Les documents qui sont remis ce jour au FONAENF vont servir pour l’alphabétisation d’environ 1300 jeunes en formation dans les Centres de formation professionnelle (CPF) et les Centres de promotion rurale (CPR). Ils sont écrits dans plusieurs langues locales telles le dioula, le mooré, le gulmacéma, etc. Pour Alexandre Yougbaré, représentant du secrétaire général du ministère des Sports, de la jeunesse et de l’emploi, l’analphabétisme est à la base de la pauvreté et du sous-développement. C’est pourquoi il estime que la dotation de livres reçue par le FONAEF et qui va permettre d’améliorer les compétences en écriture et en lecture des apprenants, est une belle initiative à accueillir à bras ouverts. « L’alphabétisation est un droit humain et le fondement de l’apprentissage tout au long de la vie. Elle autonomise les individus, les familles, les communautés et améliore leur qualité de vie », a-t-il ajouté.

Alexandre Yougbaré, représentant du secrétaire général du ministère des Sports, de la jeunesse et de l’emploi

C’est grâce au financement de la Banque africaine de développement que le PADEJ-MR a pu acquérir les différents manuscrits. Le représentant de l’institution, Ibrahim Sawadogo, a fait savoir que c’est en vue du renforcement du dispositif d’alphabétisation, qui constitue l’un des objectifs du projet, que le présent don a lieu. « Ce matériel didactique acquis au profit du FONAENF, a pour but d’accompagner le processus d’alphabétisation des jeunes en milieu rural, qui est un complément à la formation. L’acquisition de ce matériel traduit l’engagement de la Banque africaine de développement, de venir en appui aux efforts du gouvernement pour le renforcement des capacités et des compétences des acteurs bénéficiaires mais aussi un appui au milieu rural », a expliqué Ibrahim Sawadogo.

Ibrahim Sawadogo, représentant de la Banque africaine de développement, remet ici un lot de livres à une opératrice en éducation non formelle

Il faut noter que dans le cadre du partenariat qui lie le PADEJ-MR et le FONAENF, le dernier cité assure l’alphabétisation des jeunes formés dans les CPR et CFR. Et depuis la signature de la convention qui lie les deux structures, plusieurs activités ont pu être menées par le FONAENF. Il s’agit notamment de l’identification des centres de formation, la révision des contenus des formules d’alphabétisation ainsi que l’ouverture des centres depuis le 15 juin 2023. D’autres sessions d’alphabétisation sont prévues à partir d’octobre, période de reprise de la formation dans les centres, précise Paul Diabouga, directeur général du FONAENF.

Vue du matériel didactique reçu par le FONAENF

En rappel, c’est en 2002 que le FONAENF a vu le jour. Il fait de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle, son crédo, en accompagnant les populations rurales et urbaines sur l’ensemble du territoire national dans leur quête de savoir. Chaque année, ce sont environ 3 000 centres qui sont ouverts et financés au profit de 75 000 personnes sur l’ensemble du territoire.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
Lefaso.net