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Lutte contre le cancer du col de l’utérus : Plus de 37.000 femmes dépistées des lésions précancéreuses grâce au projet SUCCESS

Publié le mardi 3 octobre 2023 à 20h30min

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Lutte contre le cancer du col de l’utérus : Plus de 37.000 femmes dépistées des lésions précancéreuses grâce au projet SUCCESS

Dans le cadre de la lutte contre le cancer du col de l’utérus au Burkina Faso, l’ONG JHPIEGO, en consortium avec d’autres organisations, a initié le projet SUCCESS (scale up cervical cancer elimination with secondary prevention strategy). Un projet dont l’objectif était d’accroître l’accès des femmes à des services de prévention secondaire du cancer du col de l’utérus, notamment à travers le dépistage des lésions précancéreuses. Après trois ans de mise en œuvre, le projet arrive à son terme. Les différents acteurs de mise en œuvre se sont réunis en atelier les 2 et 3 octobre 2023, afin de faire le bilan des activités menées et préparer les prochaines étapes.

Le Burkina Faso enregistre chaque année, plus de 1000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus et environ 850 décès. Ce cancer constitue donc un problème de santé publique, auquel l’ONG JHPIEGO en partenariat avec Expertise France et l’Union internationale contre le cancer, a décidé de s’attaquer à travers le projet SUCCESS. Les activités ont concerné au total 21 sites dans six régions que sont le Centre, le Plateau-central, le Centre-ouest, le Centre-est, les Hauts Bassins et les Cascades.

L’ambition affichée, était de dépister 40.000 femmes par la recherche du papillomavirus et de traiter les lésions précancéreuses du col de l’utérus à l’aide de technologies innovantes. Les lésions précancéreuses sont un signe annonciateur du cancer, qui peut prendre 10 à 15 ans avant de se déclarer. Les dépister et les traiter à temps, permet donc d’éviter à la patiente d’atteindre le stade du cancer.

Dr Linda Traoré, responsable du projet SUCCESS

JHPIEGO a dans cette lancée, apporté une assistance technique au ministère de la Santé et de l’hygiène publique, pour l’introduction du test HPV comme méthode de dépistage des lésions précancéreuses ainsi que de la thermo coagulation pour leur traitement. Mais bien avant cela, il a été procédé à l’identification des sites, à l’élaboration des documents en vue d’uniformiser la formation des prestataires de santé, à l’équipement des structures de santé du matériel nécessaire pour pouvoir procéder au dépistage et prendre en charge les lésions, souligne Dr Linda Traoré, responsable du projet SUCCESS. Ce sont donc au total plus de 800 prestataires de santé et communautaires qui ont été formés et environ 36 735 femmes dépistées depuis le début du projet. 93% des femmes éligibles au traitement ont été prises en charge.

Olivia Marie Angèle Ouédraogo, représentante de la secrétaire générale du ministère de la Santé

Pour Olivia Marie Angèle Ouédraogo, représentante de la secrétaire générale du ministère de la Santé, le projet SUCCESS est venu augmenter les capacités de diagnostic et d’offres de soins en ce qui concerne la prévention secondaire du cancer du col de l’utérus, en plus des actions entreprises par le ministère. Il s’agit de la gratuité du dépistage des lésions précancéreuses dans toutes les formations sanitaires du pays, du vaccin préventif du papillomavirus au profit des filles de 9 ans avec une future extension à celles âgées de 14 ans. Le ministère entend également augmenter l’offre de soin selon Olivia Ouédraogo, pour accroître la demande et le dépistage des cancers du col de l’utérus, et proposer un traitement des lésions précancéreuses avant l’installation du cancer.

Photo de famille

Si les acquis du projet SUCCESS sont indéniables, les difficultés n’ont toutefois pas manqué. En effet, certaines formations sanitaires n’ont pas pu atteindre les objectifs de dépistage souhaités au démarrage du projet. "Ces faibles résultats pourraient s’expliquer entre autre par la rupture des intrants pour le dépistage par le HPV qui ont impacté négativement sur l’engouement des patientes, le faible engagement de certains acteurs dans le dépistage, la quantité et la qualité des équipements et des infrastructures ainsi que celle des ressources humaines", a laissé entendre Olivia Ouédraogo.
A la suite du bilan de la mise en œuvre du projet, il est prévu un plan de transition pour les futures étapes.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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