Natabzanga Jules Nikièma est né le 31 décembre 1973 à Nariou, dans la province du Boulkiemdé, région Centre-ouest. Monsieur Nikièma a successivement fréquenté le collège Saint Joseph Moukassa de Koudougou puis le lycée Rialé de Tenkodogo où il a été élu 1er lauréat national concours FESPACO, volet scénario en 1995. Dans la même année, il intègre la fonction publique en qualité d’instituteur adjoint.

Animateur culturel de la commune de Lalgaye, Natabzanga Jules Nikièma s’introduit en 2020 dans la littérature avec son essai politique, intitulé « Chronique d’un éventuel retour de Blaise Compaoré au bercail ». En 2022, l’écrivain, désormais inspecteur de l’enseignement, fait sortir sa deuxième œuvre intitulée « Enfin, j’ai eu un mari ».

L’auteur expose sa dernière production à la première édition de Dewtere, un événement du livre burkinabè qui se tient du 5 au 7 octobre 2023 à Ouagadougou.

« Enfin, j’ai eu un mari » est un roman qui met en relief le respect de la tradition africaine. Le livre parle d’une femme moaga qui n’arrivait pas à avoir d’enfant dans son foyer. Afin d’avoir un enfant et sauver son couple, la dame est allée voir un guérisseur peulh. Le pacte entre les deux était que si la femme accouche d’une fille, la fille devrait se marier au guérisseur ou à un des siens. La fille a été scolarisée et est devenue adulte. Le guérisseur est allé demander la main de la fille. Mais la mère refuse de respecter le pacte entre le guérisseur et elle. Pour elle, sa fille est trop instruite pour se marier à un guérisseur où à un analphabète. Malheureusement, sa fille n’eut pas de mari jusqu’à la force des choses elle rencontre le guérisseur et finit par se marier avec ce dernier.

L’écrivain Natabzanga Jules Nikiéma à l’exposition-vente Dewtere

Pour l’auteur, cette œuvre c’est pour attirer l’attention des Africains sur le respect de la tradition, surtout au Burkinabè, dans ce contexte de crise. « La tradition, c’est ça qui est la culture. Aujourd’hui c’est la culture, rien que sur la culture que nous devons nous appuyer pour évoluer et avoir une vie harmonieuse », a souligné Natabzanga Jules Nikièma. Et d’ajouter « Ce livre est en quelque sorte un développement personnel pour toute personne par rapport à sa vie sociale ».

Selon l’écrivain, les Africains gagneraient à respecter la tradition au lieu de la laisser au détriment d’autres cultures.

L’écrivain est également réalisateur, il remporte en 2017, le prix du meilleur film documentaire des masters ISIS Awards, avec son film intitulé « Vivre Avec ». La même année, l’inspecteur obtient aussi le diplôme du meilleur ambassadeur de la solidarité internationale du festival international de la solidarité de Fougère en France avec son poème « Espoir Téméraire ».

Rama Diallo
Lefaso.net