« Mme Nacanabo Awa, pour suivi et assiduité aux différentes réunions et rencontres de l’Association des tradi-praticiens herboristes du Kadiogo (ATHK), le président, Samuel Sawadogo vous décerne une attestation d’honneur en signe de reconnaissance ». Cette phrase était inscrite sur les attestations remises à chacun des 250 membres sélectionnés, à commencer par le président, le 6 février 2006 à Ouagadougou.

Sur les lieux, Samuel Sawodogo a remercié à la fois le ministère de la Santé et celui de l’Environnement et du Cadre de vie pour leur collaboration. Selon lui, grâce au ministère de la Santé, les tradi-praticiens se sont modernisés et sont sortis de la clandestinité.

Il a ajouté que le ministère de l’Environnement et du Cadre de vie a, quant à lui, formé les membres de l’ATHK sur comment exploiter une plante tout en la laissant en vie. M. Sawadogo a enfin appelé les membres à être prudents dans les soins des malades afin d’éviter des dérapages thérapeutiques.

Le représentant du ministère de l’Environnement et du Cadre de vie, Alfred Sawadogo a, pour sa part, fait observer qu’ils sont disposés à encadrer et à conseiller les tradi-praticiens qui doivent avant tout, lutter pour l’entretien et la plantation des arbres.
Au titre du ministère de la Santé, Jean-Baptiste Ouédraogo a exhorté les tradi-praticiens et herboristes à faire recours à la médecine moderne le plus vite possible, s’ils se sentent dans l’incapacité de soigner une maladie, d’autant plus que, dit-il, les médecins leur font recours pour soigner certaines maladies.

Il a surtout recommandé l’entente entre les membres de l’ATHK, car selon lui, sans entente, il est impossible de travailler et de collaborer avec eux. L’ATHK compte 16 associations réunies en son sein avec environ 2000 membres dont une majorité de femmes. Pour y adhérer, il faut être tradi-praticien, fournir une pièce d’identité plus une somme de 1000 F CFA. Pour la suite, les membres paient 500 F CFA chaque mois. Il leur est interdit de pratiquer l’avortement , de faire du mal à autrui, de donner de mauvais comprimés à un malade...sous peine d’être radié.

Ali TRAORE (traore_ali2005@yahoo.fr)
Sidwaya