Par cette assise, il s’est agi pour les responsables de l’ABF de réunir les acteurs du développement aux échelons local, provincial, régional, national et international sur la question du développement communautaire ; présenter et montrer les résultats et l’impact des programmes « Change the game » et « Giving for change » (surtout les projets développés et réalisés par des associations à base communautaire à travers le pays) ; échanger sur les acquis, les défis et les opportunités du développement communautaire ; renforcer et élargir la collaboration entre les associations à base communautaire et les acteurs aux niveaux national et international.

Les participants sont venus des localités du pays.

Les échanges ont donc porté sur la problématique liée au don local ; les défis de collaboration entre les associations à base communautaire, les organisations non-gouvernementales, les entreprises et les autorités, et sur la question de la crédibilité et de la redevabilité des associations à base communautaire.

Le Premier ministre, patron de la cérémonie, représenté à l’ouverture par son directeur de cabinet, a félicité l’ABF pour cette vision de développement endogène. C’est du reste la vision du pouvoir actuel, qui est convaincu, explique-t-il, que le développement endogène est la voie royale pour s’en sortir. Selon le directeur de cabinet, Ferdinand Ouédraogo, l’ABF pourra être sollicitée pour accompagner des actions du gouvernement dans la dynamique du développement endogène. « L’aide doit aider à se passer de l’aide », paraphrase-t-il Thomas Sankara, précisant que l’aide extérieure doit venir en appoint et non comme l’essentiel.

De g.vers la d. : Le directeur général de l’ABF, le représentant du co-parrain, le directeur de cabinet du Premier ministre, le représentant du parrain et le président du Conseil d’administration de ABF.

Le représentant du parrain, Emmanuel Emmanuel, par ailleurs secrétaire général de Planor Afrique, a loué les mérites de ABF pour avoir le nez creux de s’engager depuis une quinzaine d’années dans la promotion du développement endogène. « Quand quelqu’un a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson », a-t-il cité pour mettre en exergue la noblesse de la mission de ABF avant de l’exhorter à poursuivre dans la dynamique, à un moment où le pouvoir a fait de cet idéal, sa vision.

Les travaux se sont déroulés en ateliers et en plénières.

Selon le représentant du co-parrain, l’ambassadeur des Pays-Bas, le développement endogène est un enjeu capital pour les populations, qui doivent être au cœur des actions.

Au regard des résultats obtenus au plan national, ABF a été sollicitée dans des pays francophones et intervient depuis 2023 en Mauritanie, au Togo, Bénin, en RDC, au Burundi, Mali, Cameroun et au Sénégal, confie le directeur général de ABF, Abdoulaye Sawadogo.

Le directeur général de l’ABF, Abdoulaye Sawadogo.

« L’impact du programme ‘’Change the Game academy’’ s’est fait encore remarqué auprès du ministère néerlandais des Affaires étrangères où un consortium des organisations travaillant dans la même thématique que ABF ont soumis en 2020, une demande de financement du programme ‘’Power of voices’’ qui a été retenu et ABF et ses partenaires ont bénéficié du financement dans sa composante du programme ‘’Giving for change’’. Ce programme qui fait la promotion du développement endogène intervient dans six régions de notre pays et dans huit communes, avec au total 40 associations à base communautaire déjà formées en mobilisation des ressources locales et du soutien, en lien avec leurs projets identifiés par les communautés. Une vingtaine sera bientôt outillée sur les mêmes thématiques à partir de 2024. (…). ABF est fière aujourd’hui de voir que l’autorité nationale fait du développement endogène, sa politique prioritaire et nous pensons qu’avec la conjugaison de nos efforts, notre développement peut être fait par nous et pour nous-mêmes », a expliqué Abdoulaye Sawadogo.

Deux organisations, la coopération Bambata de Dédougou...

Au terme des travaux, les participants ont recommandé, entre autres, et à divers acteurs, la mise en œuvre de mécanismes de financement participatif ; la mise en place de système de transparence et d’efficience ; la création d’un cadre d’échanges entre les associations et les organisations non-gouvernementales actives dans les actions de développement ; le renforcement des capacités ; l’engagement des autorités locales et nationales ; la mise en place d’un système de certification.

...et la Fondation d’aide aux projets sahéliens de Koupèla ont été distinguées.

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O.L
Lefaso.net