Burkina/Histoire : Fondation commandant Amadou Sawadogo, un hommage né d’une révolte et d’une injustice, selon Marie Rose Sawadogo
Victime d’un attentat le 18 juillet 1984 qui lui ôtera la vie trois semaines plus tard, le commandant Amadou Sawadogo était le chef adjoint des Forces armées nationales voltaïques depuis août 1983. N’ayant jamais eu de réponses aux questions sur la disparition de son mari, Marie Rose Sawadogo née Ouédraogo, veuve du défunt, a créé une fondation en son honneur. Une façon pour elle de lui rendre un hommage.
Perpétuer la mémoire de l’homme qui, selon son épouse, Marie Rose Sawadogo, a été victime d’une « injustice et d’un oubli », est l’objectif premier de la création de la fondation commandant Sawadogo Amadou pour l’humanité. Elle a été créée en 2014, soit 30 ans après son décès. « Cette fondation met en trait les valeurs qui ont gouverné la vie du commandant. C’est-à-dire l’aide au prochain, l’ouverture, la cohésion sociale et la paix », justifie la veuve Sawadogo. La fondation a officiellement ouvert ses portes en 2015 et possède une bibliothèque. D’autres activités, essentiellement humanitaires, y sont menées.
- Marie Rose Sawadogo/Ouédraogo :" la fondation travaille à réouvrir le dossier de l’assassinat de mon mari"
Parmi le lots d’activités, il y a l’octroi de crédits à des jeunes pour leur permettre de commencer une activité génératrice de revenus. Ces jeunes regroupés en associations, font pour certains le commerce, d’autres la restauration, l’élevage ou l’agriculture. L’appui financier de la fondation leur a permis de booster leurs activités. Youssouf Bagaya a bénéficié d’un prêt de 100 000 francs CFA pour agrandir son kiosque à café à Ouahigouya. « Nous étions 54 jeunes âgés de 25 à 32 ans composés de 30 filles et de 24 garçons à obtenir un crédit de la fondation en 2017. Ça nous a permis de faire évoluer notre activité », nous a-t-il confié au téléphone.
- Youssouf Bagaya, bénéficiaire d’un appui financier de la fondation pour son kiosque à Ouahigouya
La fondation a aussi aidé des malades à honorer leurs frais de soins chirurgicaux, d’hospitalisation pour un montant de trois millions de francs CFA. Elle vient en aide à certains élèves pour leurs frais de scolarité, soit totalement ou en partie pour leur permettre de continuer à étudier. « Nous avons formé une vingtaine de jeunes en art oratoire, et nous continuons à voir ce que nous pouvons faire comme œuvre sociale. J’essaie d’aller dans la droite ligne de ce qu’était le commandant dans le social. C’est-à-dire l’humaniste qui se tournait vers les autres », indique la responsable de la fondation.
De plus, pour les enfants qui n’ont pas de domicile fixe, la fondation offre des repas pendant les fêtes. Toutes ces activités ont été menées sur fonds propres de Marie Rose Sawadogo. Étant entre deux continents, elle affirme ne pas être allée vers les gens pour avoir des financements car elle ne serait pas en permanence présente pour superviser les dépenses qui devraient être justifiées. « Mais j’envisage rencontrer le bureau pour redynamiser tout cela et voir comment l’on va faire », a-t-elle précisé. A la question de savoir si certaines autorités l’ont approché depuis la création de la fondation, dame Sawadogo répond par la négative. « Il faut dire les choses dans les deux sens, ils ne m’ont pas approché et moi aussi je ne les ai pas approchés. »
- La bibliothèque de la fondation Amadou Sawadogo pour l’humanité est bondée de livres de tout genre
Une bibliothèque qui accueille des centaines de personnes par mois
Sur place, nous découvrons des centaines de livres de diverses catégories. Des livres sur le développement personnel, la politique, l’histoire, la géographie, le droit, la littérature africaine et européenne mais aussi des documents sur l’Assemblée nationale burkinabè car Marie Rose Sawadogo a été député de 2015 à 2020.
Les étudiants qui y viennent pour lire, sont les principaux lecteurs de cette bibliothèque. C’est un espace ouvert et gratuit pour tous, avec pour seule condition de lire sur place sans emporter les livres, nous précise Patricia Tapsoba, gérante de la bibliothèque. « Par mois, on peut recevoir 200 personnes ici. Il y a des romans européens et africains. Il y a des documents sur la politique, la géographie, l’histoire. Nous avons plusieurs types de livres », assure-t-elle.
- Patricia Tapsoba gérante de la bibliothèque qui accueille environ 200 personnes par mois
Il faut dire que la connexion internet disponible attire les étudiants et presque toutes les catégories de personnes qui désirent faire des recherches. Soumaïla Ilboudo est livreur de profession et fréquente cette bibliothèque depuis au moins deux ans. « Je suis très souvent occupé mais je viens lire ici car je suis passionné de la lecture », a-t-il déclaré mais avoue ne pas avoir d’informations sur la personne du commandant Amadou Sawadogo.
Mélaine Dahourou, étudiant dans le domaine de l’énergie à l’université virtuelle, quant à lui vient à la bibliothèque pour suivre ses cours en ligne en toute tranquillité. Cela fait huit mois qu’il fréquente les lieux. C’est sur la page Facebook de la fondation qu’il a eu des informations sur le commandant Amadou Sawadogo. En effet, sur cette page, Marie Rose Sawadogo retrace l’attentat du commandant, sa mort, l’hommage national qui a été fait lors de son décès quand le corps est revenu. « Je publie de temps en temps certaines de ces lettres car il était un très bon écrivain. Je rappelle chaque année la date de son attentat. »
Pour mieux graver la mémoire de son mari dans les annales, elle est en train de rédiger un livre sur la vie du commandant. « Je suis à 434 pages et je pense que je vais en faire en plusieurs tomes. Je réfléchis sur les titres et ça prend du temps car je suis loin d’avoir fini. Mais si Dieu me prête longue vie, le livre va finir » a-t-elle confié.
- Mélaine Dahourou étudiant suit ses cours en ligne à la bibliothèque grâce au wifi disponible
« Je ne peux pas laisser la mémoire de mon mari s’éteindre »
« La mise sur pied de la fondation est née d’une révolte personnelle car ça fait 39 ans que le commandant est mort, 39 ans que j’ai poursuivi le dossier au niveau de la justice pour qu’on puisse savoir ce qui s’est passé », dit-elle. Selon la veuve Sawadogo, sa révolte vient aussi du fait qu’au Burkina Faso, il y a certains morts qui sont érigés en héros tandis qu’on ne parle pas des autres. « Je me suis dit que je ne peux pas laisser sa mémoire s’éteindre et le laisser sombrer dans l’oubli. Il faut que les gens le connaissent », ajoute-t-elle.
Dès son assassinat en 1984, Marie Rose Sawadogo dit avoir déposé une plainte contre X qui n’a pas abouti. Ensuite, en 1992, sachant qu’au bout de dix ans le dossier serait classé, elle s’est adressée au Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuple (MBDHP) qui a commis un avocat, mais l’affaire n’est allée nulle part. Le dossier a donc par la suite été classé. « Non content d’avoir tué mon mari, sans réponses, on me faisait du chantage, j’étais filée et de manière ostentatoire. Je descendais de ma voiture pour leur dire qu’ils sont inintelligents car je savais qu’ils me suivaient. Quand ils ont vu que cela ne m’intimidait pas, ils ont arrêté. Mais ma famille m’a alors suggéré de quitter le pays avec mes enfants. J’ai dû m’exiler », nous raconte-t-elle avec amertume.
- Photo de mariage de Amadou Sawadogo et de Marie Rose Sawadogo en 1975
Malgré les années et le temps écoulés, dame Sawadogo espère toujours avoir des réponses sur l’assassinat de son époux. « Mon seul souhait est qu’on puisse ouvrir le dossier de l’assassinat de mon mari et que l’affaire puisse s’éclaircir. Et le commandant Amadou Sawadogo n’est pas le seul, il y a des centaines de personnes qui ont été tuées au Burkina Faso. Il nous faut des réponses pour avoir la paix du cœur. Une fois que nous aurons ces réponses, mes enfants et moi rendront grâce à Dieu », nous dit-elle en feuilletant des albums photos de son mari soigneusement gardés.
Elle affirme avoir mis 20 ans avant de reprendre goût à la vie. Avec ses deux enfants qui, à l’époque du drame étaient en bas âge, elle a dû faire face avec l’absence de son mari et les protéger contre l’inconnu. Elle pointe du doigt le fait de favoriser certains crimes au détriment d’autres. « Ce n’est pas normal que certains dossiers dits dossiers emblématiques aboutissent et que d’autres ne connaissent pas d’aboutissement. Quel est la devise du Burkina ? C’est Unité progrès justice ! Il faut qu’on me rende justice et qu’on rende justice à mes enfants. Parce que quand mon mari mourait, j’avais 32 ans, mon fils avait quatre ans et ma fille deux mois. J’ai dû me battre pour qu’ils arrivent où ils sont et c’est tout un traumatisme que je porte. Je ne demande pas qu’on condamne les gens ou qu’on les enferme car de toutes les façons ça ne me rendra pas mon mari. Ce que je demande, c’est de savoir ce qui s’est passé et qui sont les commanditaires. C’est un minimum que l’Etat me doit », a-t-elle réclamé.
Selon elle, cette fondation lui permet de transcender le traumatisme et de le transformer en un point positif. En termes de perspectives, la fondation souhaite continuer à appuyer les jeunes et les personnes qui ont des problèmes sociaux. Surtout au niveau de la santé ou l’absence d’assurance santé et la cherté des soins sont des freins au Burkina Faso. « Il y a énormément de personnes qui ont des problèmes mais ne peuvent pas aller dans un centre de santé faute d’argent. On ne peut pas tout faire, mais il s’agit d’aider le maximum possible. Il y aussi le volet du chômage car beaucoup de jeunes finissent les études et sont sans travail. Nous voulons les accompagner vers l’entrepreneuriat. »
- Marie Rose Sawadogo en train de regarder les albums photo de son mari
Né le 18 décembre 1947 à Kaya, Amadou Sawadogo fait ses études primaires de 1954-1959 à Kaya en Haute Volta. Il poursuit ses études secondaires de 1959-1967 à l’École militaire préparatoire de Saint Louis, au Sénégal. Après le choix d’une carrière militaire, il entame des études supérieures dans des écoles émérites. Le mercredi 18 juillet 1984, vers 20h50 aux environs du barrage n°3 de Ouagadougou, des individus armés de mitraillettes, à bord d’une camionnette Peugeot 404 bâchée blanche non immatriculée, ouvraient le feu sur son véhicule le blessant gravement. Evacué en France pour des soins, il décède le 7 août 1984 à l’âge de 37 ans.
Farida Thiombiano
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 18 octobre 2023 à 16:36, par La Grande Kady En réponse à : Burkina/Histoire : Fondation commandant Amadou Sawadogo, un hommage né d’une révolte et d’une injustice, selon Marie Rose Sawadogo
Mme Marie Rose Sawadogo/Ouédraogo, vous avez tout mon respect.
J’espère que la vérité des faits sera établi un jour , mais en attendant, que votre époux, le commandant Sawadogo continue à reposer en paix.
Répondre à ce message
2. Le 18 octobre 2023 à 17:09, par Konombo En réponse à : Burkina/Histoire : Fondation commandant Amadou Sawadogo, un hommage né d’une révolte et d’une injustice, selon Marie Rose Sawadogo
Madame. Toutes mes condoléances. À l’époque des faits, il avait des liens avec la famille Gérald Congo Ouedraogo politicien. Des conversations téléphoniques indiquent bref. Paix à son âme.
Répondre à ce message
Le 19 octobre 2023 à 08:16, par shalom En réponse à : Burkina/Histoire : Fondation commandant Amadou Sawadogo, un hommage né d’une révolte et d’une injustice, selon Marie Rose Sawadogo
Paix à l’âme du commandant SAWADOGO et que Dieu console sa veuve et ses orphelins.
Madame SAWADOGO est la fille de feu Gérard Kango OUEDRAOGO.
Répondre à ce message
3. Le 18 octobre 2023 à 17:25, par La verite En réponse à : Burkina/Histoire : Fondation commandant Amadou Sawadogo, un hommage né d’une révolte et d’une injustice, selon Marie Rose Sawadogo
Ça c est un exemple et meme modèle que nous devions garde en permanence dans nos culture. Femme, je t encourage fermement. Que Dieu te garde longtemps que tu puisse continuer a aider tes prochain. Que Dieu accord le paradis a notre héros feu amadou sawadogo. Des article comme ça sont a encouragé. Ça nous rappelle toujours d aime son prochain
Répondre à ce message
4. Le 18 octobre 2023 à 18:32, par Le Duc du Yatenga Nouveau En réponse à : Burkina/Histoire : Fondation commandant Amadou Sawadogo, un hommage né d’une révolte et d’une injustice, selon Marie Rose Sawadogo
Ce sont les tueurs du Conseil National de la Révolution dirigé par Thomas SANKARA qui ont assassiné le Commandant SAWADOGO. Le Duc ne peut pas tourner autour.
Répondre à ce message
Le 19 octobre 2023 à 23:26, par jan jan En réponse à : Burkina/Histoire : Fondation commandant Amadou Sawadogo, un hommage né d’une révolte et d’une injustice, selon Marie Rose Sawadogo
@le duc du Yatenga nouveau, exactement, appelons un chat un chat.
Répondre à ce message
Le 20 octobre 2023 à 07:35, par Abas En réponse à : Burkina/Histoire : Fondation commandant Amadou Sawadogo, un hommage né d’une révolte et d’une injustice, selon Marie Rose Sawadogo
Vous avez parfaitement raison mais aujourd’hui, le dire est inaudible.
Sankara comme Khadafi et Sékou Touré sont devenus des saints pourtant ils ont endeuillés beaucoup de famille sans jugement.
Répondre à ce message
5. Le 18 octobre 2023 à 19:45, par Nabiiga En réponse à : Burkina/Histoire : Fondation commandant Amadou Sawadogo, un hommage né d’une révolte et d’une injustice, selon Marie Rose Sawadogo
Madame, que Dieu embaume votre coeur. Ton époux a été descendu et ’il n’ y avait rien’ à cette époque-là mais est-ce vrai que rien ne s’est passé ? Prions seulement pour la longue vie. Chaque jour que Dieu crée, est une révélation en soi. Cette révélation vous a permis de vivre la douleur, l’humiliation, la disgrace, la honte de ceux qui se sont positionnés comme Dieu sur sa vie et l’ont ôté sans aucun état d’âme.
C’est pourquoi, on doit mettre un terme à cette dictature naissante d’Ibrahim et tous ceux tapis dans l’ombre afin de nous ramener l’époque où on assassinait et il n’y avait rien. Ça commence comme cela, des kidnappings, des tortures, cette fois-ci à Koulouba, et on est relâché et aprfès on est assassiné et puis ’il n’ y a rien’
Ibrahim ne va pas prosperer dans cette besogne.
Répondre à ce message
Le 20 octobre 2023 à 10:21, par jan jan En réponse à : Burkina/Histoire : Fondation commandant Amadou Sawadogo, un hommage né d’une révolte et d’une injustice, selon Marie Rose Sawadogo
@Nabiiga, vous pensez que ces néo dictateurs affiliés à Lucifer et ses apôtres (wackmen et wackwoman) vont durer ??
Répondre à ce message
6. Le 19 octobre 2023 à 00:17, par JMK En réponse à : Burkina/Histoire : Fondation commandant Amadou Sawadogo, un hommage né d’une révolte et d’une injustice, selon Marie Rose Sawadogo
Chapeau bas Mme SAWADOGO pour ce combat contre l’oubli de la mémoire de votre époux.
Que Dieu vous fortifie.
Merci pour toutes ces œuvres à l’égard de vos frères et sœurs. Déjà eux, doivent être des relais pour vous.
Bon courage.
Répondre à ce message
7. Le 19 octobre 2023 à 04:24, par La Grande Kady En réponse à : Burkina/Histoire : Fondation commandant Amadou Sawadogo, un hommage né d’une révolte et d’une injustice, selon Marie Rose Sawadogo
@Nabiiga, Internaute 5 :
Oui, je partage votre point, il y a bel et bien une dictature naissante avec l’actuel régime issu d’un double coup d’état en pleine fuite en avant ! Que le Bon Dieu (une façon d’écrire) nous en préserve !
Répondre à ce message
8. Le 19 octobre 2023 à 05:50, par NAYDA En réponse à : Burkina/Histoire : Fondation commandant Amadou Sawadogo, un hommage né d’une révolte et d’une injustice, selon Marie Rose Sawadogo
Certaines boites noires des années 80 sont toujours là tapis dans l’ombre soit au pays ou hors du pays et se jouent actuellement les victimes. Chacun payera pour ce qu’il a fait sur terre en attendant l’au-delà...
Répondre à ce message
9. Le 19 octobre 2023 à 06:18, par HORUDIAOM En réponse à : Burkina/Histoire : Fondation commandant Amadou Sawadogo, un hommage né d’une révolte et d’une injustice, selon Marie Rose Sawadogo
Félicitation madame Sawadogo pour ces initiatives qui permettent de changer le quotidien des jeunes désoeuvrés et des scolaires. Concernant l’assassinat de votre mari, je vous ai plusieurs fois écouté sur ce sujet. Je sais l’amitié qu’entretenait Blaise Compaoré et votre mari. Si réellement c’est Thom Sank qui est à l’origine de sa mort comme l’a affirmé un internaute sur ce forum, pourquoi durant les 27ans de pouvoir de Blaise Compaoré, la justice n’a pas été rendu ? C’est une question que je me pose toutes les fois que je vous écoute. Blaise a gardé contact avec vous , mais la justice n’a jamais été rendu à son ami Amadou. J’ai trouvé cela curieux. En attendant, puisque Dieu apaiser votre coeur et vous console à la hauteur de votre blessure et au déla ! Ce n’est pas facile de perdre un etre cher.
Répondre à ce message
Le 20 octobre 2023 à 00:09, par jan jan En réponse à : Burkina/Histoire : Fondation commandant Amadou Sawadogo, un hommage né d’une révolte et d’une injustice, selon Marie Rose Sawadogo
@Horudiaome, pourquoi chercher un coupable et un innocent ?? Le CNR a tué M. Sawadogo, tous ceux qui constituaient ce CNR sont coupables d’assassinat et ce M. Sawadogo n’est pas le premier crime de cette bande de renégats assoiffés de sang et de richesse du Peuple. Ils ont débuté leurs sales besognes quand ils s’appelaient CSP1, ils ont pris beaucoup de noms tels le caméléon qui changent de couleur en fonction des circonstances. Ce qui a caractérisé ce groupe, c’est leur soif de sang et d’argent du Peuple masqué par des slogans et actes populistes et leur haine des "bourgeois" qui était en faite de la jalousie, eux qui sortaient de milieu modeste. En faite c’était vouloir être calife à la place du calife et faire pire que le calife. Ces fameux révolutionnaires n’avaient pas de circonstances atténuantes car venant de milieux modestes, ils ont bénéficié de tout le soutien de l’état voltaïque qui grâce à l’argent du Peuple a financé toutes leurs études et formations militaires dans de grandes écoles militaires à travers le monde. Quand ils sont rentrés de ses études, la majorité occupaient de grands postes au sein de l’état voltaïque, que peut-on vouloir de plus ??? Ils vont dire le bonheur du Peuple, mais ils ont amené le malheur du Peuple, les meurtres, la destruction de la société, les larmes et les pires voleurs que ce pays n’avait jamais connu depuis son indépendance.
Répondre à ce message
10. Le 19 octobre 2023 à 07:55, par Omar Dao En réponse à : Burkina/Histoire : Fondation commandant Amadou Sawadogo, un hommage né d’une révolte et d’une injustice, selon Marie Rose Sawadogo
Juste pour vous dire, Madame, que la fidélité à la mémoire de votre regretté époux, tout ce que vous faites pour que sa mémoire ne sombre pas dans l’oubli, vous honorent et je suis personnellement très admiratif pour ce type de combat. Bravo à vous et que le le Seigneur vous soutienne comme vous soutenez également des démunis.
Si je peux me permettre un conseil pour votre livre, n’attendez pas de le finir totalement avant de le publier. Publiez le 1er tome, cela vous encouragera à publier le(s) suivant(s).
Répondre à ce message
11. Le 19 octobre 2023 à 08:13, par SANKSONE En réponse à : Burkina/Histoire : Fondation commandant Amadou Sawadogo, un hommage né d’une révolte et d’une injustice, selon Marie Rose Sawadogo
Très édifiant madame, que des épreuves vous avez subi, repos éternel à cet illustre homme qui est mort peut-être pour ses convictions et les valeurs d’une unité nationale ; comme quoi beaucoup de familles ont été endeuillés sans que justice ne soit faite et elles sont à la limite embastillées pour ne pas élever leur voix.
Je ne voudrai pas cependant quitter ce forum sans rappeler certaines personnes qui font du hors sujet tellement ils ont une obsession à l’endroit de notre cher président, je pense qu’ils devront se calmer ou quitter pour le moment le pays ,le temps que nous posions les bases pour l’éclosion d’un Burkina nouveau.
Chapeau bas à vous madame et que vos efforts soient recompensés,pleins succès à votre fondation qui mérite l’attention de nos autorités.
Répondre à ce message
12. Le 19 octobre 2023 à 09:53, par Toto En réponse à : Burkina/Histoire : Fondation commandant Amadou Sawadogo, un hommage né d’une révolte et d’une injustice, selon Marie Rose Sawadogo
Quand des individu décidé de bâtir leur réputations et leur fortune sur le sang des autres. Seul dieu tranchera sur leurs sorts.
Répondre à ce message
13. Le 19 octobre 2023 à 10:38, par kwiliga En réponse à : Burkina/Histoire : Fondation commandant Amadou Sawadogo, un hommage né d’une révolte et d’une injustice, selon Marie Rose Sawadogo
Pathétique Burkina, où, lorsque qu’une personne en appelle à la justice, la plupart des réponses la renvoient à Dieu.
Dieu lui rendra-t-il justice ? A quoi servent donc les tribunaux dans ce cas ?
Répondre à ce message
Le 19 octobre 2023 à 11:31, par A qui la faute ? En réponse à : Burkina/Histoire : Fondation commandant Amadou Sawadogo, un hommage né d’une révolte et d’une injustice, selon Marie Rose Sawadogo
Les tribunaux servent à juger les faibles.
Dès lors qu’on idéalise et on idolâtre des assassins dans un pays, ce pays ne peut pas connaître la cohésion, toutes les vies n’ayant pas la même importance.
Il n’y a aucun sage autour du MPSR, sinon ils laisseraient la période de la révolution tranquille. C’était une catastrophe, avec une justice aussi catastrophique.
Aujourd’hui un marabout est plus respecté par le MPSR que l’institution JUSTICE.
Répondre à ce message
Le 20 octobre 2023 à 10:11, par jan jan En réponse à : Burkina/Histoire : Fondation commandant Amadou Sawadogo, un hommage né d’une révolte et d’une injustice, selon Marie Rose Sawadogo
Beaucoup de gens qui n’ont pas vécu cette ère révolutionnaire, ne veulent pas les vérités sur cette époque, ils préfèrent rêver.
Répondre à ce message
14. Le 19 octobre 2023 à 10:57, par Sacksida En réponse à : Burkina/Histoire : Fondation commandant Amadou Sawadogo, un hommage né d’une révolte et d’une injustice, selon Marie Rose Sawadogo
Courage et Determination a Mme Sawadogo et ses Enfants, vous aviez dit dans l’Observateur Paalga que Blaise Compaore est un ami de votre famille biologique ; ayant ete le Nr 2 du Conseil National de la Revolution ; pourquoi apres le 15 octobre 1987, et ce pendant 27 ans l’ami Blaise Compaore n’a pas degne faire ouvrir un Dossier Judiciaire Credibles consernant l’assassinat de votre Mari ? Cela pourrait laisser penser que Lui meme etait quelque part complice de cette ignoble Tuerie et pourquoi vous mettre n’avez pas apres le regime du Conseil National de la Revolution, ester en Justice pour que la lumiere soit faite sur cette affaire Rocambolesque d’Etat ? Que la Paix de Dieu Sublime soit sur le Commandant Sawadogo Amadou. Dans le milieu militaires les choses sont assez compliquee, c’est pourquoi en 1972, beaucoup d’eleves don’t les parents etaient des Officiers Militaires dont le President Sangoule Lamizana, n’ont jamais voulu integrer leurs enfants a l’Ecole Militaire Preparatoire de Ouagadougou. Salut
Répondre à ce message
Le 24 octobre 2023 à 15:40, par SOME En réponse à : Burkina/Histoire : Fondation commandant Amadou Sawadogo, un hommage né d’une révolte et d’une injustice, selon Marie Rose Sawadogo
Sacksida les questions que tu poses sont si pertinentes que les réponses viennent d’elles mêmes. Nous étions tous témoins de la révolution et des divers événements. Lorsque Thomas sankara est réhabilité alors des gens se réveillent par ci par là, comme par hasard. Le hasard n’existe pas.
SOME
Répondre à ce message
15. Le 19 octobre 2023 à 11:35, par jan jan En réponse à : Burkina/Histoire : Fondation commandant Amadou Sawadogo, un hommage né d’une révolte et d’une injustice, selon Marie Rose Sawadogo
Voilà le "travail" de ces faux révolutionnaires, je pense que l’assassinat de M. Sawadogo est le 2eme meurtres de ces "révolutionnaires" après celui de Nezien et on se permet de célébrer Sankara comme si il était un saint. Qui règne par l’épée péri par l’épée.
Répondre à ce message
16. Le 19 octobre 2023 à 11:53, par Sam En réponse à : Burkina/Histoire : Fondation commandant Amadou Sawadogo, un hommage né d’une révolte et d’une injustice, selon Marie Rose Sawadogo
Que Dieu vous console d’avantage Mme. Nous compatissons à votre douleur. Notre Capitaine SANKARA était le président du CNR, mais il n’était pas responsable de tout, la preuve est que lui même a aussi été sauvagement assassiné. N’en voulez pas SVP à ceux qui ont lutté pour que justice soit rendu à Thomas SANKARA et ses compagnons. Cette justice a été menée, non pas parce que l’homme était sain, mais parce qu’il défendait des causes justes et nobles, n’en déplaise à ses détracteurs qui eux n’auront jamais la chance d’être sur le toit du monde pendant des décennies. chacun est libre de faire son combat comme il entend pour peu qu’il soit bon. Et vous en faites aussi autant et vous avez raison.
Répondre à ce message
Le 19 octobre 2023 à 21:29, par LPT En réponse à : Burkina/Histoire : Fondation commandant Amadou Sawadogo, un hommage né d’une révolte et d’une injustice, selon Marie Rose Sawadogo
Ensuite, en 1992, sachant qu’au bout de dix ans le dossier serait classé, elle s’est adressée au Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuple (MBDHP) ... « Non content d’avoir tué mon mari, on me faisait du chantage, j’étais filée et de manière ostentatoire. Je descendais de ma voiture pour leur dire qu’ils sont inintelligents car je savais qu’ils me suivaient. Quand ils ont vu que cela ne m’intimidait pas, ils ont arrêté.
Voyez-vous mon frère SAM, sous le 1er mandat septenat de Blaise COMPAORE sous un régime "démocratique" où même la justice était aux ordres, Mme SAWADOGO était même filée de manière ostentatoire sans que le premier magistrat d’alors, "si impuissant", ami de la famille, ne puisse venir à son secours au point qu’elle se voit obligée de quitter son pays, bref d’aller en exil. ET SANKARA avait au même moment quitté le monde des vivants il y avait déjà au moins cinq (5) ans. je crois bien que l’erreur se trouve ailleurs...je m’arrête là pour le moment.
Que l’âme de notre papa repose en paix
LPT
Répondre à ce message
17. Le 19 octobre 2023 à 13:11, par yambia En réponse à : Burkina/Histoire : Fondation commandant Amadou Sawadogo, un hommage né d’une révolte et d’une injustice, selon Marie Rose Sawadogo
on peut faire le lien entre le meurtre de A. SAWADOGO et celui de Oumarou Clément/ mêmes acteurs on dirait.
Répondre à ce message
18. Le 19 octobre 2023 à 13:18, par Sacksida En réponse à : Burkina/Histoire : Fondation commandant Amadou Sawadogo, un hommage né d’une révolte et d’une injustice, selon Marie Rose Sawadogo
Thomas Sankara le Revolutionnaire, l’Incorruptible le Heros des Peuples Opprimes est devenu dans le Monde entier un homme Providentiel, pour ne pas dire un Messi. Car lui meme ne le savait pas et apres son assassinat.premedite comme beaucoup d’autres Messagers de Dieu, il serait autant celebre dans le Monde. C’est seulement Dieu Sublime qui l’a voulu ainsi donc Thomas Sankara est devenu Immortel ; et ce qui se fait au Burkina Faso n’est rien par rapport a d’autres Pays ou des Temples Thomas Sankara ou des Peuples y vont prier. Gloire aux Peuple Burkinabe et Africains pour lesquels il a sacrifier sa Vie humaine. Dieu cree chaque etre humain avec une Mission Principale. Salut
Répondre à ce message
Le 20 octobre 2023 à 10:06, par jan jan En réponse à : Burkina/Histoire : Fondation commandant Amadou Sawadogo, un hommage né d’une révolte et d’une injustice, selon Marie Rose Sawadogo
@Sacksida, les gens aiment rêver, laissons les rêver, surtout que beaucoup n’ont pas vécu cette époque. Nous qui avons vécu leur règne, on sait de quoi cette fameuse révolution était faite humm.
Répondre à ce message