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Burkina/Véhicules anarchiquement transformés : Les autorités invitent les contrevenants à se conformer aux normes, avant la répression

Publié le dimanche 6 août 2023 à 21h28min

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Burkina/Véhicules anarchiquement transformés : Les autorités invitent les contrevenants à se conformer aux normes, avant la répression

Le ministère en charge des Transports et ses structures techniques que sont l’Office national de la sécurité routière (ONASER), la Direction générale des transports terrestres et maritimes (DGTTM) et le Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA), étaient face à la presse, ce samedi 4 août 2023 à Ouagadougou, pour évoquer la question des véhicules anarchiquement transformés au Burkina. Cette sortie médiatique s’inscrit dans la dynamique de la sensibilisation, et fait suite au constat que le nombre de véhicules anarchiquement transformés et hors-normes est en croissance.

Cette conférence de presse a été l’occasion pour la directrice générale du Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA), Zalissa Koumaré/Ouilio, d’appeler les transporteurs ayant des véhicules transformés et hors-normes à se conformer à la réglementation, avant la phase de répression.

La transformation des véhicules n’est pas une pratique interdite au Burkina, mais il y a des textes nationaux et sous-régionaux qui précisent les normes à respecter. Les statistiques ont montré, souligne Zalissa Koumaré/Ouilio, que ceux qui ne respectent pas les textes sont plus nombreux que ceux qui le font. La directrice générale estime donc que si l’autorité ne réprime pas les contrevenants, elle créera une injustice envers ceux qui respectent les textes.

Zalissa Koumaré, directrice générale du CCVA.

Pour illustrer l’ampleur du phénomène, le directeur général des transports terrestres et maritimes, Kanou Coulibaly, a pris un exemple. Dans la seule matinée du 2 août 2023, un contrôle a été fait sur trois axes routiers à l’intérieur de la ville de Ouagadougou. Sur 700 véhicules contrôlés de façon aléatoire, 602 infractions ont été constatées. Ce qui montre que le phénomène est en expansion et qu’il faut prendre des décisions pour y mettre fin, a-t-il déclaré.

En plus de rendre justice aux « bons élèves » qui respectent les normes, les autorités ont indiqué que le respect de la réglementation est une question très cruciale qu’il faut résoudre, parce qu’il y a des textes nationaux comme sous-régionaux qui encadrent le secteur et qui permettent de lutter contre l’insécurité routière.

Kanou Coulibaly, directeur général de la DGTTM.

Il y a, disent les conférenciers, des conséquences fâcheuses liées à la circulation et à l’exploitation des véhicules poids lourds hors-normes. Au titre des conséquences, ils ont cité l’accroissement du nombre d’accidents de la route et des décès, la fragilisation des processus douaniers, la fraude sur les documents d’importation, l’instauration d’une concurrence déloyale entre les acteurs exerçant dans la légalité et ceux exerçant dans l’illégalité, la dégradation accélérée des infrastructures routières, et l’importation et le transport des marchandises non-autorisées au Burkina Faso.

Vue partielle des journalistes présents à la conférence de presse.

Après la phase de sensibilisation, les autorités informent qu’elles vont passer à la phase de la répression. Et qui parle de répression, parle de sanction. En la matière, le représentant du directeur général de l’Office national de sécurité routière (ONASER), Aboubacar Fofana, a rappelé que les textes prévoient une amende de 500 000 francs CFA pour un véhicule transformé anarchiquement.

YZ
Lefaso.net

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