Bernadette Tago a souffert de maux de ventre provoquant des hémorragies permanentes. Ce mal qui a failli l’emporter, Mme Tago l’a traîné depuis son village Gombéo, dans la commune rurale de Sanaba située dans la province des Banwa. Elle a fui les attaques terroristes pour se refugier à Dédougou, chef-lieu de la région de la Boucle du Mouhoun. Sur sa terre d’accueil, elle a exposé sa maladie à des centres de soins et à des services publics. Mais hélas, Bernadette Tago n’a pas pu bénéficier de prise en charge pour le traitement de son mal. « J’ai été à l’hôpital et à l’action sociale, mais je n’ai pas eu d’aide », a-t-elle confié.

Bernadette Tago dit avoir la vie sauve grâce à l’aide de la cellule sociale

Orientée vers le centre médical diocésain Mgr Zéphyrin Toé, la patiente y a été entièrement prise en charge par la cellule sociale dudit centre à hauteur de 275 000 FCFA, selon l’abbé Jean Zougouri, directeur du centre médical. Principal animateur de la conférence de presse, il a déclaré que des cas comme celui de Bernadette Tago, il en existe à profusion à cause de la concentration, à Dédougou, de personnes déplacées privées du strict minimum et qui demandent à être assistées. Et comme les besoins d’aide exprimés dépassent largement les moyens disponibles, la cellule peine à voler au secours des personnes nécessiteuses qui se présentent à elle.

C’est pourquoi, elle lance un appel à la population de Dédougou et à l’ensemble des bonnes volontés à lui venir en aide. Cette aide souhaitée, la cellule estime qu’elle pourrait lui permettre de continuer à accomplir, dans l’intérêt des populations vulnérables et sans distinction aucune, son œuvre sociale : porter assistance aux populations notamment celles déplacées.

Des journalistes et quelques membres de la cellule sociale.

« Nous demandons à la population, un soutien financier et bien d’autres genres. Que chacun contribue dans la mesure de ses possibilités. Cela peut être un don ou un legs pour que l’on vienne en aide aux plus démunis. Tout ce qui peut servir l’humain serait la bienvenue », a résumé la responsable de la cellule sociale, la sœur Célestine Nagréongo par ailleurs coanimatrice de la conférence. Elle a expliqué que les revenus de la cellule sociale du centre médical diocésain Mgr Zéphyrin Toé proviennent des contributions mensuelles des agents et une contribution du centre médical en tant que structure.

Si les contributions à l’interne sont déjà effectives, la religieuse informe que l’ouverture de celles-ci à la population et aux bonnes volontés n’est pas encore opérationnelle. A l’en croire, une réorganisation s’impose, surtout au regard de l’ampleur des demandes d’aides et l’augmentation du nombre de personnes vulnérables, pour prendre en compte les apports externes qui, selon ses dires, peuvent être des dons ou des legs de la part des populations et des bonnes volontés.

La sœur Célestine Nagréongo invitant la population et les bonnes volontés à adhérer à l’initiative

La conférence de presse a été ainsi une occasion pour ladite cellule de lancer, à l’échelle du grand public, ses activités sociales et caritatives, tout en invitant les populations à l’accompagner, chacun selon ses capacités de contribution, dans la réalisation de ses objectifs.

Yacouba SAMA
Lefaso.net