Le Burkina Faso s’est engagé depuis quelques années dans la mise en œuvre de l’approche One Health, en français, une seule santé. Pour ce faire, une Plateforme nationale de coordination One Health a été créée en 2019 impliquant le ministère de la Santé et de l’hygiène publique, le ministère en charge de l’agriculture et des ressources animales et le ministère de l’Environnement, de l’eau et de l’assainissement. Cette plateforme qui comporte six organes dont un Comité technique de pilotage, est chargée d’assurer la synergie et la complémentarité des actions des différents secteurs en vue de la prévention et de la gestion de toute menace de santé publique.

Après deux ans passés à la tête de la présidence tournante du Comité technique de pilotage, le ministre de l’environnement doit céder la présidence au ministre de la santé.

Les participants ont fait l’état des lieux de la plateforme.

Cette session extraordinaire du Comité technique de pilotage est donc l’occasion de faire l’état des lieux de la plateforme avec une proposition de mesures pour un meilleur fonctionnement, de présenter la situation épidémiologique et la réponse à l’épidémie de dengue en cours et procéder à la passation de la présidence du comité.

À en croire le ministre de l’environnement, Roger Baro, des acquis sont à mettre à l’actif de la plateforme One Health. Au nombre de ces acquis, il note déjà le fonctionnement de la plateforme, l’adoption des textes d’application du One Health et la mise en place d’un secrétariat technique multidisciplinaire. À cela s’ajoute la gestion de la pollution du marigot Houet à Bobo-Dioulasso qui a entraîné la mort de silures, ainsi que la pollution de cours d’eau dans la Boucle du Mouhoun ayant entraîné aussi la mort de poissons.

Roger Baro, ministre de l’environnement passe le témoin au ministre de la santé à la tête du Comité technique de pilotage One Health.

Il assure également qu’en ce qui concerne la prévention, des actions permanentes ont été posées sur le terrain comme la sensibilisation des acteurs pour la gestion des épidémies.

Photo famille

En termes de perspectives, le ministre Roger Baro a souligné la pérennisation des acquis ainsi que la fonctionnalité des organes. "Ce point est très important. Si les organes ne fonctionnent pas, on ne pourra pas mener d’action sur le terrain. Donc faire une priorité de la fonctionnalité des organes et surtout travailler sur la prévention. Comme le disait mon collègue ministre de la santé, le ministère de la Santé, ce n’est pas seulement pour soigner les gens. Il faut aussi anticiper sur les maladies, les épidémies. Donc la plateforme doit être un outil de prévention ", a-t-il laissé entendre.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net