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Burkina/Education : Le projet "RASURE" pour l’accès à une éducation résiliente

Publié le jeudi 26 octobre 2023 à 10h00min

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Burkina/Education : Le projet

Ce mercredi 25 octobre 2023 est intervenu à Ouahigouya dans la région du Nord, le lancement officiel du projet de Renforcement de l’accès à une éducation résiliente sûre et de qualité au profit des enfants affectés par la crise humanitaire dans les régions du Nord et de la Boucle du Mouhoun au Burkina Faso (RASURE). Il s’agit d’un projet porté par un consortium d’ONG composé d’Educo qui en assure le lead, de Terre des hommes Lausanne et d’Intersos.

La crise sécuritaire et humanitaire que connaît le Burkina Faso depuis quelques années a pour conséquence le déplacement de populations, mais aussi la fermeture de milliers d’écoles compromettant du même coup l’accès à l’éducation de nombreux enfants. Selon les chiffres du Secrétariat technique de l’éducation en situation d’urgence (ST-ESU), à la date du 31 mai 2023, le Burkina Faso comptait 6 169 écoles fermées affectant 1.041.061 élèves dont 505 787 filles et 31.594 enseignants. Les régions de la Boucle du Mouhoun et du Nord paient le plus lourd tribut avec 2079 écoles fermées à la même période.

Les participants ont pris connaissance du projet au cours de l’atelier de lancement

C’est dans ce contexte que les ONG Educo, Terre des hommes Lausanne et Intersos ont initié le projet de renforcement de l’accès à une éducation résiliente sûre et de qualité au profit des enfants affectés par la crise humanitaire dans les régions du Nord et de la Boucle du Mouhoun au Burkina Faso (RASURE).

Débuté le 1er septembre 2023 pour une durée de deux ans, le projet va œuvrer à réduire les obstacles à l’éducation des filles et des garçons vulnérables affectés par la crise sécuritaire dans les communes d’accueil des provinces du Yatenga, du Loroum, du Zondoma et du Passoré dans le Nord et celles de Sourou, du Mouhoun et de la Kossi dans la Boucle du Mouhoun. Il cible principalement les enfants déplacés d’âge scolaire, déscolarisés, scolarisés ou non scolarisés, ceux issus de la communauté hôte, les acteurs de l’éducation primaire et post primaire, les communautés à la base et les parties prenantes de l’éducation et de la protection et du WASH (eau, hygiène et assainissement).

Ollo Oscar Palé, directeur pays de l’ONG Educo indique que le projet cible 61 écoles pour plus de 61000 bénéficiaires

D’un coût global d’environ un milliard 500 millions de FCFA, le projet est financé à 95% par la DG ECHO et à hauteur de 5% par le consortium d’ONG initiatrices du projet. Il est une continuité des acquis et leçons apprises de la mise en œuvre des projets SECURE et RESCUE financés également par la DG ECHO, précise Ollo Oscar Palé, directeur pays de l’ONG Educo. Il souligne que le projet cible 61 écoles pour 61 320 bénéficiaires soit 57 660 élèves dont 29 407 filles et 3 660 adultes dont 1 867 femmes.

Le secrétaire général de la région du Nord Kuilga Albert Zongo assure du soutien de l’administration régionale pour l’atteinte des objectifs du projet

Le secrétaire général de la région du Nord, Kuilga Albert Zongo, représentant le gouverneur de la région, a félicité le consortium pour l’initiative et a indiqué que le projet RASURE se veut également une contribution à la réalisation des objectifs de la stratégie nationale de l’éducation en situation d’urgence. Un projet en parfaite adéquation avec les priorités du gouvernement. C’est pourquoi, le secrétaire général de la région du Nord a assuré que l’administration régionale est disponible et disposée à accompagner le projet pour favoriser l’atteinte des objectifs.

Photo de famille

« Je voudrais rassurer le partenaire technique et financier DG ECHO et l’ONG Educo que l’administration régionale est disponible pour accompagner cette belle initiative afin de garantir l’accès et le maintien des enfants dans un environnement protecteur pour jouir de leur droit à l’éducation. Il vous appartient juste d’en exprimer le besoin et nous saurons répondre à la hauteur de vos attentes pour favoriser l’atteinte des objectifs de ce projet qui nous tient tous à cœur (...) L’éducation d’un enfant n’a pas de prix, car un enfant mal éduqué, c’est toute la nation qui en paie les conséquences », a-t-il laissé entendre.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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