l’occasion. C’est le lieu également pour les professionnels du domaine de créer un réseautage et mieux partager les connaissances dans le secteur.

Les populations sont attendues du 2 au 4 novembre 2023 au pavillon Soleil levant du SIAO

A travers ce cadre, l’ APFC souhaite rappeler que le secteur du froid et la climatisation est important pour le développement économique et l’autonomisation d’un pays. Malheureusement, il est négligé et considéré comme non prioritaire. Selon les chiffres publiés par l’Institut international du froid (IIF), c’est environ trois milliards de systèmes de froid, de conditionnement d’air et de pompes à chaleur en fonctionnement dans le monde entier. Près de 12 millions de personnes dans le monde travaillent dans le secteur du froid qui représente environ 300 milliards de dollars américains de ventes mondiales annuelles. On note que le secteur du froid représente environ 17% de l’électricité totale consommée au niveau mondial . Il représente 7,8 % des émissions globales de Gaz à effet de serre (GES) ( les émissions indirectes s’élèvent à 63 % et les émissions directes s’élèvent à 37 %).

Le soutien de l’Institut Mondial pour la Croissance Verte (Global Green Growth Institute – GGGI) en collaboration avec le Clean Cooling Collaborative (CCC) à ce salon est surtout à titre de sensibilisation. En effet, plusieurs outils de communication ont été élaborés pour favoriser l’efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment et ont été promus auprès des visiteurs et participants du salon. Le guide sur le rafraîchissement passif est disponible Ici.

Il y a une vingtaine de stands d’exposition à ce salon

Ces chiffres montrent donc qu’il s’agit d’un secteur prometteur qui peut contribuer à l’autosuffisance alimentaire (réduction des pertes alimentaires) et la lutte contre le chômage en Afrique. « C’est un secteur méconnu du grand public et en voie de développement. Nous voulons donc le promouvoir afin que la population africaine puisse en bénéficier. Il faut forcément développer le secteur du froid pour favoriser la croissance de notre pays et du continent africain » a affirmé le président de l’APFC , Elie Ouédraogo.

Le froid une nécessité et non un luxe

En marge du SICRO, se tient également la troisième assemblée générale ordinaire de l’Union des associations africaines des acteurs de la réfrigération et de la climatisation (U-3ARC) .

Elie Ouédraogo (à droite en lunettes) s’est dit satisfait, car, une quinzaine de pays d’Afrique ont effectué le déplacement

Cette association regroupe tous les pays d’Afrique du secteur.

Selon le président de l’ U-3ARC , Madi Sakandé, le secteur du froid intervient dans tous les maillons de la vie humaine. « On mange parce qu’on a conservé. Dans le domaine de la télécommunication par exemple, le téléphone fonctionne parce que les data-center sont refroidis. Sans la climatisation, on a des difficultés à être productif. Avec le froid, de l’emploi est créé. Il y a beaucoup de défis par rapport à l’accessibilité du froid . Il faut donc développer des politiques en la matière. Il y a des taxes élevées sur les appareils du froid parce qu’on a toujours considéré le froid comme un luxe. On considère que les appareils du froid sont pour les riches alors que c’est une nécessité absolue de développement. Il faut revoir les politiques qui font du froid un luxe » a-t-il suggéré.

Le froid est le secret du développement selon Madi Sakandé ( en chapeau)

La mise en exergue du secteur du froid par l’ APFC est saluée à sa juste valeur par les autorités. Pour preuve, le chargé de mission du ministère des Sports, de la jeunesse et de l’emploi, Rasmané Sawadogo a souligné que le secteur du froid se développe de plus en plus et a rappelé que dans le domaine du sport par exemple, les médecins sont très sollicités. Le froid aide les médecins à mieux traiter les sportifs afin qu’ils soient plus performants a-t-il précisé.

Samirah Bationo
Lefaso.net

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