La 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations se déroulera du 13 janvier au 11 février 2024 en République de Côte d’Ivoire. Selon certains journalistes sportifs comme Claude Romba de RMO FM, Moussavou Billa de CANAL+, Adama Salambéré de l’AIB, Ablam Gnamesso de Sportdrome, le Burkina Faso dispose de toutes ses chances pour franchir les étapes des phases de groupe. Pour certains, les Etalons pourront tirer leur épingle de jeu lors de cette CAN 2023 si le staff technique et les joueurs se mettent au sérieux.

Aujourd’hui, le vrai adversaire des Étalons, ce sont les Etalons eux-mêmes
Claude Romba, journaliste à RMO FM estime que le Burkina Faso s’en sort avec un bon tirage. Mais pour lui, le véritable problème des Etalons, ce sont les Etalons eux-mêmes au regard notamment de leurs dernières prestations. Il appelle donc le coach Hubert Velud à faire de vrais choix tactiques afin de faire briller le Burkina Faso à cette fête du football africain.

Claude Romba a laissé entendre que Hubert Velud ne rassure pas quand à sa capacité à bien analyser le jeu, alors que la CAN, c’est aussi et avant tout des duels tactiques, donc de vrais confrontations d’entraîneurs

« A première vue c’est un bon tirage pour le Burkina Faso. Les analyses diront tout de suite que les deux favoris du groupe sont l’Algérie et le Burkina Faso. Maintenant la réalité du terrain peut être tout autre, vu le nivellement des valeurs sur le continent. Maintenant dans les détails, les Etalons et leurs adversaires se connaissent très bien. La Mauritanie autrefois petit poucet nous donne à chaque confrontation du fil à retordre. Avec l’Angola aussi, on a un contentieux à régler pour nous avoir barrer la route de la CAN 2019 avec la Mauritanie. Je pense que l’Algérie, elle a plus peur du Burkina Faso parce que les Etalons les avaient sérieusement secoués à domicile lors des éliminatoires de la coupe du monde 2022. Bref c’est un groupe totalement ouvert. Aujourd’hui je pense que le vrai adversaire des Étalons, c’est nous-mêmes, vu la prestation de l’équipe ces derniers temps qui est plutôt dans une courbe descendante. Le sélectionneur Hubert Velud aussi ne rassure pas quand à sa capacité à bien analyser le jeu. La CAN c’est aussi et avant tout des duels tactiques donc de vrais confrontations d’entraîneurs », explique-t-il.

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Le Burkina Faso doit absolument viser le sacre suprême

De son côté, Moussavou Billa, correspondant de CANAL+ au Burkina trouve le groupe assez équilibré et y voit des éléments qui pourraient motiver davantage les Etalons. « D’abord, c’est un groupe assez équilibré, quand on vient à une CAN, on ne peut pas espérer mieux que ça. C’est un groupe équilibré où le Burkina Faso s’il reste sérieux sans sous-estimer l’adversaire devrait pouvoir sortir de la poule. Il faudra profiter mettre un esprit de revanche. La Mauritanie a empêché le Burkina Faso d’aller à la CAN 2019 et l’Algérie a fait pareil pour le mondial 2022. Voici des éléments motivateurs de plus. Après l’Angola est toujours outsider avec un football différent, donc à prendre au sérieux. C’est jouable cette poule à condition de rester vraiment sérieux », précise-t-il.

Pour Moussavou Billa, l’Algérie est le grand favori du groupe et il faut également craindre la Mauritanie avec son coach Abou Amir. « Evidemment l’Algérie sur papier est le grand favori et l’équipe première à craindre. Mais plus les années passent, plus nous faisons des sorties plus honorables face à l’Algérie. Et maintenant le coach Velud dit connaître mieux ce pays donc c’est tout bénef. Après je répète, il faut faire attention à la Mauritanie avec un coach Amir Abou de qualité. Bref il faut rester sérieux et ne négliger aucun adversaire », conseille-t-il.

Pour Moussavou Billa, après avoir joué deux demi-finales en six éditions en 10 ans, le Burkina Faso doit absolument viser le trophée

A en croire Moussavou Billa, même si toutes les équipes ont les mêmes chances à cette CAN, après avoir joué deux demi-finales en six éditions en 10 ans, le Burkina Faso doit absolument viser le trophée. Pour ce faire, il faut un vrai sérieux à tous les niveaux notamment au niveau de l’organisation, du staff technique et des joueurs.

Le Burkina Faso au moins en demi-finale de cette CAN 2023

Même son de cloche chez Adama Salambéré, journaliste sportif à l’Agence d’information du Burkina (AIB). « Je dirai que le groupe est abordable pour les Etalons au vu de ce que chaque équipe dans le groupe présente. On pourrait dire que l’Algérie est la super favorite mais le Burkina Faso a un statut actuellement qu’il faudra respecter parce que, quand vous regardez les deux dernières CAN notamment la CAN 2022, le Burkina Faso était dans le dernier carré. Même si on n’a pas participé à la CAN 2019, en 2017, nous avions été classés 3e. Donc nous avons un statut à défendre. Il n’y a pas cette équipe en Afrique aujourd’hui qui ne jouera pas les freins à main face au Burkina Faso parce que nous avons un statut véritablement qui fait craindre », soutient-il.

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« Mais pour sortir de ce groupe, le Burkina Faso a son mot à dire. C’est véritablement un groupe abordable pour le Burkina Faso. Mais il faudra faire très attention parce qu’il n’y a plus de petites équipes en Afrique maintenant avec ce qu’on a vu lors de la CAN 2019 avec des équipes comme Madagascar, le Bénin qui ont pu sortir de leurs poules. La Mauritanie et l’Angola ne sont pas des petits poucets, il faut donc faire attention à ces équipes. Je trouve qu’il faut craindre toutes les équipes dans cette poule même si l’Algérie fait office de l’équipe la plus dangereuse. On a vu également l’Algérie lors de la dernière CAN, ce n’était pas du tout ça. Toutes les équipes sont donc à craindre et il faudra que le Burkina Faso joue avec beaucoup de prudence et de stratégie », ajoute-t-il.

Adama Salambéré voit les Etalons au moins en demi-finale, si toutes les conditions sont réunies

Tout en invitant le coach Hubert Velud au travail, Adama Salambéré voit le Burkina Faso dans le dernier carré de cette CAN 2023, si toutefois il n’y a pas de blessé au sein de l’équipe. « Les derniers résultats ne sont pas en faveur du groupe de Hubert Velud avec les quatre derniers matchs disputés sans aucune victoire. Je ne dirai pas où est-ce que cette équipe des Etalons pourrait arriver mais on verra par la suite parce que nous avons vu une équipe du Burkina Faso en 2012 qui est sortie dernière de la CAN mais qui est allée en finale une année plus tard en 2013. Donc les résultats d’aujourd’hui ne sont pas forcément les mêmes résultats demain. On espère que Hubert Velud va essayer de préparer l’équipe pour effacer tous ces résultats négatifs que l’équipe est en train d’engranger. Moi je vois le Burkina Faso au moins en demi-finale de cette CAN si et seulement si à l’heure de la compétition, on a tous nos joueurs au complet, sans blessés », a-t-il indiqué.

Il ne faut minimiser aucune équipe

Pour Ablam Gnamesso, journaliste sportif à Sportdrome, cette CAN sera l’une des meilleures et également la CAN des surprises notamment avec les équipes considérées comme des petits poucets. Il appelle donc à se méfier de ces équipes. Tout en restant prudent, il reconnaît néanmoins que le groupe du Burkina Faso lui est favorable et que les Etalons pourraient tirer leur épingle du jeu.

Selon Ablam Gnamesso, aujourd’hui, le public sportif burkinabè a soif et n’attend que le trophée

« Le groupe du Burkina Faso est un groupe abordable, c’est jouable mais il faut faire attention aux trois autres équipes. L’Angola et la Mauritanie étaient déjà dans le groupe des Etalons lors des éliminatoires de la CAN 2019 et le Burkina Faso avait été éliminé par la Mauritanie et Angola. Le Burkina Faso connaît ces équipes, il y a des précédents et il ne faut donc pas minimiser une équipe. On connaît également l’Algérie même si c’était des matchs des éliminatoires mais la CAN est à un autre niveau. Tant qu’on n’a pas encore donné le coup d’envoi, le Burkina Faso a ses chances. Toutes les équipes se valent. L’Algérie n’est plus la même équipe. Ils sont également à un tournant où il faut redynamiser les choses. Le Burkina Faso a toutes ses chances pour battre cette équipe algérienne. En dehors de ça, il faut craindre les autres équipes comme l’Angola qui a des arguments, même la Mauritanie qui a cette énergie du public autour de la sélection. Le Burkina Faso a toutes ses chances de sortir de ce groupe et aller loin dans cette compétition. Aujourd’hui, le public sportif burkinabè, a soif et n’attend que le trophée parce que le pays a déjà goûté à la 4e, 3e et la 2e place », a-t-il déclaré.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net