L’activité s’inscrit dans le cadre d’un partenariat entre son ministère et le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) à travers son projet « COSED ».
La formation vise à outiller les différents acteurs sur les mécanismes de prévention et de gestion des conflits locaux et de la construction de la paix en s’appuyant sur des valeurs endogènes et traditionnelles afin d’obtenir un engagement commun de tous les leaders pour éradiquer les conflits dans le pays.

Représentant le gouverneur de l’Est, le haut-commissaire de la province du Gourma, Toussaint Méda, a salué à juste titre cette session de formation et souligné que le mal venu d’ailleurs a su prendre racine dans nos terroirs et ronge nos espoirs. Il inocule le venin de la division, désagrège nos liens séculaires, dit-il. « Nos tensions intercommunautaires étaient autrefois domestiquées par nos mécanismes endogènes et républicains qui, aujourd’hui, ont peu d’effets. La confiance s’effrite. La haine s’installe », constate-t-il, avant d’ajouter que face à cette situation, des initiatives sont prises par le gouvernement afin d’engager tous les acteurs dans la recherche d’une paix consensuelle à travers des mécanismes endogènes de résolution des conflits communautaires.

Toussaint Méda,, haut-commissaire du Gourma, représentant le gouverneur de la région de l’Est

La ministre Nandi Diallo/Somé, a traduit sa reconnaissance à l’endroit de tout ceux qui œuvrent inlassablement pour la paix et la cohésion sociale dans notre pays durement éprouvé par cette crise qui ne cesse de mettre à mal l’unité des différentes couches sociales. Elle a souligné que notre coexistence pacifique qui, jadis, constituait notre précieuse richesse, est désormais mise à rude épreuve. Cette situation de crise en plus d’autres facteurs conflictogènes tels que la question du foncier rural comme urbain, la dévolution de la chefferie coutumière et religieuse, des questions de gouvernance politique et économique pose en nous d’énormes défis notamment celui de la prévention et la résolution des conflits.

Deux jours durant, plusieurs modules seront déroulés au profit des participants sur la typologie des conflits, leur ampleur dans nos communautés, l’identification des acteurs impliqués et les modes de gestion, surtout endogènes.

Nandi Diallo/Somé, a traduit sa reconnaissance à l’endroit de tout ceux qui œuvrent inlassablement pour la paix et la cohésion sociale au Burkina

Au terme de cette formation, madame la ministre attend des leaders, des personnes déplacées internes et populations hôtes une implication dans la promotion de la cohésion sociale et du vivre ensemble.
A en croire Abdoulaye Koadima, ressortissant de la province de la Kompienga, ce renforcement de compétences est la bienvenue. « Notre souhait est d’être bien outillés à cette formation afin d’être des relais auprès de nos communautés, de promouvoir la paix. »

Abdoulaye Koadima, ressortissant de la province de la Kompienga et participant

La série de formations concernera les régions du Centre-nord, du Nord, de la Boucle du Mouhoun, du Centre-est, du Sahel et de l’Est.

G. ABOUBACAR
Correspondant à Fada N’Gourma
Lefaso.net