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Égalité des genres : Alitus Femina Canada et son partenaire burkinabè sensibilisent à Bobo-Dioulasso

Publié le dimanche 10 septembre 2023 à 18h12min

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Égalité des genres : Alitus Femina Canada et son partenaire burkinabè sensibilisent à Bobo-Dioulasso

Les inégalités fondées sur le genre existent dans tous les pays et dans tous les aspects de la vie sociale. Le Burkina Faso a connu des avancées majeures ces dernières années dans le domaine, grâce à une vision basée sur un changement de paradigme. En effet, la constitution stipule que tous les Burkinabè sont égaux et garantit le droit de propriété pour tous. Malgré ces efforts, force est de constater qu’il reste du chemin à faire. Conscientes de cela, l’organisation Alitus Femina du Canada et l’Association Alitus Femina du Burkina Faso se sont engagées à travailler dans le sens de l’excellence, afin de sortir les populations, en particulier les femmes et les filles, de la vulnérabilité causée par l’inégalité.

L’organisation Alitus Femina du Canada et son partenaire l’Association Alitus Femina du Burkina Faso sont résolument engagées pour la lutte contre les violences basées sur le genre en milieu scolaire, l’égalité des genres au sein de la communauté ainsi que la promotion de l’autonomisation des filles et femmes au Burkina Faso.
Après la mise à l’essai d’un projet sur la lutte contre la pratique dite de « Note sexuellement transmissible (NST) », avec un financement du FIT et Affaires mondiales Canada, et à l’issue de la rencontre-discussion du 23 mai 2023 avec les différentes parties prenantes et les autorités locales sur la NST, les deux organisations continuent de renforcer les capacités des acteurs et actrices sur l’égalité des genres.

La présidente de Alitus Femina Burkina remettant une attestation à un participant de l’atelier.

C’est dans cette même optique qu’il a été organisé un atelier de formation sur l’égalité des genres, le mardi 5 septembre 2023 à Bobo-Dioulasso. Cet atelier de formation a réuni au total 90 participants qui sont des acteurs et actrices clés, y compris les leaders communautaires et autorités de l’éducation, les parents et les étudiants et étudiantes issus des différents milieux du pays.

A travers cet atelier, Alitus Femina veut montrer sa volonté de faire de la question de l’égalité des sexes une de ses priorités majeures. Selon Dr Nourou Barry de l’université Nazi-Boni, chercheur associé à l’Institut de recherche en sciences de la santé et membre de l’association Alitus Femina, cette formation entre en droite ligne des objectifs de l’organisation Alitus Femina du Canada et son partenaire local du Burkina Faso. « Alitus Femina s’évertue à mettre en œuvre un certain nombre de démarches pour aider nos filles et nos femmes à sortir de cette violence dont elles sont victimes, notamment en milieux scolaire et estudiantin. C’est pourquoi nous avons décidé de mettre en œuvre ce cadre d’échanges qui regroupe un certain nombre de parties prenantes dont les coutumiers, les administrateurs, les autorités estudiantines, les responsables de l’éducation scolaire, les étudiants et les parents d’élèves, afin de les outiller sur les questions relatives à l’égalité des genres », a expliqué Dr Barry.

Dr Nourou Barry, membre de l’association Alitus Femina, a souligné qu’il est attendu de ces acteurs leur implication dans la promotion du genre dans leurs différentes institutions ou leurs familles.

Plusieurs communications ont ponctué cette session de formation, notamment les généralités sur le concept genre, les violences basées sur le genre et la prise en charge des victimes, les difficultés et les défis. Ces différentes communications ont été présentées par la directrice de la promotion du genre et de l’action sociale de la commune de Bobo-Dioulasso, Safiatou Tiémounou/Lengani. Dans ses exposés, elle a fait savoir que « les violences basées sur le genre existent dans notre société, dans nos établissements scolaires et dans nos familles ». Ces violences basées sur le genre, selon elle, mettent en retard le développement d’une société, étant donné que les femmes participent très peu aux prises de décisions.

« Le genre est un concept de développement, un outil d’analyse et de planification. Il est transversal et concerne tous les secteurs de la vie. Sa bonne compréhension est sans conteste un facteur déterminant d’une meilleure implication de tous les acteurs et actrices dans la lutte engagée contre les inégalités de genre. L’égalité de genre signifie que les hommes et les femmes ont des droits égaux (droit d’accès aux terres, éducation, droit de travailler), des ressources égales et une capacité d’action égale : le pouvoir d’influencer sur les décisions, à la maison, dans la communauté et au niveau national », a-t-elle dit.

Pour la communicatrice, les violences basées sur le genre rendent les victimes très vulnérables et manipulables. Elles portent ainsi un coup dur au développement personnel, à la qualité des rendements scolaires et au développement de la nation entière. Pour ce faire, elle suggère aux acteurs d’identifier les différences de condition, d’activités, de besoins, de participation, d’accès au pouvoir de décision, etc. afin de garantir une équité et une égalité entre les sexes, gage d’un développement harmonieux de la société. Au cours des communications, elle a rappelé aux acteurs l’importance de leur implication dans la lutte contre les violences basées sur le genre.

La directrice de la promotion du genre et de l’action sociale de la commune de Bobo-Dioulasso, Safiatou Tiémounou/Lengani, dans ses exposés, a fait savoir que les violences basées sur le genre existent dans notre société, dans nos établissements scolaires et dans nos familles.

« Il a été question pour moi d’encourager les participants à promouvoir la lutte contre les VBG et à solliciter leur implication, afin de favoriser un développement harmonieux au sein de notre société. Pour réussir cette lutte contre les violences basées sur le genre, il va falloir que tout le monde mette la main à la pâte », a suggéré Safiatou Tiémounou/Lengani. La vision poursuivie à travers cet atelier est de faire de « notre société, une société sans discrimination, où les hommes et les femmes auront les mêmes chances de participer à son développement ».

A en croire Dr Nourou Barry, il est attendu de ces acteurs leur implication dans la promotion du genre au sein de leurs différentes institutions ou de leurs familles. Pour le représentant du chef coutumier de Dioulassoba, Djakalia Sanou, cette rencontre est la bienvenue. « Si cette rencontre n’avait pas existé, il aurait fallu la créer parce qu’elle nous a permis d’apprendre beaucoup de choses sur l’égalité des genres. Nous avons compris que les hommes et les femmes doivent s’unir pour cheminer ensemble pour le développement du pays. Les violences basées sur le genre nuisent à l’épanouissement de la femme. Et nous nous engageons aux côtés de Alitus Femina pour sensibiliser autour de nous et promouvoir l’égalité du genre au Burkina Faso », a-t-il rassuré.

Ainsi, il a réaffirmé la disponibilité des coutumiers à accompagner Alitus Femina dans sa politique de promotion de l’égalité des genres, en vue de l’atteinte de ses objectifs. Il a invité aussi les autres acteurs à se mobiliser davantage pour soutenir les actions de l’organisation canadienne Alitus Femina et de son partenaire du Burkina Faso dans ses initiatives en faveur des femmes et des jeunes filles. Embouchant la même trompette, Jules Marie Anani se réjouit de la tenue de cet atelier. « C’est une initiative heureuse qui nous donne beaucoup de connaissances dans le domaine des violences basées sur le genre », s’est-il réjoui. Il a saisi l’occasion pour réitérer ses félicitations aux responsables de l’association et à la formatrice, sans manquer de les encourager à s’investir davantage en faveur de l’égalité des genres car, dit-il, ce thème n’est pas à négliger.

Le représentant du chef coutumier de Dioulassoba, Djakalia Sanou, a réaffirmé la disponibilité des coutumiers à accompagner Alitus Femina dans sa politique de promotion de l’égalité des genres en vue de l’atteinte de ses objectifs.

Notons que Alitus Femina Burkina est une entité indépendante et partenaire d’Alitus Femina du Canada dont l’un des principaux partenaires financiers est le Fonds pour l’innovation et la transformation (FIT) ainsi qu’Affaires mondiales Canada. C’est grâce à leur financement que le projet au Burkina Faso sur la NST a permis de meilleures avancées en matière d’égalité des genres en milieu scolaire. Alitus Femina travaille sans relâche dans le domaine du renforcement de la qualité de l’éducation, mettant l’accent sur la prévention et la lutte contre les violences faites aux filles et aux femmes en milieux scolaire et estudiantin.

La directrice de l’organisation Alitus Femina du Canada et la présidente de l’association Alitus Femina du Burkina Faso, Maïmouna Traoré, ont remercié tous les participants et participantes, la direction de la promotion du genre et de l’action sociale de la commune de Bobo-Dioulasso, les autorités scolaires, les médias ainsi que les partenaires canadiens pour la réussite de ces actions qui contribuent véritablement à améliorer l’égalité des genres au Burkina Faso.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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