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Lutte contre le terrorisme : Sans « les opérations Serval puis Barkhane, il n’y aurait, sans doute, plus de Mali, plus de Burkina Faso », estime Emmanuel Macron

Publié le jeudi 24 août 2023 à 18h50min

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Lutte contre le terrorisme : Sans « les opérations Serval puis Barkhane, il n’y aurait, sans doute, plus de Mali, plus de Burkina Faso », estime Emmanuel Macron

Dans un entretien accordé au journal Le Point, le mercredi 23 août 2023, le président français Emmanuel Macron a estimé que les interventions militaires françaises au Sahel « ont été des succès » en dépit de la détérioration des relations avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger.

Pour Emmanuel Macron, l’intervention française au Sahel a permis de préserver l’existence même de plusieurs pays. « Si l’on prend de la hauteur, la France a eu raison de s’engager au côté d’États africains pour lutter contre le terrorisme. C’est son honneur et sa responsabilité », a déclaré le président français.

Engagée au Mali en janvier 2013 à travers « Opération Serval », l’armée française avait pour objectif de lutter contre le terrorisme. Plus tard, ce sont le Burkina Faso, le Niger et le Tchad qui ont reçu la présence de cette armée. Le président français a estimé que cette intervention française au Sahel a permis de préserver l’existence même de plusieurs pays. « Si nous ne nous étions pas engagés, avec les opérations Serval puis Barkhane, il n’y aurait, sans doute, plus de Mali, plus de Burkina Faso, je ne suis même pas sûr qu’il y aurait encore le Niger », a-t-il déclaré.

« Ces interventions françaises ont empêché la création de califats à quelques milliers de kilomètres de nos frontières. Il y a, certes, une crise politique dans beaucoup de pays d’Afrique de l’Ouest. Et quand il y a un coup d’État et que la priorité des nouveaux régimes n’est pas de lutter contre le terrorisme, la France n’a pas vocation à rester engagée. C’est, il est vrai, dramatique pour les Etats concernés », a poursuivi Emmanuel Macron.

Ne constatant pas un changement dans la lutte, la transition militaire malienne dirigée par le Colonel Assimi Goïta avait dénoncé la présence des militaires français sur son territoire. C’est ainsi qu’en 2022, ils ont poussé la Force Barkhane (qui a remplacé l’Opération Serval) vers la sortie. Au Burkina Faso, c’est en début 2023 que les forces française ont été sommées de plier bagages.

Au cours de son entretien, Emmanuel Macron a également de nouveau appelé à la « restauration de l’ordre constitutionnel » au Niger et à la libération du président nigérien Mohamed Bazoum, renversé le 26 juillet par des militaires. « Ce coup d’État est un coup contre la démocratie au Niger, contre le peuple nigérien et contre la lutte antiterrorisme », a-t-il dénoncé.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
Source : Le Point
Crédit photo : Le Figaro

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