Éveiller les consciences des professionnels de la culture en renforçant leurs capacités dans les stratégies digitales et l’intelligence artificielle, c’est l’objectif visé par la PCBF en initiant les Universités d’été placées sous le sceau : « Culture et résilience au Burkina Faso : enjeux et défis pour les collectivités territoriales ». La formation a débuté par une initiation de la cinquantaine de participants à l’intelligence artificielle. Pour Salif Sanfo, membre de la PCBF, c’est une nouvelle technologie qui est venue bouleverser les habitudes. Comment l’acteur culturel burkinabè, comment le journaliste culturel burkinabè, comment le musicien burkinabè se positionne avec cette nouvelle technologie afin de booster ses activités ? Comment il doit se prémunir aussi de ces effets néfastes ? Entre autres questionnements qui ont trouvé des réponses pendant ces Universités d’été.

Selon Salif Sanfo, il ne faut pas attendre la fin de la guerre pour initier certaines activités

Il a été aussi question de donner aux participants, des rudiments en matière de stratégies digitales. Une formation pratique où les participants ont découvert des applications et leurs applicabilités pour faciliter leurs vies. Il s’agit par exemple de l’application GAMA AP qui permet de faire des Powerpoint en moins de deux minutes avec juste la thématique. Il y a aussi le DOC POINT NEW, qui permet de faire de la saisie vocale.

Dian Diallo est le formateur principal de cette session

Autre activité des Universités d’été, acte 1, et non des moindres, est la journée de reboisement. Elle se clôturera par une conférence sur la thématique de la culture et de la décentralisation. « Nous sommes en guerre et il faut aussi qu’on prépare la paix. Il ne faut pas qu’on attende la fin de la guerre pour entreprendre des choses. C’est pendant que nos FDS sont au front que nous devrons utiliser nos armes de construction massive que sont la parenté à plaisanterie, les contes et légendes, la musique traditionnelle, le cinéma, etc., pour converger vers la reconquête de notre territoire », a préconisé M. Sanfo. La formation est gratuite. La cérémonie d’ouverture a vu la dédicace d’un livre qui regroupe tous les textes de lois et les décrets relatifs à la culture et leur application au niveau des collectivités territoriales.

Joseph Tiemtoré est convaincu que cette la formation va apporter un plus à ces activités

Joseph Tiemtoré est le technicien du Jardin de la musique Remdoogo. Il participe à cette formation parce que, a-t-il fait savoir, elle lui permettra de redynamiser la gestion de son espace. « Elle va nous aider à mieux utiliser l’ordinateur en temps de spectacle. Elle va aussi me permettre de faire nos montages vidéos », a-t-il reconnu. Eudoxie Ouédraogo, elle, est professeur de français, étudiante en communication et membre d’une association culturelle. De ses dires, cette formation va l’aider dans sa profession parce que l’intelligence artificielle est transversale et touche à tous les domaines. « Avec cette formation, je pourrais enrichir le contenu de mes cours et inspirer mes élèves à la recherche », a-t-elle estimé.

Eudoxie Ouédraogo compte mettre à profit cette formation pour enrichir ses cours

Pour rappel, sont membres de la PCBF les promoteurs de Jazz à Ouaga, de l’espace culturel Gambidi, de Ouaga hip-hop, des Nuits atypiques de Koudougou et du festival Wistiti d’or.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net