Ils étaient, à chaque étape, des participants issus des Organisations de la société civile (OSC), des leaders communautaires, des autorités administratives locales, des agents des Forces de défense et de sécurité ainsi que de bien d’autres personnes ressources, à mener la réflexion sur les mécanismes à même de permettre au citoyen de contribuer de façon conséquente à la production de la sécurité et à la prise en compte des groupes vulnérables.

Cette activité s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du « Projet de renforcement des contributions citoyennes aux politiques publiques de sécurité au Burina Faso et de collaboration des OSC du Burkina Faso, du Mali et du Niger ». D’où le déroulement par le Groupe de recherche-action sur la sécurité humaine (GRASH), à travers plusieurs localités, de cette série de réflexion, « les Tribunes sécurité », cadres de débats ouverts et de propositions d’actions sur les questions de sécurité humaine.

Selon le directeur exécutif du GRASH, Enock Kéré, l’objectif à terme de ces tribunes est de formuler des recommandations opérationnelles, notamment en portant une attention particulière non seulement sur le citoyen, mais aussi sur l’inclusion des groupes vulnérables tels que les femmes et les jeunes, dans l’approche et les initiatives définies par l’Etat. De façon spécifique, il s’agit d’échanger sur la prise en compte des aspirations du citoyen dans les politiques publiques de sécurité, mettre en lumière les spécificités des groupes vulnérables qui sont les plus touchés par la dégradation de la situation sécuritaire, les mécanismes de co-production de la sécurité existants et les possibilités d’apport des groupes vulnérables dans la co-production de la sécurité.

Le directeur exécutif du GRASH, Enock Kéré (au micro), a, à chaque étape, insisté sur l’esprit du cadre d’échanges et exhorté à des réflexions profondes.

A l’issue des échanges dans toutes ces localités, M. Kéré tire une satisfaction. « Nous terminons ces ‘‘tribunes sécurité ’’ avec une note de satisfaction, parce que l’objectif principal qui était recherché, c’était de permettre aux citoyens de pouvoir s’asseoir ensemble avec les autorités administratives et coutumières, les Forces de défense et de sécurité, pour discuter des mécanismes qui existent et qui peuvent être renforcés pour permettre une participation efficace et efficiente des citoyens dans la lutte que nous menons depuis maintenant sept ans. Nous parlons de co-production de la sécurité, parce qu’avec le contexte actuel, il n’appartient plus seulement à l’Etat (même si c’est son devoir régalien) d’assurer la sécurité ; le citoyen devient un acteur majeur. Ces tribunes ont donc permis de formuler des recommandations opérationnelles avec une attention particulière sur le citoyen et l’inclusion des groupes vulnérables dans les approches et initiatives que l’Etat entreprend pour la sécurité. Ces recommandations vont faire l’objet de plaidoyer auprès des autorités destinataires de ces actes », confie le directeur exécutif du GRASH, Enock Kéré.

A l’en croire, l’une des plus-values de ces « tribunes sécurité », c’est d’avoir fait des citoyens et acteurs, eux-mêmes, les animateurs et auteurs des recommandations (elles ne viennent pas d’experts ou autres spécialistes).

Pour rappel, cette activité est organisée en collaboration avec le Cadre de concertation régionale sur la Gouvernance et la sécurité, et grâce à l’appui financier et technique du NDI (National Democratic Institute) et du NED (National Endowment for Democracy).

O.H.L
Lefaso.net