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Lutte contre le mariage d’enfants : Les acteurs satisfaits des résultats du projet "Mon Corps. Ma Décision. Mes Droits"

Publié le mardi 26 septembre 2023 à 15h30min

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Lutte contre le mariage d’enfants : Les acteurs satisfaits des résultats du projet

L’ONG Save The Children a procédé le mardi 26 septembre 2023 à Bobo-Dioulasso, à la clôture de l’atelier portant sur le projet "Mon Corps. Ma Décision. Mes Droits : Réduire les mariages d’enfants précoces et forcés (MEPF) en Sierra Leone et au Burkina Faso".

L’atelier a pour objectif de faire un bilan de la mise en œuvre du projet débuté en 2020 et qui a pris fin en 2023. Les principaux résultats du projet ont aussi été présentés, de même que ses principaux succès et limites ; les principaux défis qui ont marqué la mise en œuvre du projet ; les effets induits par le programme dans les deux régions d’intervention…

Le projet MEPF en Sierra Léone et au Burkina Faso a été mis en œuvre par Save the Children et ses partenaires MAIA et Munyu dans les régions des Hauts-Bassins et des Cascades.

Ce programme, financé par Affaires mondiales Canada à plus de cinq milliards de francs CFA, a pour objectif de renforcer la capacité des adolescentes à déterminer leur propre avenir et à exercer leurs droits humains égaux, notamment en ce qui concerne le mariage et la grossesse en Sierra Leone et au Burkina Faso.

Vue des participants

Le projet vise par ailleurs à accroître le pouvoir de décision des adolescentes, y compris les plus marginalisées, en matière de mariage et de grossesse ; améliorer l’environnement social pour que les adolescentes, y compris les plus marginalisées, puissent prendre leurs propres décisions en matière de mariage et de grossesse ; et renforcer l’environnement institutionnel pour accélérer l’action sur l’égalité des sexes.

Au terme du programme, il s’agit, pour les acteurs de mise en œuvre et leurs partenaires, de faire un bilan des principales réalisations, d’apprécier les effets induits par l’action, d’où la tenue du présent atelier.

Serge Andriamandimby, représentant de Save The Children

Joanie Portelance-Galarneau, représentant l’ambassade du Canada, a exprimé sa satisfaction sur le projet qui a permis de nourrir une collaboration fructueuse entre Save The Children, les ministères concernés et tous les autres partenaires impliqués qui ont créé un environnement favorable au changement. Elle cite en exemple les 30 espaces sûrs qui ont été mis en place dans la région des Cascades et des Hauts-Bassins pour que les filles et les garçons puissent participer à des programmes sur les compétences de vie, les normes de genre et la santé sexuelle et reproductive avec des intervenants formés.

Les résultats du projet bâti sur trois piliers, se présentent comme suit, selon Serge Andriamandimby, représentant de Save The Children. Les activités du pilier 1 « Accroître le pouvoir de décision des adolescentes, y compris les plus marginalisées, en matière de mariage et de grossesses », ont permis d’accroître le pouvoir de décision des adolescentes en matière de mariage et de grossesse. Il a également contribué à renforcer la participation des enfants, particulièrement des filles et adolescentes, à la promotion de leurs droits à travers diverses activités de plaidoyers et de sensibilisation.

Joanie Portelance-Galarneau, représentant l’ambassade du Canada

Le pilier 2 intitulé « Améliorer l’environnement social pour que les adolescentes, y compris les plus marginalisées, puissent prendre leurs propres décisions en matière de mariage et de grossesse » a pour sa part permis le changement de mentalités et de comportements au sein des communautés.

Enfin, le pilier 3, « Renforcer l’environnement institutionnel pour accélérer l’action sur l’égalité des sexes et la prévention du mariage d’enfant précoce et forcé » qui s’est déroulé sur la base d’activités de plaidoyers conduites par les enfants bénéficiaires du projet a permis à ces derniers de s’adresser aux autorités régionales.

Kadisso Kindo, représentante des bénéficiaires

Serge Andriamandimby souligne que malgré ces résultats engrangés par le projet, la situation des enfants et adolescents du Burkina Faso demeure préoccupante aussi bien en matière de santé, d’éducation et de leur participation à l’amélioration de leurs droits. « C’est ensemble que nous parviendrons à l’amélioration du bien-être des adolescents, notamment en santé sexuelle et reproductive, et en les protégeant contre toutes les formes de violences dont ils sont victimes, y compris le mariage précoce et forcé des enfants », dit-il.

Kadisso Kindo, 16 ans, représentante des bénéficiaires, a pour sa part remercié les initiateurs du projet au regard de son impact positif. « Grâce aux enseignements reçus et aux formations dispensées à nos communautés pour renforcer la sensibilisation, nous avons pu grandir en tant qu’individus et en tant que collectivité », explique-t-elle.

Le projet a permis, selon Armande Sanou, chargée du projet, de renforcer les connaissances de plus de 12 000 adolescents, filles et garçons dans les 30 espaces sûrs, et plus de 1 500 acteurs communautaires dont 150 leaders coutumiers et religieux. Il y a eu également 60 membres de la communauté formés et identifiés comme des champions d’égalité et de genre, 600 groupes communautaires de femmes et de filles qui ont mené des activités de sensibilisation au sein de leurs communautés à l’endroit des parents, de la communauté entière.

Haoua Touré
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 26 septembre 2023 à 17:09, par koh En réponse à : Lutte contre le mariage d’enfants : Les acteurs satisfaits des résultats du projet "Mon Corps. Ma Décision. Mes Droits"

    il faut que les autorités regardent bien dans la loupe pour détecter ce qui signifient " Accroître le pouvoir de décision des adolescentes, y compris les plus marginalisées, en matière de mariage et de grossesses"
    cela veut dire simplement que si une adolescente peut décider comme elle veut ou non de garder une grossesse. C’EST LÉGALISER L’AVORTEMENT. Notons que l’avortement est encadré déjà au B F par des lois.
    C’EST UNE FAÇON DE NOUS FAIRE PERDRE DES VALEURS TELLES LE RESPECT DE LA VIE HUMAINE.
    les promoteurs de projets ont oublié que si leurs mères avaient cette idée de garder ou non leur grossesse, ce n’est évidents qu’ils seraient là entrain de vouloir tuer d’autres.

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