Tout d’abord, WASH signifie : eau, assainissement et hygiène et GHM veut dire : gestion hygiénique des menstrues. Concrètement, l’atelier a permis de faire le bilan du projet : acquis, défis, innovations, indicateurs, leçons apprises et perspectives. Il a aussi permis d’identifier les modalités pour le renforcement et la pérennisation des acquis du projet. Enfin, de plaider auprès des autorités pour la priorisation du WASH et de la GHM en milieu scolaire. Selon un bilan établit par la chargée de projet à WaterAid Burkina, Koadima Lamoudi, plus de 8 500 élèves filles ont été concernées dans les écoles et en plus des garçons, on globalise plus de 12 000 élèves touchés en ce qui concerne la promotion de l’hygiène et la GHM. 

Les participants ont émis des critiques et ont formulé des recommandations

Elle a renchéri en notifiant que des latrines ont été réhabilitées et des cabines GHM ont été annexées en plus dans les établissements qui ont bénéficié du projet. « Cela a permis aux filles qui ont déjà leurs menstrues de les gérer tout en restant à l’école. Cela a permis de réduire l’absentéisme des filles pendant les cours. Concernant les garçons, nous nous sommes essentiellement focalisés sur la sensibilisation à savoir le lavage des mains, la bonne utilisation des latrines et l’hygiène corporelle, vestimentaire et le cadre environnemental », a-t-elle détaillé. Il faut rappeler que ce projet vise à améliorer l’accès des enfants vivant en milieu rural et péri-urbain à une eau de qualité, un environnement salubre et un assainissement durable dans les communautés, écoles et centres de santé.

Koadima Lamoudi a confié que les parents ont dit avoir constaté un changement de comportement de la part de leurs enfants après les sensibilisations

Une pérennisation des actions menées

Le directeur-pays de WaterAid, Eric Mamboue, a expliqué pourquoi le projet a tenu compte de l’hygiène des menstrues. En effet, il a été constaté que de nombreuses élèves sont absentes aux cours parce que les toilettes des établissements ne sont pas adaptées pour elles. Voilà pourquoi il fallait mettre en place des latrines qui permettent aux filles d’être en sécurité et d’être dignes. Il a dit être satisfait des réalisations du projet. « Les objectifs sont atteints du point de vue de la sensibilisation, du renforcement de capacités des acteurs (élèves, parents et éducateurs). Mais ces activités qui ont été menées ont besoin d’être soutenues pour être durables. Tous ceux qui ont bénéficié des sensibilisations au changement de comportement doivent le transposer au niveau de leurs communautés pour que nous puissions nous attaquer au phénomène », a-t-il argumenté.

Eric Mamboue a demandé aux participants d’émettre toutes leurs remarques pour plus d’efficience les prochaines fois

WaterAid a réalisé ce projet en collaboration avec l’Association les mains unies du Sahel (AMUS). Des représentants de l’Etat et les populations des zones d’intervention ont également été impliqués. Des dires du haut-commissaire de la province des Balé, Ibrahim Boly, sa circonscription est reconnaissante pour les réalisations qui ont été faites dans la commune de Boromo. Il a profité de l’occasion pour émettre des doléances. « Quand un projet prend fin, il y a un pincement au cœur parce que tous les établissements de la province n’ont pas pu en bénéficier. Mon souhait est que le projet se pérennise afin que tous les établissements en bénéficient. Dans les Balé, il y’a une accalmie au niveau sécuritaire. Cela peut nous permettre de travailler dans les différents départements. Il y a de nombreuses personnes déplacées internes dont des élèves dans notre circonscription », a-t-il déclaré.

Ibrahim Boly a présidé l’atelier

Le projet a été essentiellement financé par l’UNICEF (85%) et par WaterAid (15%) à plus de 300 millions de Francs CFA.

SB
Lefaso.net