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Burkina : L’UNFPA lance un nouveau programme humanitaire d’un montant de près de quatre milliards de francs CFA

Publié le vendredi 18 août 2023 à 22h00min

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Burkina : L’UNFPA lance un nouveau programme humanitaire d’un montant de près de quatre milliards de francs CFA

La chargée de mission, représentant le directeur général de la santé et de l’hygiène publique, Dr Antoinette Valian/Tougouma, a procédé, ce vendredi 18 août 2023, au lancement officiel du projet « Droits fondamentaux, paix et égalité pour tous dans les régions du Sahel et du Nord du Burkina Faso ». Ce projet, d’une durée de trois ans (2023-2025), bénéficie de l’appui financier de l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA).

Le 15 mai 2023, le Fonds des nations unies pour la population (UNFPA) et l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA) formalisaient leur partenariat en procédant à la signature d’une convention de financement pour la mise en œuvre du projet « Droits fondamentaux, paix et égalité pour tous dans les régions du Sahel et du Nord du Burkina Faso ». Ce jour, 18 août 2023, une étape décisive dans l’exécution de ce projet vient d’être franchie à travers la cérémonie officielle de lancement. Cette cérémonie est aussi une occasion de présenter à l’ensemble des parties prenantes les résultats attendus dudit projet. Il faut noter que ce projet sera exécuté sur une période de trois ans (2023-2026). Conformément aux priorités nationales, son objectif est de contribuer à l’amélioration de l’égalité des sexes, la protection et l’autonomisation des femmes et des jeunes, le renforcement de la consolidation de la paix et de la cohésion sociale dans les zones touchées par les conflits, notamment les régions du Sahel (les provinces de l’Oudalan, Séno, Soum, Yagha) et du Nord du Burkina Faso (les provinces du Loroum, Passoré, Yatenga, Zondoma). Il sera mis en œuvre par des partenaires étatiques et des organisations non gouvernementales nationales et internationales.

Vue des participants

Le choix des régions cibles n’est pas fortuit, selon le représentant résident adjoint, chargé du bureau UNFPA au Burkina Faso, Cheick Mohamed Tidiane Mbengue. « Dans ces régions, les défis sont énormes en matière de santé sexuelle et reproductive au regard de la situation sécuritaire », explique-t-il. A titre illustratif, particulièrement dans le domaine de la planification familiale, poursuit-il, la prévalence est de 28% dans le Sahel et 30% dans la région du Nord. Au niveau national, elle se situe à 32%. D’où l’intérêt de ce nouveau projet de l’UNFPA qui, à terme, devrait permettre de toucher directement 545 500 personnes, dont 282 024 femmes, et 3 205 608 personnes indirectement.

L’enveloppe financière de ce projet qui prend en compte le triple nexus humanitaire, développement, paix, est estimée à 6,6 millions de dollars USD, soit près de quatre milliards de francs CFA.

« La mission de L’UNFPA est de réaliser un monde dans lequel chaque grossesse est désirée, chaque accouchement est sans danger et le potentiel de chaque jeune est accompli », a laissé entendre le chargé de bureau UNFPA au Burkina Faso, Cheick Mohamed Tidiane Mbengue

M. Mbengue a saisi l’occasion de cet atelier de lancement pour solliciter l’engagement et le soutien de tous les acteurs pour la réussite de sa mise en œuvre. « La réussite de ce projet dépend de nous tous et permettra de renouveler la confiance avec la coopération coréenne », a-t-il indiqué.

2 062 634 personnes déplacées internes à la date du 31 mars 2023
Cheick Mohamed Tidiane Mbengue a exprimé ses remerciements au gouvernement du Burkina Faso pour son leadership et son engagement et traduit sa reconnaissance à KOICA pour ce partenariat qui permet à l’UNFPA de poursuivre et de renforcer ses actions pour la paix et le développement durable du Burkina Faso et au profit des populations, particulièrement les femmes et les jeunes.

Le support d’affichage publicitaire

Le ministère de la Santé a accueilli avec enthousiasme ce nouveau projet. En effet, au Burkina Faso, depuis 2015, la situation sécuritaire s’est détériorée et a provoqué une crise humanitaire avec des déplacements internes de populations. Selon les données du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation, à la date du 31 mars 2023, l’insécurité et la violence armée ont déplacé 2 062 634 personnes à travers le pays, dont 23,97% de femmes et 58,42% d’enfants. Cette catégorie de la population paye le plus lourd tribut. « En plus d’être les seules pourvoyeuses de ressources pour leurs ménages, les femmes et les filles sont les plus exposées aux risques de violations des droits de l’homme et ont, avec les jeunes garçons, des accès limités aux opportunités d’entrepreneuriat. Sur le plan de la protection, du fait de l’aggravation de la crise sécuritaire, l’accès aux services sociaux de base, n’est pas assuré de façon adéquate », a ainsi dépeint la représentante du directeur général de la santé et de l’hygiène publique, Dr Antoinette Valian/Tougouma.

Ce sont là les ingrédients qui augmentent davantage la vulnérabilité des femmes et des adolescentes et les exposent à une violence sexiste permanente, y compris le viol et d’autres formes de violence sexuelle et pratiques néfastes. « Ce projet suscite pour nous et nos populations beaucoup d’espoirs, car il viendra, sans nul doute, apporter des réponses spécifiques à leurs besoins et aspirations et plus spécifiquement ceux des femmes et des jeunes des régions du Nord et du Sahel », a déclaré Dr Valian.

Pour la représentante du directeur général de la santé et de l’hygiène publique, Dr Antoinette Valian/Tougouma, le partenariat entre L’UNFPA et KOICA vient à point nommé

Pour rappel, ce projet, qui s’inscrit dans le cadre du 8e Programme de coopération entre le gouvernement du Burkina Faso et l’UNFPA, contribue à l’atteinte des trois résultats transformateurs du plan stratégique de l’UNFPA à savoir zéro besoin non-satisfait en planification familiale ; zéro décès maternel évitable et zéro violence basée sur le genre, y compris les mariages d’enfants et les mutilations génitales féminines.

Il entre également en droite ligne de la réponse globale du système des nations unies au Burkina Faso à travers le Plan d’action intérimaire des nations unies pour le développement durable et qui s’étale sur la période de programmation 2023-2025.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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