« L’homme doit pouvoir choisir de partir ou de rester, parce que la terre appartient à tout le monde ; et là où chacun se trouve, il est chez lui ». Cette déclaration de monseigneur Joachim Ouédraogo, évêque de Koudougou, qui a célébré la messe, résume le message porté par le thème de cette 109e Journée mondiale des migrants et des réfugiés.

« Aujourd’hui, rester ou partir n’est plus un choix. Partir devient un acte forcé. Des hommes et des femmes sont contraints de partir parce que des situations déplorables ne leur permettent pas de s’épanouir sur leur propre sol », a poursuivi l’évêque.
Devant la foule de fidèles catholiques, le prélat a ensuite développé le message des textes liturgiques du jour. « L’évangile de ce jour nous invite à chercher le Seigneur tant qu’il se laisse trouver, et à l’invoquer tant qu’il est proche. Si nous prenons conscience de la présence de Dieu dans nos vies, si nous laissons Dieu prendre toute la place dans notre existence quotidienne, nous serons capables d’abandonner la méchanceté, l’égoïsme le vol, le viol, la gourmandise, la corruption », a prêché Mgr Joachim Ouédraogo.

Monseigneur Joachim Ouédraogo évêque de Koudougou.

A l’issue de la célébration eucharistique, l’évêque est revenu sur le sens de cette journée. « Nous avons imploré la miséricorde de Dieu sur le monde de la souffrance et spécialement sur les migrants, les réfugiés, les déplacés internes. Nous cherchons, à travers cette célébration, non seulement à faire connaître la Commission épiscopale chargée des migrants et des réfugiés, mais surtout à faire comprendre que les migrants et les réfugiés font partie de notre communauté et doivent être accueillis, intégrés, promus et protégés, comme le souhaite le pape François », a-t-il indiqué.

Gilbert Boena, représentant des personnes déplacées internes.

Des vivres pour les personnes déplacées internes

La commission épiscopale a, au cours de la célébration, remis des vivres d’une valeur de deux millions de francs CFA aux personnes déplacées internes. « Il faut que nous fassions de l’aide et de la prise en charge des déplacés internes une de nos priorités. Nous voulons leur donner une raison d’espérer pour qu’ils retrouvent leur dignité et un jour retrouver leurs familles et leurs terres », a expliqué l’évêque de Koudougou.
Selon Gilbert Boena, représentant des personnes déplacées internes, « il y a des gens qui croient qu’un déplacé est une personne qui n’a aucune valeur, mais avec ce que je vois aujourd’hui, je sais que nous, déplacés, avons de la valeur. Je remercie tous ceux qui ont initié cette journée en faveur des migrants. Puisse Dieu les bénir en abondance ».

Carine Daramkoum
Lefaso.net