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Koudougou : l’INSS outille ses doctorants sur la rédaction scientifique et l’enquête de terrain

Publié le jeudi 5 octobre 2023 à 14h00min

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Koudougou : l’INSS outille ses doctorants sur la rédaction scientifique et l’enquête de terrain

L’Institut des sciences des sociétés (INSS) tient à Koudougou du 3 au 6 octobre 2023 un atelier de formation à la rédaction scientifique et à l’enquête de terrain. Objectif, accompagner les doctorants dans la rédaction de leurs articles scientifiques, leurs propositions de communication ainsi que leurs enquêtes de terrain.

Ils sont une vingtaine de doctorants à bénéficier de la formation à la rédaction scientifique et à l’enquête de terrain organisé par l’Institut des sciences des sociétés (INSS). Cette session se tient du 3 au 6 octobre 2023 à Koudougou et vise à outiller les doctorants engagés dans le cadre du projet de formation et de recherche « Journalisme, communication & Conflits ». C’est un projet financé par l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES) au Burkina Faso, porté par le Dr Lassané Yaméogo, chargé de recherche a l’INSS et coordinateur du projet de formation sud, certificat en journalisme communication et conflits. Selon lui, c’est dans le souci d’aider le doctorant à faire face aux difficultés rencontrées dans la collecte de données sur le terrain et au traitement des données que cette session de renforcement de capacités a été initiée.

Pr Ludovic Kibora, anthropologue et directeur de l’INSS

Durant quatre jours, les participants seront à mesure de connaitre, entre autres, la politique et les outils de collecte et d’organisation des données pour la thèse de doctorat ; maîtriser les règles de rédaction scientifique ; le processus de publication scientifique et les principales règles éthiques en matière d’écriture et publication scientifique.

Ils sont deux formateurs qui auront la lourde charge d’apporter leur expertise sur le sujet. Il s’agit du Dr Zakaria Soré, sociologue à l’université Joseph Ki-Zerbo et du Pr Ludovic Kibora, anthropologue et directeur de l’INSS. Pour le Pr Kibora, cette formation est une opportunité pour les doctorants parce que, très souvent, ils ne profitent que des séminaires, et des conseils que prodiguent leurs encadreurs et ce n’est pas tous qui ont toujours la chance d’avoir des encadreurs, de pouvoir les voir de façon permanente.

Dr Lassané Yaméogo, chargé de recherche à l’INSS et coordinateur du projet de formation sud

« Des formations de ce genre sont très importantes parce que ce sont des formations en écriture scientifique et ce sont des formations qui permettent de savoir comment il faut cheminer lorsqu’on veut écrire sa thèse. Ce sont des formations qui sont l’occasion aussi d’échanger avec les pairs qui sont souvent avec d’autres doctorants qui ont eu d’autres expériences de terrain », précise-t-il, tout en relevant que sa tâche sera essentiellement de parler du terrain et de sa pratique lorsqu’on mène les enquêtes. Ce qu’il faut faire ; comment entrer dans le terrain ; quels sont les éléments dont il faut disposer pour ne pas tourner en rond ; et comment il faut capitaliser tout ce qu’on retrouve sur le terrain ; et enfin le transformer en écriture de sa thèse.

Dieudonné Ouédraogo ingénieur de recherche au département de linguistique et de langues nationales au sein de l’INSS

Les participants, sans langue de bois, n’ont pas manqué de montrer leur satisfaction de prendre part à cette formation. Selon Dieudonné Ouédraogo, ingénieur de recherche au département de linguistique et de langues nationales au sein de l’INSS, on ne finit pas d’apprendre et quand on est dans le monde de la recherche, on découvre toujours. « C’est une opportunité qui m’est offerte de profiter réellement des dernières connaissances en matière de communication gestion de crise apportées par des éminents professeurs », relève-t-il, tout en affirmant que c’est toujours très utile et édifiant d’acquérir des compétences sur le numérique et la communication sur plusieurs formes. Même son de cloche chez Salamata Konaté Sidibé, doctorante en 3e année de thèse. « Cette formation est capitale pour moi car nous avons besoin de maîtriser les techniques de rédaction scientifique pour pouvoir rédiger nos thèses, faire le terrain, collecter les données, traiter et les diffuser », dit-elle, tout en précisant que cette formation va changer la qualité de leurs productions scientifiques.

Salamata Konaté Sidibé, doctorant en 3e année de thèse

Selon Dr Yaméogo, c’est un projet qui est né du contexte sécuritaire. Car depuis 2019 il avait mené plusieurs études sur les thèmes « Radio diffusion et extrémisme violent » et « Média et conflit communautaire ». Ce qui lui a permis d’arriver à la conclusion qu’il faut renforcer les capacités des journalistes à pouvoir traiter convenablement et professionnellement les questions de conflits communautaires et inter communautaires ainsi que sécuritaires.

En rappel, le projet comporte deux volets. Celui de la recherche fondamentale qui permet de recruter et de former deux doctorants recrutés entièrement et payés par le projet. Le second volet porte sur une certification en journalisme, communication et conflits. Pour ce volet, l’institut a recruté depuis 2021 une première promotion de 16 journalistes, communicants, personnels de l’armée qui ont été formés à l’université Thomas Sankara sur journalisme, communication et conflits. A ce jour le projet compte deux promotions et d’ici la fin de l’année, la troisième sera recrutée avant de terminer avec la dernière promotion en 2025 pour clôturer le projet.

Photo de famille

Quant aux conditions, il suffit d’être journaliste, communiquant, web activiste, influenceur, agent humanitaire, en gros être intéressé à des questions de conflits et de crises. Pour le niveau, il faut avoir au minimum le baccalauréat. Pour la composition du dossier, il faut une lettre de motivation, le curriculum-vitae, et l’acte de naissance ou l’extrait d’acte de naissance que vous déposez. Les frais de formations sont de 400 000 FCFA par participant pour trois mois.

Prince Omar
Lefaso.net

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