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Sécurité : Les médias, la société civile et les FDS du Liptako-Gourma et de la Côte d’Ivoire partagent leurs expériences

Publié le vendredi 4 août 2023 à 23h05min

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Sécurité : Les médias, la société civile et les FDS du Liptako-Gourma et de la Côte d’Ivoire partagent leurs expériences

Le NDI (National democratic institute), en partenariat avec le NED (National endowment for democracy), a organisé un atelier régional des médias sur les meilleures pratiques de couverture de l’information relative aux politiques publiques de sécurité dans le contexte de crise au Sahel, les 1er et 2 août 2023, à Grand Bassam, en Côte d’Ivoire.

Le NDI (National democratic institute) veut offrir un cadre d’échange entre les Organisations de la société civile (OSC) et les médias (en ligne et traditionnel) du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Niger. Il s’agit de leur permettre de discuter des défis, enjeux et opportunités dans la couverture de l’information en matière de sécurité.

C’est à Grand Bassam, théâtre d’une attaque terroriste en 2016, que la quarantaine des journalistes, acteurs de la société civile et représentants des gouvernements se sont réunis pour discuter de leurs missions d’information et d’éducation des populations quant à l’impact de la crise sécuritaire au Sahel et ses répercussions en Côte d’Ivoire. Les institutions étatiques sont représentées par les organes de régulations des médias des cinq pays. Pour la Côte d’Ivoire, le ministère de la Communication, les Forces de défense et de sécurité (FDS) et la Plateforme nationale du dialogue interreligieux contre l’extrémisme violent (PNDI-EV) ont pris part aux travaux.

Certaines thématiques ont été abordées par des travaux de groupes

Durant deux jours, plusieurs thématiques ont été soulevées et traitées sous forme de panels et travaux de groupes. Il y a, entre autres, la liberté d’expression à l’épreuve de crise multidimensionnelle ; la contribution des médias à la lutte contre les fausses informations ; l’identification des meilleures pratiques pour garantir l’action des médias en toute liberté ; le rôle et la responsabilité des médias dans la prévention de l’extrémisme violent ; et quelle stratégie pour une collaboration efficace avec les FDS dans le partage de l’information.

« C’était vraiment un cadre idéal »

Présent à la cérémonie d’ouverture où il a lancé officiellement les travaux, le directeur de cabinet du ministre ivoirien de la communication, Jean Martial Adou, a invité les participants à une synergie d’action parce que le thème central de l’atelier met en évidence l’importance d’une bonne pratique du traitement de l’information en temps de crise. Pour lui, les différents pays présents à l’atelier sont déjà confrontés à l’extrémisme violent donc il faut une confiance et une collaboration entre les FDS et les journalistes.

Une photo de famille de la délégation du Burkina Faso

Selon le directeur résident de NDI Burkina Faso, Kevin Adomayakpor, c’est une rencontre assez importante, car « elle lance un cadre de collaboration multi acteurs pour partager les meilleures pratiques et essayer de faire avancer nos cadres législatifs et faire en sorte qu’il y ait une gouvernance de la sécurité de manière inclusive ».

NDI Burkina Faso a convié des journalistes, un acteur de la société civile et un régulateur des médias pour le partage d’expériences. « C’était vraiment un cadre idéal où on a eu des cadres de l’armée, des experts en sécurité, qui sont revenus sur les différentes notions de secret d’Etat. Ils nous ont également interpellé sur notre rôle qui consiste à aller vers les sources fiables et se spécialiser », a confié Mariam Sawadogo, journaliste au quotidien public Sidwaya.

Quant à Enoch Kéré, secrétaire exécutif du Groupe de recherche action sur la sécurité humaine (GRASH), il pense que c’est un atelier qui a tout son sens. « C’est un cadre qui nous a permis de nous renforcer sur les vécus et réalités du journalisme », a-t-il indiqué.

Une vue du bureau de la plateforme

A l’issue de cet atelier, les médias et les OSC du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Niger ont décidé de mettre sur pied une plateforme régionale de concertation et de collaboration. Dirigée de façon tournante par un bureau réunissant des représentants de chaque pays, la nouvelle organisation, présidée par la Côte d’Ivoire, doit jouer pleinement son rôle auprès des populations et en faveur d’une meilleure gouvernance sécuritaire dans la région.
Absente à cause de la fermeture des frontières, la délégation du Niger a participé par visioconférence.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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