Burkina/Énergie : Les réformes du secteur vont permettre à l’État de gagner près de dix milliards de francs CFA
Le ministre de l’énergie, des mines et des carrières, Simon Pierre Boussim, a lors d’une conférence de presse ce mardi 12 septembre 2023, à Ouagadougou, annoncé de nouvelles mesures prises par le gouvernement dans le secteur de l’énergie.
Selon le ministre en charge de l’énergie, les nouvelles réformes apportées au secteur va occasionner un gain de près de dix milliards de francs CFA à l’État.
Le ministre Simon Pierre Boussim assure que ces mesures ne viennent pas hausser le coût du kilowatt-heure (kWh) pour le citoyen lambda. « Le citoyen va continuer de payer le prix du kWh au coût des tranches sociales comme auparavant. Le réaménagement des tarifs de la Société nationale d’électricité du Burkina Faso concerne essentiellement les gros consommateurs. Si l’on prend rien que certaines entreprises installées à Ouagadougou, leur consommation peut alimenter nos besoins domestiques en énergie », a-t-il expliqué.
En principe, l’importation de l’énergie au Burkina Faso, associée aux énergies renouvelables et à la production de l’énergie thermique, suffisent à satisfaire la demande, selon le ministre en charge de l’énergie Simon Boussim. Sauf que cette offre en énergie mise à la disposition des consommateurs est réduite en soirée du fait de l’indisponibilité de l’énergie solaire en cette période précise.
- « Le Burkina Faso importe en moyenne 200 kWh par jour. Cela représente environ 60% de la consommation en énergie électrique », Simon Pierre Boussim, ministre en charge de l’Énergie
Inciter les entreprises à produire le jour
Pour donc pallier ce problème, le gouvernement veut inciter les entreprises à exploiter l’offre énergétique durant la journée. Car l’offre est en cette période en mesure de satisfaire à la fois sans difficultés, la consommation des citoyens et celle des entreprises.
Pour ce faire, Simon Boussim annonce un réaménagement des tarifs de la SONABEL. « Nous voulons déplacer les tarifs élevés de la journée vers la pointe de la soirée, et les tarifs moins élevés de la soirée vers la journée. C’est simplement un déplacement des tarifs pour que les entreprises qui consomment beaucoup l’électricité, puissent migrer vers la journée pour utiliser l’énergie solaire disponible », a-t-il justifié.
L’application des tarifs non subventionnés
Le ministre en charge de l’énergie a aussi annoncé l’application des tarifs non subventionnés à l’endroit des structures comme les banques, les autres établissements financiers, les sociétés d’assurances, les compagnies de télécommunications, les instituts institutions internationales, les conclaves diplomatiques, etc. Car souligne-t-il, celles-ci exploitaient jusqu’ici de l’électricité subventionnée.
« Nous avons estimé que lorsque l’on considère la notion de la subvention comme un objectif social comparée aux chiffres d’affaires de ces structures, il y a le lieu de revoir avec ces entreprises qui font beaucoup plus de bénéfices. Est-ce qu’il faut continuer de prélever chez les citoyens pour subventionner leurs productions ? », a questionné le ministre Simon Boussim.
Négocier le financement de la production d’électricité
Le gouvernement envisage également de négocier le financement de la production de l’électricité avec les sociétés minières qui consomment plus de dix mégawatts.
L’ensemble de ces mesures devrait donc pouvoir permettre à l’Ètat de gagner près de dix milliards de francs CFA qui seront injectés dans les chantiers de développement.
L’autre mesure annoncée à cette conférence est l’autorisation d’installation des stations de recharge des véhicules électriques au Burkina Faso. La vision est de réduire la consommation des énergies fossiles dans le pays.
Vers une implantation de stations de recharge pour véhicules électriques
La délivrance des autorisations pour les stations de recharge des véhicules électriques est réservée au ministère en charge de l’Énergie après un dépôt de dossiers conformes à la réglementation. « Cette autorisation comprend tout véhicule moteur équipé d’un système de propulsion comprenant au moins un convertisseur d’énergie. Cela, sous la forme d’un moteur électrique non périphérique doté d’un système de stockage de l’énergie électrique rechargeable à partir d’une source extérieure », présente le ministre de l’énergie.
L’avantage de cette autorisation d’installation et de déploiement d’infrastructures dans ce domaine, est de permettre à toute personne physique ou morale de pouvoir recharger son véhicule électrique. Les collectivités vont être aussi mises à contribution pour installer les stations de recharge de véhicules électriques dans les grandes villes.
Hamed Nanéma
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 13 septembre 2023 à 11:39, par Ollo En réponse à : Burkina/Énergie : Les réformes du secteur vont permettre à l’État de gagner près de dix milliards de francs CFA
La Transition a déjà atteint un grand pan de sa mission qui est d’ouvrir les yeux et de conscientiser la population. Dans le domaine de l’énergie, on ignorait qu’on prenait l’argent du contribuable Goama pour arranger des sociétés et multinationales qui souvent refusent d’arranger les populations. Des sociétés prennent des milliards en subvention et lorsqu’elles apportent une tonne de céréales aux populations, c’est fortement médiatisé comme si elles étaient le père Noel. Nous comprenons maintenant pourquoi Monsieur Basolma Bazié réclamait aux régimes antérieurs de faire le point des ressources nationales au lieu de prendre en chasse les fonctionnaires. Il faut reconnaitre que le Burkina est très riche et qu’on peut même augmenter les salaires, les pensions des retraités et améliorer les conditions de vie des masses laborieuses si on change de système de gouvernance. Pour cela, il faut fortement se méfier de tous ceux qui ambitionnent présider à la destinée du pays et qui n’ont jamais dénoncé le système de bradage de nos ressources.
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2. Le 13 septembre 2023 à 14:39, par Passakziri En réponse à : Burkina/Énergie : Les réformes du secteur vont permettre à l’État de gagner près de dix milliards de francs CFA
Un pays qui veut avancer ne se contente pas de voir combien de francs il peut encaisser en vendant l’énergie chère. Non cela ne pourra que compliquer les investiments en matière d’industrie. Donc au lieu de vouloir faire payer á ces entreprises à haute intensité énergétique, mieux vaudrait créer les conditions pour rendre l’énergie disponible et concurrentielle surtout pour les industries, parce que si le Burkina est un désert industriel, la non disponibilité et les coûts de l’énergie sont un facteur qui l’explique. Alors comment arriver à rendre l’energie disponible ? d’abord il faut la stabilité et la fiabilité politique qui permettrait un climat prospère aux investissements et une cooperation saine avec les pays côtier pour l éolienne qui est plus efficiente que le solaire d’un côté et les pays ensoleillé pour une expansion de l’energie solaire. ensuite, il faudra avaoir le courage de casser le monopole de la SONABEL qui est nuisible et ne sert que les bourgeois. Oui, il faudra que les particuliers puissent investir dans les énergies renouvelables et que les citoyens qui produisent l energie avec leurs plauqes puissent intégrer le surplus au réseau moyennant une pétite remunération ; Quant aux miniers , pas questions de leurs demander d’investir, il faudra poser cela comme consition avant même tout demarrage d’exploitation. On parle de souveraineté matin midi soir , mais on n’a pas l’audace de s’imposer ou il le faut ?
Passakziri
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3. Le 13 septembre 2023 à 15:18, par HORUDIAOM En réponse à : Burkina/Énergie : Les réformes du secteur vont permettre à l’État de gagner près de dix milliards de francs CFA
Je suis novice dans le domaine de l’energie, mais je voudrais suggérer au gouvernement de vulgariser l’energie solaire à l’echelle du pays en réduisant les taxes par exemple( elle est accessible et il faut y investir). En retour, il peut fixer une contribution forfaitaire par ménage en compensation des factures. Cela aiderait à réduire l’importation de l’energie. Je n’aime pas trop cette dépendance energique. On voit la situation actuelle du Niger ou le Nigéria a coupé l’electricité obligeant le pays à des delestages intempestives. Il ya bien sur d’autres solutions tels que le nucleaire demandé aux Russes. Il faut avoir de l’ambition.
Pour les miniers, je partage entièrement l’avis de Passakziri, il faut imposer l’investissement et non négocier.
C’est mon point de vue et une proposition au gouvernement.
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4. Le 13 septembre 2023 à 17:07, par zanoma En réponse à : Burkina/Énergie : Les réformes du secteur vont permettre à l’État de gagner près de dix milliards de francs CFA
Moi, je soutiens les reformes dans le pays. De toutes façons, mieux vaut essayer et tirer les leçons.
Cependant, il faut attirer l’attention des jeunes à l’échelle d’un pays, les échecs se payent cash et toute une génération va en pâtir.
Je n’ai jamais vu des mesures tendant à augmenter le cout de production et appeler les opérateurs économiques à s’investir dans la transformation des matières premières locales.
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5. Le 13 septembre 2023 à 17:22, par CHAKALA En réponse à : Burkina/Énergie : Les réformes du secteur vont permettre à l’État de gagner près de dix milliards de francs CFA
La conséquence sera l’inflation ou alors les entreprises vont délocaliser
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6. Le 13 septembre 2023 à 19:42, par @@GOG En réponse à : Burkina/Énergie : Les réformes du secteur vont permettre à l’État de gagner près de dix milliards de francs CFA
Quand j’aurai ma facture ,je vous apprécierai.On nous a toujours trahi en disant qu’il n’y aura rien, puis après, on se rend compte du mépris qu’on nous fait.On vous jugera donc .
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