Au nombre de 289 au départ, ils sont finalement 150 à recevoir ce jour leurs attestations de fin de formation, délivrées par le centre d’humanisation sanitaire le Camillianum. Deux années durant, ils ont suivi avec assiduité, divers modules portant sur la sociologie, l’anthropologie, la prise en charge des malades selon leur spiritualité, l’éthique, la relation d’aide ou counceling, l’accompagnement des malades (enfants, personnes âgées, malades mentaux, grands malades), etc. La formation prépare les agents de santé et les étudiants, et toute personne intéressée, à "soigner avec le cœur". A en croire le directeur du centre, Père Edgard François Yaméogo, lorsque l’on est malade, l’on a besoin d’être soigné par un professionnel de la santé bien formé, mais qui a également du cœur. Et former des soignants qui ont du cœur, c’est à cela que le Camillianum, travaille à travers les différentes sessions de formation.

Père Edgard François Yaméogo, directeur du Camillianum

Selon le représentant des étudiants, Soutongnoma Kiema, la formation reçue au Camillianum a forgé en eux des cœurs compatissants, qui vont améliorer la qualité de la prise en charge des patients sous l’angle de l’humanité. « En tant que diplômés de cette institution, nous sommes dorénavant des ambassadeurs de l’humanisation des soins, où que nous exercions notre noble mission. Par conséquent, il est de notre devoir d’incarner au quotidien les valeurs d’empathie, de respect et de dignité dans nos interactions avec les patients », a-t-il lancé à l’endroit de ses pairs.

Soutongnoma Kiema, représentant des étudiants

La douzième promotion du centre d’humanisation sanitaire est particulière, en ce sens qu’elle a regroupé des apprenants de diverses confessions religieuses : musulmans, protestants, catholiques. Une particularité qui vient rappeler que le domaine de la santé est l’affaire de tous sans distinction ethnique ou religieuse. Le Dr Désiré Kargougou, parrain de la promotion, a invité ses filleuls, à créer des environnements de soins de santé empreints d’humanité, d’humilité, et d’espoir où chaque patient se sentira écouté, accompagné et respecté. « Je vous encourage à poursuivre votre engagement dans l’humanisation des soins de santé. Devenez les agents du changement, les défenseurs de la dignité et les champions de l’écoute et de l’accompagnement pour le grand bonheur de vos patients », les a-t-il exhortés.

Les trois représentants des différentes confessions religieuses reçevant leurs attestations de formation

Présent à la cérémonie de sortie de la 12e promotion, le Père Luc Zongo, vicaire provincial des religieux camiliens, s’est réjoui de l’engagement de ces « ministres de l’espérance », qui malgré les études pour certains et le travail pour d’autres, ont tenu jusqu’à l’achèvement de la formation. Ils devront selon lui, être des serviteurs de l’espérance, auprès de tous ceux qui connaissent la saison de la maladie, car c’est un moment très difficile souvent accompagné de désespoir. Le Père Luc Zongo, les invite donc à être « d’excellents ministres de l’espérance », puisqu’ils disposent à présent des rudiments nécessaires pour une prise en charge personnalisée et holistique des malades.

Dr Désiré Kargougou, parrain de la 12e promotion

En rappel, c’est le 26 octobre 1996 que le centre d’humanisation sanitaire Camillianum a vu le jour. C’est un centre de formation pluridisciplinaire, qui vise la formation des cœurs de tous ceux qui œuvrent dans le monde de la santé et toute personne intéressée par les questions touchant la souffrance et la maladie. D’une durée de deux ans, la formation se déroule tous les après-midi de samedi de 16h à 18 h au siège du centre, situé à 100 m en face de la porte principale du SIAO. La cérémonie de sortie de la 12e promotion a aussi été l’occasion de célébrer le jubilé d’argent du centre.

Père Luc Zongo, vicaire provincial des religieux camiliens

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net