Après la première phase du DEPAC qui s’est tenue de 2015 à 2018 et la deuxième de 2018 à 2022, la phase 3 a été lancée ce jeudi 19 octobre 2023 et prendra fin en 2026. L’objectif de cette troisième phase est d’assurer aux populations des collectivités territoriales, un accès équitable et inclusif à des infrastructures et des services publics de qualité, ce, dans le respect des référentiels de la décentralisation du Burkina Faso et de la cohésion sociale. Elle interviendra sur deux axes majeurs. D’une part, dans la participation citoyenne et la redevabilité, sans oublier l’appui dans l’Appui au développement des collectivités territoriales (ADCT). D’autre part, dans l’assistance à la planification économique et à la maîtrise d’ouvrage des collectivités territoriales.

Une photo de famille réunissant les mandataires et le ministre Émile Zerbo

Outre la phase 3 du DEPAC, le Burkina Faso et la coopération suisse (qui d’ailleurs intervient dans le DEPAC) ont mis sur pied un nouveau programme d’appui au Système national de décentralisation (SYNAD). Il intervient en soutien à la DEPAC et court de janvier 2023 au 31 décembre 2023. Il s’agit d’un programme à phase unique dont l’objectif est de doter les collectivités territoriales de capacités pour impulser le développement économique local et fournir des services de base accessibles et de qualité aux populations. « La Suisse est engagée depuis plus de trente ans dans le soutien aux collectivités territoriales au Burkina Faso. Et il est question à travers notre soutien, de leur (les collectivités territoriales) donner les capacités et les moyens financiers pour qu’elles délivrent les services de base auxquels ont droit et attendent les populations locales. Cela sans oublier de les accompagner dans leur mission de booster le développement économique local », a expliqué le chef de la coopération suisse au Burkina Faso, Christian Eggs.

"Le DEPAC et le SYNAD ont un coût total de plus de 18 milliards FCFA" Christian Eggs

Pour le ministre Émile Zerbo, ce partenariat avec la coopération suisse s’inscrit en droite ligne avec les priorités du Burkina car dit-il : « ces programmes viennent au moment où le pays a besoin de soutien pour répondre aux multiples et complexes défis qui se présentent à lui ». Pour finir, il a rappelé son engagement et sa disponibilité aux mandataires et autres acteurs qui ont en charge la mise en œuvre de ces programmes pour dit-il « relever les défis communs au pays ».

"Les régions concernées par ces programmes sont l’Est, le Centre-ouest, le Nord et le Sahel" Émile Zerbo

Erwan Compaoré
Lefaso.net