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Championnat du monde de pétanque Bénin 2023 : L’odyssée du voyage des supporters des Etalons boulistes

Publié le vendredi 8 septembre 2023 à 13h12min

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Championnat du monde de pétanque Bénin 2023 : L’odyssée du voyage des supporters des Etalons boulistes

Un groupe de supporters, 37 personnes dont 4 femmes, férues du jeu de boules, ont entrepris le voyage par la route Ouaga-Lomé-Cotonou, pour supporter les Etalons boulistes à Cotonou au championnat du monde qui s’y déroule. Le groupe a quitté Ouagadougou le mercredi 6 septembre 2023 à 5h16mn, et est arrivé le lendemain à Cotonou à 14 h 53, heure locale, 13h 53 de Ouaga. Le périple a été un véritable parcours du combattant. Récit d’un carnet de route de notre reporter.

L’homme propose, les circonstances disposent. En quittant tôt le mercredi 6 septembre 2023 à 5 h 16mn, le chef de mission Issouf Kinda de la Fédération burkinabè de pétanque (FBP) et son groupe, envisageaient arriver à Cotonou, 24 heures plus tard, soit aux environs de 6 heures. Comme on le dit souvent, on sait à quelle heure on voyage, mais on ne sait jamais à quelle heure on arrive à destination. Il faut compter avec les impondérables de la route. Il ne faut jamais se fier à l’apparence flatteuse d’un car de transport.

Dans le cas d’espèce, ce qui importe le plus, c’est la santé du moteur de l’engin. Le car a tenu jusqu’à la frontière Burkina-Togo après 7 heures de route ponctuées par de multiples arrêts. Les formalités au service d’immigration, puis le temps de déjeuner, le convoi se remet en route, direction Lomé. Les problèmes mécaniques reprennent de plus belle, imposant des arrêts. Après l’étape de Mango, encore une panne. Cette fois-ci, on a compris que le mal a empiré, le moteur crache une grosse fumée, manquant même de peu de s’enflammer.

Les supporters ont évacué leurs effets du car hors d’usage

« Quelqu’un qui s’y connaît en mécanique s’écrie, éloignez-vous, le moteur est totalement hors d’usage, il n’y a plus de solution, il faut le changer ». Cette fois-ci, plus moyen de bricoler, le moteur a carrément lâché, il est à ma montre 16h30, et l’endroit est en pleine forêt, pas d’habitats dans les environs. Angoisse ! Le chef de mission a dû emprunter un véhicule en sens inverse pour Mango, l’agglomération la plus proche. Là-bas il trouva une solution, ou du moins un palliatif. Un car qui avait déjà à son bord des passagers, mais à demi-plein. On n’avait pas le choix, il fallait opter pour cette offre, quitte à ce que les personnes qui n’avaient pas de place restent debout, en attendant que des places se libèrent en cours de route.

Il fallait quitter au plus vite cette zone d’insécurité. Le temps que le chef de mission arrive avec ce car et que l’on embarque, il est 18 h 16, direction Lomé. Les dieux de la mécanique n’étaient vraiment pas avec nous, ce nouveau car connaîtra après quelques kilomètres, des pépins aussi, et on a dû être immobilisé plus d’une heure, heureusement le car repartit de plus belle, sans plus s’arrêter, et nous voilà à Lomé le lendemain 7 septembre à 6h. N’ayant plus de car attitré, on a dû louer cinq voitures pour poursuivre le chemin jusqu’à Cotonou, où on arriva à 14 h 53, heure locale, 13h 53 de Ouaga. Ouf !!! la délégation pouvait respirer. A nous Cotonou ! A l’accueil de la délégation le président de la FBP, Macaire Kaboré, le secrétaire chargé des relations extérieures, Isidore Kientéga dit « Dodo », l’homme qui aura coordonné ce voyage, le secrétaire chargé de l’organisation Sylvain Sawadogo.

Le nouveau car qui a permis à la délégation de poursuivre son chemin jusqu’à Lomé, mais non sans peur non plus

Ces difficultés qui ont fait prolonger le voyage, n’ont entamé en rien le moral des supporters et leur détermination pour être aux côtés des Etalons, pour les sublimer. Pour preuve, ils ont cherché toute la logistique d’animation nécessaire, des vuvuzelas, des castagnettes, des drapeaux, des T-shirts, des casquettes, des gadgets de toutes sortes. Leur car les ayant lâché, c’est avec des petites voitures drapées des couleurs nationales qu’ils ont poursuivi leur route.

En traversant la ville de Cotonou jusqu’à l’esplanade de l’Amazone, le site des compétitions, ils scandaient : « Etalons ya coupe, Etalons ya champions », sous les regards médusés des supporters d’autres pays, également présents ce jour au lieu des jeux. Ce groupe de supporters est appelé à grossir pendant le championnat, avec la communauté burkinabè de Cotonou, voire d’autres supporters au pays qui viendront, sous la houlette de l’Union nationale des supporters des Etalons (UNSE). Le championnat du monde démarre ce samedi 9 septembre 2023.

Barthélemy KABORE

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