Lancé en 2019 pour une durée de vie de quatre ans, le projet RECOSA est dans sa dernière année de mise en œuvre. Et à 5 mois de clap de fin pour RECOSA, l’équipe de la coordination ainsi que les différents partenaires du consortium se sont retrouvés dans le cadre du dernier comité technique interpays pour faire le point des réalisations depuis la mise en œuvre du projet. Durant 3 jours, les participants ont actualisé le bilan des indicateurs des activités et ont longuement échangé sur les actions concrètes à mener pour la consolidation des acquis du projet. Ils ont passé en revue les activités réalisées et celles en cours dans les deux pays. A la sortie de cet atelier, le consortium se dit satisfait du bilan global de mise en œuvre du projet même s’il reconnait que certains indicateurs restent à améliorer.

Cette satisfaction F.Y, coordinateur du projet RECOSA la partage : « Le bilan est très apprécié car nous notons que plus de 93% des activités sont complètement finalisées et des activités de consolidation des acquis entamées. Les quelques activités qu’il nous reste à mettre en place ont fait l’objet d’un plan d’action très précis pour être finalisées au plus tard au mois de septembre 2023. Ce qui nous laisse du temps pour finaliser la capitalisation et les autres activités de clôture du projet. »

4ans après, des difficultés toujours rencontrées dans la mise en œuvre des activités.
En ce qui concerne les difficultés rencontrées, les participants ont expliqué que celles-ci étaient surtout liées à la dégradation de la situation sécuritaire dans les zones d’intervention au sahel et à Tillabéry, ce qui a empêché la réalisation de certaines activités prévues, à cause soit, du déplacement des menages, soit de l’inaccessibilité de la zone.

Pour I.T, Chargé de programme sécurité alimentaire, point focal du projet RECOSA à Karkara/Niger, les difficultés restent surtout le contexte d’insécurité de ces zones transfrontalières. « C’est un contexte extrêmement compliqué avec tout ce qu’il y’a autour comme attaques, enlèvements, embuscades et en termes de psychologie, ce contexte est très stressant. Pour un agent de terrain c’est vraiment difficile. Certaines zones sont toujours inaccessibles à nos agents pour y aller et mettre en œuvre certaines activités ainsi que pour assurer le suivi des activités c’est difficile. »

Du côté du Burkina, également, les agents font face à l’inaccessibilité de certains villages en raison du contexte sécuritaire ce qui ralentit la mise en œuvre des activités prévues ainsi que le suivi des activités réalisées. Seulement deux communes de la région du Sahel sont accessibles.

Toutefois, une réadaptation au contexte a permis aux agents de continuer leurs activités sur le terrain ce qui a valu le taux de réalisations des activités à plus de 90%. Ainsi, le reste des réalisations doivent être effectuées d’ici à septembre 2023. Les sensibilisations quant à elles se poursuivent jusqu’en fin octobre.

L’équipe RECOSA lors de l’atelier en visionnage des photos réalisées

A cet atelier, un temps d’échange a aussi été consacré à la capitalisation du projet. En effet quatre thématiques sont identifiées il s’agit de la mesure de la graduation des ménages vulnérables, l’accompagnement et le coaching des ménages à l’élaboration de leur stratégie de moyens d’existence, la mise en place d’espaces de dialogues communautaires et l’approche de la thérapie de la stimulation des enfants dans un contexte d’urgence et d’insécurité. Cette capitalisation va démarrer au cours du mois de septembre et se clôturer au plus tard en décembre 2023.

Un comité de pilotage mis en place et un atelier d’évaluation finale prévu.

Pour les activités de clôture du projet RECOSA, il est prévu l’organisation d’un comité de pilotage et d’une évaluation finale du projet. En ce qui concerne le comité de pilotage, il réunira les directeurs des organisations membres du consortium afin d’assurer une supervision globale pour la bonne mise en œuvre des activités définies dans le cadre du projet.

« Nous nous devons à l’issue de la finalisation des activités prévues pour le mois de septembre, faire le bilan global du projet à l’instance décisionnelle pour qu’elle puisse apprécier ces résultats et donner éventuellement les dernières orientations pour la clôture. Concernant l’évaluation finale du projet, le processus est déjà lancé pour le recrutement d’un consultant. L’objectif est d’analyser et apprécier de manière systématique et objective la mise en œuvre et les résultats atteints par notre projet. Elle devra finalement nous permettre d’apprécier sa qualité au regard de critères définis dans les termes de référence ». Expliqua F.Y, Coordinateur du projet RECOSA.

Les équipes disent repartir avec une dernière feuille de route claire des activités restantes. L’atelier de clôture du projet est prévu pour le 04 décembre 2023 dans la région de Tillabéry au Niger.