C’est parti du constat que la question du genre est encore peu maîtrisée et peu prise en compte dans les politiques et programmes de développement, que l’ISSP a mis au point cette formation régionale sur le genre, explique Dr Bilampoa Gnoumou/Thiombiano, enseignante-chercheure à l’ISSP et coordinatrice de la formation. La formation se déroule en intensif pendant deux semaines et aborde quatre modules.

Une vue des participants à la formation

Le premier a trait au concept de genre et aux concepts connexes au genre. Le deuxième module aborde la question du genre et la santé de la reproduction. Le troisième module aborde le genre et les violences basées sur le genre ; et le dernier module aborde la question du genre et de l’éducation. « L’objectif, c’est d’aider les acteurs du développement à prendre en compte les questions de genre dans toutes leurs actions, dans les politiques, les stratégies de développement et même dans leurs activités quotidiennes », ont expliqué les formateurs.

Le directeur de l’ISSP remettant son attestation à une participante

Pour la présente session, ce sont quatorze participants dont deux hommes venus du Tchad, de la République démocratique du Congo, du Cameroun et du Burkina Faso qui y ont pris part. À l’issue de la formation, ils retournent chez eux satisfaits de ce qu’ils ont appris, à en croire les témoignages. Ils assurent être mieux outillés sur la question du genre, comme a tenu à le signifier Patience Penze Wedianu. Venue de la République démocratique du Congo, elle travaille pour l’ONG Save The Children où elle s’occupe des questions de violences sexuelles basées sur le genre.

Dr Bilampoa Gnoumou/Thiombiano, coordinatrice de la formation, souligne que de 2014 à 2023, plus de 300 personnes ont bénéficié de la formation en genre.

Grâce à cette formation qui lui a été payée par son organisation, Penze Wedianu se dit mieux outillée pour mener à bien la mission qui lui est confiée. « Cette formation était vraiment riche. Je tiens à remercier l’équipe organisatrice qui a été à la hauteur de nos attentes. Ce que j’ai appris à cette formation va changer ma façon de travailler. Ce que nous avons appris, c’est bon pour nous personnellement, mais on va devoir aussi intégrer cela dans les différentes activités que nous menons. Il y a beaucoup de nouvelles théories que nous avons apprises et que nous allons mettre en œuvre dans notre travail", a-t-elle laissé entendre.

Patience Penze Wedianu salue la qualité de la formation reçue

Pour mémoire, c’est depuis 2014 que l’ISSP organise la formation régionale en genre. À ce jour, ce sont plus de 300 personnes de diverses nationalités qui y ont pris part. Elle est ouverte à tous les pays francophones d’Afrique, en attendant de l’ouvrir aux pays anglophones puisqu’il existe une demande. Y prennent part les acteurs du domaine du développement et tous ceux qui s’intéressant à la question du genre (ONG, associations, enseignants-chercheurs, decideurs, étudiants qui abordent la question du genre dans leurs recherches, etc.)

Les participants ont posé pour la postérité

Justine Bonkoungou
Lefaso.net