Des populations sont déplacées par la situation sécuritaire dans la province du Nayala. Selon le directeur provincial en charge de la solidarité, plus de 12 000 personnes, dont une majorité de femmes, ont trouvé refuge à Toma, sans moyens de subsistance. Pour contribuer à renforcer la résilience de ces populations, la direction provinciale de la jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi du Nayala a bénéficié de l’appui du Projet d’appui à l’emploi des jeunes et développement des compétences en milieu rural (PADEJ-MR) pour l’organisation une session de formation aux métiers à l’intention de 60 femmes. En plus de la formation aux métiers de la coiffure féminine et de la saponification, ces femmes seront formées en éducation financière, la création et la gestion d’entreprise.

Le secrétaire général de la province du Nayala, Arouna Diallo, représentant le haut-commissaire à l’ouverture de la session de formation, a salué cette initiative et invité les bénéficiaires à tirer le meilleur profit des connaissances qui seront acquises. « Je vous exhorte à être assidues et de poser toutes les questions de compréhension possible aux formateurs afin qu’au sortir de cette session de formation, vous soyez capables de créer vos propres entreprises et de pouvoir participer au développement local et à votre plein épanouissement », a-t-il recommandé aux participantes. Il a ajouté que ce projet de formation s’inscrit « dans la dynamique d’occuper les jeunes et les femmes afin de lutter contre la pauvreté en milieu rural ».

Pour le directeur régional de la jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi de la Boucle du Mouhoun, Siembou Zerbo, cette formation permettra aux bénéficiaires de s’auto employer. « Si vous avez pu suivre ces formations vous allez également pouvoir employer d’autres personnes et ainsi créer de l’emploi », a-t-il ajouté dans son intervention.

Quant au représentant du PADEJ-MR Simon Daniel Tiolé, il s’est réjoui du lancement effectif de la formation. Il a encouragé les bénéficiaires à être assidues et à appliquer les compétences reçues. Simon Daniel Tiolé a conclu son intervention en ces termes : « Ce pays nous appartient, c’est à nous de le développer, c’est à nous d’être résilients à tout niveau, afin que nous puissions tenir haut le drapeau ».

Le directeur provincial de la jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi a pour sa part soutenu que la problématique de l’auto emploi des jeunes filles et des femmes notamment l’auto emploi des personnes déplacées internes et nécessiteuses se pose avec acuité et que cette formation vient à point nommé. C’est pourquoi il a invité les bénéficiaires « à fréquenter les différents services techniques et les institutions financières afin de bénéficier de leur expertise et accompagnement pour la réalisation de leurs rêves à l’issue de la formation ».

Notons que le projet bénéficie de l’appui de la Banque africaine de développement (BAD).

Y. I K-Z