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Médiateur du Faso : 840 dossiers de réclamation reçus en 2022, impliquant 11 033 plaignants

Publié le dimanche 11 juin 2023 à 21h45min

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Médiateur du Faso : 840 dossiers de réclamation reçus en 2022, impliquant 11 033 plaignants

Créé en 1994 pour servir d’interface entre l’administration publique et les citoyens, par la défense et la protection des droits et intérêts des citoyens contre les abus et les dysfonctionnements des organismes publics, le Médiateur du Faso a contribué au dénouement de plusieurs crises avérées ou latentes. Avec plus de 4 000 000 de Burkinabè impactés par les actions, l’institution et son contenu restent méconnus par la majeure partie des populations burkinabè. Une insuffisance donc à son efficience auprès des citoyens, que le premier responsable entend combler par une visibilité de l’institution et de ses missions. C’est dans cette volonté que s’inscrit, les 8 et 9 juin 2023 à Koudougou, cet atelier de formation en faveur des journalistes.

En deux décennies d’existence, l’action de l’institution a impacté plus de 4 000 000 de Burkinabè à travers plus de 15 000 dossiers individuels et collectifs reçus et traités. Pour l’année 2022, ce sont 840 dossiers de réclamation qui ont été reçus, impliquant 11 033 plaignants. 87% des médiations ont réussi pour les dossiers fondés, explique-t-on.

La cérémonie d’ouverture avec le médiateur, Fatimata Sanou, avec à sa gauche, le délégué régional du Centre-ouest du Médiateur du Faso et le secrétaire général de l’institution, à sa droite, le gouverneur du Centre-ouest et le directeur de cabinet du Médiateur du Faso.

Plusieurs conflits ont été résolus grâce également aux recommandations du Médiateur du Faso. De nombreux cas qui peuvent être consultés dans les rapports que l’institution publie chaque année. Pas plus tard que le mercredi 7 juin 2023, le conseil des ministres a, au titre du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, adopté un rapport relatif à l’organisation des emplois des enseignants-chercheurs, des enseignants hospitalo-universitaires et des chercheurs et la règlementation des fonctions d’enseignant à temps plein et des ingénieurs de recherche. L’adoption de ce décret vise à résoudre les difficultés de carrières et à régulariser la situation administrative des enseignants à temps plein et des ingénieurs de recherche des Institutions publiques d’enseignement supérieur et de recherche (IESR). Ce dossier pour lequel le Médiateur du Faso s’est investi (par une recommandation de réforme), connaît ainsi une issue favorable, mettant fin à des années de mécontentement.

La convention entre la CARFO (Caisse autonome de retraite des fonctionnaires) et la CNSS (Caisse nationale de sécurité sociale), qui permet ainsi de faire un cumul des cotisations de l’employé, fait partie des nombreux acquis du Médiateur du Faso à travers sa mission de promoteur de réformes.

Vue partielle des participants à l’atelier.

Il en est de même pour l’institution du FONER (Fonds national pour l’Education et la recherche), qui a été une recommandation faite par le Médiateur du Faso, suite à sa saisine par le président du Faso pour la résolution de la crise universitaire de 1999, ou encore la crise à l’université Nazi Boni en 2022 pour laquelle il s’est auto-saisi.

Le dénouement de la crise au conseil municipal de Karangasso-Sambla, du « vieux » conflit communautaire à Solenzo, la reconstitution de la carrière administrative d’éléments des Forces armées nationales, la réparation d’injustice aux concours de la fonction publique en faveur de candidats… sont autant de résultats cités par les responsables de l’institution.

Selon le coordonnateur des chargés de recours du Médiateur du Faso, Brahima Traoré, qui intervenait ainsi sur « quelques exemples de médiations réussies », l’impact de la résolue des crises est grand, inquantifiable socialement qu’on ne l’imagine. Il se réjouit que la plupart des recommandations soit, par la force des arguments que développe l’institution, respectée par les destinataires. Si par exception, précise-t-il, le destinataire d’une recommandation refuse de réparer le tort soulevé contre son entité, malgré toutes les démarches, un « rapport spécial », ultime recours, est adressé au président du Faso en tant que garant du bon fonctionnement des institutions. Celui-ci peut user de ses prérogatives donc pour ordonner l’application de la recommandation.

Le coordinateur des chargés de recours, Brahima Traoré, revient sur des cas de médiations.

Malgré ces nombreuses actions au service des citoyens, le Médiateur du Faso reste peu connu, voire inconnu, de la population, observe le premier responsable, Fatimata Sanou. « Ce n’est donc pas étonnant que des voix se lèvent pour remettre en cause son utilité dans un contexte de crises sécuritaires et sociales exacerbées », concède-t-elle avant de rappeler que « le Médiateur du Faso travaille à protéger le citoyen contre tout comportement incorrect de la part des organismes publics et à rendre efficient, le fonctionnement de ces organismes ». Aussi participe-t-il activement à la cohésion sociale par la gestion des crises et conflits tendant à mettre à mal le vivre-ensemble, ajoute le médiateur du Faso, Fatimata Sanou.

Le médiateur du Faso, Fatimata Sanou, mesure l’impact social des actions de l’institution.

C’est pourquoi, Maminata Ouattara, chargé de missions du Médiateur du Faso et Harouna Sandwidi, secrétaire général de l’institution, ont décliné aux journalistes, « les rôles et missions du Médiateur du Faso ». De cette communication conjointe, on note entre autres que le Médiateur du Faso apporte une assistance aux administrés pour faire valoir leurs droits et pour faire face à leurs devoirs ; reçoit et instruit les réclamations provenant des personnes physiques et morales, relatives au fonctionnement des administrations de l’État, des collectivités territoriales, des établissements publics et de tout autre organisme investi d’une mission de service public ; formule des recommandations en vue du règlement rapide et à l’amiable des litiges entre l’administration publique et les administrés ; faire des propositions de modifications des textes législatifs, réglementaires et administratifs dans l’intérêt général ; participe à toute action tendant à l’amélioration des services publics et à toute activité de conciliation entre l’administration publique et les forces sociales et professionnelles.

Le secrétaire général du Médiateur du Faso, Harouna Sandwidi...

Le Médiateur du Faso peut être saisit par tout citoyen qui se sent lésé par l’administration publique par simple demande non timbrée ou par l’intermédiaire d’un élu. L’institution a le pouvoir également d’auto-saisine.

Sa compétence ne bénéficie pas seulement aux Burkinabè ; toute personne, quelle que soit sa nationalité, qui a maille à partir avec un organisme public (administration centrale, collectivités territoriales, etc.) peut saisir le Médiateur du Faso. Les Burkinabè de la diaspora peuvent également saisir l’institution, lorsque le souci concerne un organisme public burkinabè. Mieux, lorsque le problème oppose un Burkinabè à l’administration publique de son pays d’accueil, le Médiateur du Faso use, autant que possible, de la coopération qui lie les Médiateurs de la République et « ombudsmans » (il existe une association des ombudsmans et des Médiateurs de la Francophonie).

...et le chargé de mission, Maminata Ouattara pendant leur communication.

Outre le besoin de relire certains textes pour plus d’efficience, on peut retenir des explications de ses dirigeants, que le Médiateur du Faso, fort d’un personnel d’environ 110 agents, a un budget annuel qui auscille entre 400 et 500 millions. Ce budget intègre, en plus du salaire des agents, des dépenses courantes, telles que les factures d’eau. La dotation budgétaire la plus élevée, jamais égalée, a été enregistrée en 2022, à savoir 706 469 750 F.

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Vos commentaires

  • Le 9 juin 2023 à 18:05, par HUG En réponse à : Médiateur du Faso : 840 dossiers de réclamation reçus en 2022, impliquant 11 033 plaignants

    Cette institution ne sert a rien sauf recompenser des amis et autres. Cette institution ne sert a rien si la justice existe.A moins qu on me demontre le contraire.

  • Le 9 juin 2023 à 18:06, par Loris C En réponse à : Médiateur du Faso : 840 dossiers de réclamation reçus en 2022, impliquant 11 033 plaignants

    Bravo au Médiateur du Faso pour le job, souvent le manque de visibilité vous fait du tort, nous sommes dans un monde de communication, il faut communiquer pour que les gens sachent, c’est important. Plus de 800 dossiers en une année, c’est énorme et cela veut dire que l’institution à sa place. Il faut plutôt travailler à la renforcer. Courage à Madame le Médiateur et à toute son équipe.

  • Le 11 juin 2023 à 07:23, par Walai En réponse à : Médiateur du Faso : 840 dossiers de réclamation reçus en 2022, impliquant 11 033 plaignants

    @Loris c, on sent que soit vous avz un proche qui y travaille et donc vous faites un prodada contre la dissolution de ce machin, ou que vous chossissez dêlibérement de ne pas être objectif. Il y a la justice, et c’est elle qui faut renforcer, rendre indépendante et impartiale. Le de ce machin de médiateur peut Server à de grand projets (emplois, biens publics etc.) qui aideraient même á éviter ces litiges bizarres tombent chez le médiateurs. Il ne doit pas y avoir de demi-mesure : la justice doit trancher et pas de possibilité de médier quoi que ce soit. Arrêtons ça. Que les gens assument les conséquences de leurs actes ou qu’ils ne les posent pas. Généralement les dossiers chez ce machin ce sont des fens riches. Vous voyez ?? Vomment une société peut fonctionner comme cela ?

  • Le 11 juin 2023 à 14:23, par Walai En réponse à : Médiateur du Faso : 840 dossiers de réclamation reçus en 2022, impliquant 11 033 plaignants

    @Loris c, on sent que soit vous avz un proche qui y travaille et donc vous faites un prodada contre la dissolution de ce machin, ou que vous chossissez dêlibérement de ne pas être objectif. Il y a la justice, et c’est elle qui faut renforcer, rendre indépendante et impartiale. Le de ce machin de médiateur peut Server à de grand projets (emplois, biens publics etc.) qui aideraient même á éviter ces litiges bizarres tombent chez le médiateurs. Il ne doit pas y avoir de demi-mesure : la justice doit trancher et pas de possibilité de médier quoi que ce soit. Arrêtons ça. Que les gens assument les conséquences de leurs actes ou qu’ils ne les posent pas. Généralement les dossiers chez ce machin ce sont des fens riches. Vous voyez ?? Comment une société peut fonctionner comme cela ?

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