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Burkina Faso : L’intégralité du Discours sur la situation nationale du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem

Publié le mardi 30 mai 2023 à 22h10min

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Burkina Faso : L’intégralité du Discours sur la situation nationale du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem

Le Premier ministre Me Apollinaire Kyélem de Tambèla a sacrifié à la tradition, ce mardi 30 mai 2023 à l’Assemblée législative de transition (ALT). Nous vous proposons l’intégralité de son discours.

Discours sur la situation de la nation

Excellence, monsieur le président

Honorables députés

1- Il y a de cela six mois, j’étais ici-même, devant vous pour vous présenter mon Discours de politique générale. Six mois dans la gestion d’un État, ce n’est pas grand-chose. Mais six mois dans la gestion d’un État en crise sont très exigeants. À un moment où l’existence même de l’État, de la nation, du pays est menacée, au moment où nos cultures, nos croyances, nos espérances, notre identité sont ébranlées, chaque jour peut paraître une éternité.

2- Chaque jour est un champ de bataille, et à chaque crépuscule on compte les victoires et on dénombre les défaites. Quand on est au milieu du combat, dans un champ de bataille très mouvant, où l’ennemi peut aussi bien être celui qui est en face que celui qui est à côté ou juste derrière, on peut ne pas avoir le temps de philosopher ou de se préoccuper du train-train quotidien des sans-soucis.

Excellence, monsieur le président !

3- Vous avez souvent été à nos côtés. Vous êtes un témoin privilégié de l’engagement du président de la Transition et du Gouvernement dans ce combat que nous menons pour que le Burkina retrouve son intégrité, pour que les Burkinabè retrouvent, non seulement la paix, mais aussi la joie de vivre dans la prospérité, dans un pays sécurisé, envié et enviable.

4- Nous avons passé des nuits sans sommeil, secoués par les multiples soubresauts qui nous parviennent des quatre coins du pays. Dans le même temps, il nous a fallu revisiter tous les secteurs de l’État, frapper à beaucoup de portes pour, dans un premier temps, trouver une esquisse de solution à l’insécurité (I), faire face à la crise humanitaire (II) et ensuite jeter les bases pour une réconciliation et une refondation consensuelle de la société (IV), sans oublier les autres secteurs de l’État (III).

I- De la lutte contre l’insécurité et pour l’intégrité territoriale

5- La victoire contre les bandits armés qui infestent le pays ne pouvait se faire sans une réorganisation des forces de défense et de sécurité, et sans l’acquisition des équipements adéquats, non seulement contre les bandits armés, mais aussi contre tous ceux qui s’avèreraient être leurs soutiens, à quelque niveau que ce soit.

6- Dans la réorganisation des forces de défense et de sécurité, pour un meilleur maillage du territoire, il a été créé trois autres régions militaires, portant le nombre à six régions militaires. Il a été créé six bataillons d’intervention rapide (B.I.R.), six légions de gendarmerie, deux nouvelles bases aériennes. Nous avons procédé au recrutement de six mille (6 000) soldats, et de cinq mille (5 000) autres en cours actuellement. Il a enfin été procédé au recrutement de cinquante mille (50 000) volontaires pour la défense de la patrie (V.D.P.) Le nombre des VDP est appelé à croître de sorte à être en mesure d’assurer la sécurité, même dans les coins les plus reculés du pays.

7- Pour l’acquisition des équipements militaires, nous avons été confrontés à la réalité des faits. Des partenaires qui, pourtant, font des affaires au Burkina Faso, ont refusé de nous vendre des armes, pire, certains partenaires ont même dissuadé d’autres de le faire. Alors nous avons été confrontés à cette douloureuse question : que vaut une amitié quand, au moment le plus critique de votre existence, le prétendu ami refuse de vous tendre une main secourable, alors même que ladite main secourable est censée être rétribuée ?

8- Sous d’autres cieux, ces mêmes partenaires qui nous ont tourné le dos ont, du jour au lendemain, convoyé des quantités considérables d’armes, pour voler au secours de certains pays. Voudrait-on alors sacrifier les Burkinabè, pour ensuite se répartir le territoire et ses richesses avec les bandits armés ? C’est là une question légitime. Ne sommes-nous pas des humains comme les autres ? En tout cas pas à leurs yeux, tel qu’on le constate. Au-delà du Burkina Faso, les Africains doivent apprendre à se poser les vraies questions quant à leurs relations avec le reste du monde.

9- Pour notre part, très vite nous avons compris que le salut du pays réside dans la diversification des partenariats. Nous avons compris qu’il fallait aller, au besoin au-delà de l’horizon, pour explorer de nouvelles pistes, non seulement pour la survie du pays, mais aussi pour l’émancipation de nos populations. Cela nous a conduits au renforcement de nos relations avec la Russie, la Chine, la Turquie, l’Iran, la Corée du Nord, le Venezuela.

10- Les discussions se poursuivent avec d’autres pays. Il nous faut avoir une diplomatie à la fois réaliste et conquérante. Je saisis cette opportunité pour traduire toute ma reconnaissance aux autorités de la Fédération de Russie qui nous ont réservé un accueil chaleureux lors de notre passage à Moscou. Je salue également la République populaire de Chine pour son engagement à nos côtés en ces moments difficiles. Je salue la Turquie qui ne ménage aucun effort pour nous soutenir. Bien que ce pays ait connu récemment des catastrophes naturelles sans précédent.

11- Observons une minute de silence et de prière pour les victimes du terrorisme au Burkina Faso, au Mali, au Niger, et pour les victimes des séismes en Turquie et en Syrie.

12- Ma reconnaissance va également à l’endroit du Guide suprême de la République islamique d’Iran, et au président iranien, pour l’intérêt qu’ils portent au Burkina Faso. Je reviens du Venezuela où les autorités du pays ont réservé un accueil exceptionnel à moi-même et à ma délégation, au nom du pays que nous représentons, et de l’engagement de ses dirigeants. De nouvelles pistes de coopération, dans pratiquement tous les domaines, s’ouvrent à nous, pour nos populations, pour nos hommes et femmes d’affaires. À nous de savoir être à la hauteur des nouveaux défis.

13- Avec les nouveaux partenariats, et la redéfinition souveraine de notre diplomatie, nous avons pu, sans complexe, non seulement acquérir les équipements nécessaires pour nos armées et nos V.D.P., mais trouver des solutions pour nos débouchés et nos approvisionnements. Désormais, les relations entre le Burkina Faso et ses partenaires se font dans un climat de confiance et de respect mutuel. Rien ne peut nous être imposé. L’histoire étant faite de vicissitudes, peut-être qu’un jour le Burkina Faso se soumettra encore au dictat de quelque puissance étrangère. Mais, ce sera après nous. Pas avec nous. Nous pouvons nous tromper, mais nous agirons toujours en toute souveraineté, à l’aune des intérêts du Burkina Faso.

14- Une précision est nécessaire. Quand le capitaine Ibrahim Traoré est arrivé au pouvoir, il s’est trouvé confronté à la réalité. Il n’est pas exagéré de dire que le pays n’avait pas une armée digne des défis du moment. Non seulement les effectifs étaient réduits par rapport aux défis à relever, mais la motivation des forces combattantes était affaiblie par manque de leadership.

15- En outre, les éléments qu’on envoyait sur les champs de bataille, parfois ne se connaissaient même pas. Dans la même unité, personne ne savait de quoi l’autre était capable. Il était donc difficile de parler de complicité et de coordination pour des objectifs déterminés. De surcroît, l’armement faisait défaut, et le stock disponible était mal entretenu et mal géré. La situation était telle qu’il n’y avait qu’une arme individuelle pour trois, parfois pour cinq dans l’armée, et pire au niveau des forces de sécurité intérieure. Les soldats se passaient les armes, parfois défectueuses, à tour de rôle, pour aller au front. Comment dans ses conditions être efficace ?

16- Il a fallu donc rapidement trouver une solution au manque d’équipement. Actuellement, grâce à l’entregent du président Traoré, chaque soldat peut avoir son arme et ses munitions, de même que chacun des V.D.P. et les forces de sécurité intérieure. Les dotations ont commencé et se poursuivent. Non seulement des équipements ont été acquis, mais ils ont été acquis à des coûts relativement faibles.

17- Alors que les factures d’achat d’armes que nous avons trouvées étaient excessivement chères, nous avons pu, avec nos nouveaux partenariats, acquérir en toute transparence, des armes performantes cinq à dix fois moins chères. Ce qui nous permet d’avoir une plus grande quantité d’armes efficaces avec moins d’argent. Et surtout de mieux utiliser l’argent du contribuable.

18- Il s’agit maintenant de constituer une vraie armée avec des unités combattantes organisées, composées d’éléments qui se connaissent, qui connaissent les forces et les faiblesses des uns et des autres, qui savent à quel moment on peut avoir recours à un tel plutôt qu’à tel autre. Des unités qui vont fonctionner en parfaite complicité pour des objectifs partagés.

19- La machine est déjà en marche. De ce fait, personne aujourd’hui, à moins d’avoir perdu le sens des réalités, ne peut nier l’évidence. La peur a changé de camp. Les bandits armés reculent partout sur le territoire où nos forces combattantes mettent le pied. Qu’ils se le tiennent pour dit, la puissance de feu de notre armée va encore croitre, et même de façon exponentielle, une fois que toutes les commandes auront été livrées. Il faudra qu’à l’avenir, le Burkina devienne une citadelle imprenable pour tous ceux qui rêveraient de porter atteinte à son intégrité, à sa sécurité et à sa souveraineté. Il reviendra aussi aux Burkinabè de savoir protéger et défendre leur armée. De ne plus permettre qu’un autre régime, sous quelque prétexte que ce soit, procède au démantèlement de leur armée.

20- Ce sont les épreuves qui fortifient les nations. Toutes les grandes nations sont passées par des épreuves qui ont renforcé en eux le désir de rester ensemble. Ces épreuves que nous vivons ne doivent pas être perçues comme une fatalité. Elles doivent plutôt nous fortifier et faire de nous une grande nation. Le terrorisme qui nous a été imposé, a fait comprendre à tous les Burkinabè, qu’ils soient du Nord ou du Sud, de l’Ouest ou de l’Est, qu’ils ont un même destin et un même territoire à défendre.

21- Quand les bandits font irruption dans une localité, tout le monde subit le même sort, que l’on y soit venu du Nord ou du Sud, de l’Ouest ou de l’Est. Que l’on soit musulman, traditionnaliste ou chrétien. Que l’on soit alphabétisé ou analphabète. C’est le même destin pour tous face à ce terrorisme. Bientôt il sera vaincu et notre nation, j’en suis certain, en sortira renforcée. Ceux qui nous l’ont imposé s’apercevront, malgré eux, qu’ils auront abouti à l’effet inverse.

22- Il y en a qui parlent de négocier avec ces hordes terroristes. Je suis tenté de dire que ce qui se ressemble s’assemble. Ils ont sans doute des intérêts communs. Chacun peut négocier avec qui il veut, au nom des intérêts qu’il défend. Pour nous, il n’y a pas de négociation possible avec l’immoralité. La seule négociation qui vaille avec les bandits armés est celle qui se fait actuellement sur le champ de bataille. Nous ne négocierons jamais, ni l’intégrité territoriale du Burkina Faso, ni sa souveraineté. Nous défendrons notre territoire et nos populations coûte que coûte. Qu’on se le tienne pour dit.

23- Notre ambition est de porter le nombre des V.D.P. à cent mille (100 000) et même au-delàs, afin que les populations, en tout temps, soient en mesure d’assurer elles-mêmes leur propre sécurité. À cet effet, il a été mis en place un Fonds de soutien patriotique (F.S.P.) À ce jour, les sommes réunies dans ce fonds s’élèvent à plus de dix milliards F CFA. Un état sera fait bientôt, en début juin, à la prochaine rencontre du Comité de suivi. J’invite les Burkinabè à s’approprier ce fonds qui peut être un des leviers de notre volonté de construire une économie nationale indépendante.

24- C’est le lieu ici de saluer les autorités du Mali qui nous ont été d’un secours inestimable dans la lutte contre le terrorisme. Dans l’épreuve, les deux armées ont appris à coordonner leurs opérations pour plus d’efficacité. Cette expérience à renforcer notre conviction que pris isolément, nos petits États sont très fragiles, surtout face aux grands ensembles qui existent ou qui sont en formation.

25- Nous avons perçu notre communauté de destin à travers la lutte contre le terrorisme. Nous pensons donc, qu’au-delàs de la simple coopération entre États, qui est fonction des humeurs des chefs d’État et des régimes en place, il nous faut oser inventer un autre avenir pour la postérité, en engageant un processus de fédération avec le Mali, et la Guinée.

26- La plus ancienne fédération au monde, la Confédération helvétique, s’est constituée à la suite de problèmes de sécurité. De même les États-Unis d’Amérique ont vu le jour quand les treize États ont pris conscience que pris isolément, ils ne pouvaient venir à bout de la puissante armée anglaise. Mais qu’en conjuguant leurs efforts, ils pouvaient atteindre leurs objectifs. Et c’est ce qui fut, donnant ainsi naissance aux États-Unis d’Amérique.

27- Nous entendons les sarcasmes des petits esprits incapables de grandeur, et de tous ceux dont l’intérêt n’est pas dans la grandeur de nos peuples. Mais nous sommes là pour oser inventer l’avenir. Pour être grand, il faut avoir des rêves de grandeur. Nous invitons nos peuples à ces rêves. Il nous suffit de montrer la voie, et il reviendra aux peuples d’écrire leur histoire.

Excellence ! Honorables députés !

28- Dès que nous avons émis l’idée d’une fédération avec le Mali, les forces obscurantistes ont vite fait de susciter, aussi bien au Mali qu’au Burkina, des éléments à leur solde pour étouffer l’idée dans l’œuf. Ainsi le projet a-t-il été traité de tous les noms, et surtout d’échappatoire pour cacher un manque de programme du Premier ministre burkinabè. Les petits esprits, je le répète, sont incapables de rêver grand. Ils ont même peur de ce qui est grand, car cela les fait trembler sur leur fragile base.

29- Quant à nous, nous sommes des conquérants de l’impossible. Nous sommes des bâtisseurs de l’avenir. Comme disait Thomas Sankara, il faut oser inventer l’avenir. Nous ne sommes pas sûrs de réussir, car les obstacles sont nombreux, et des puissances étrangères, avec leurs complices à l’intérieur, intriguent dans l’ombre pour nous faire échouer. Mais, on ne pourra pas nous reprocher de n’avoir pas essayé. Nous refusons le fatalisme. Ce que nous n’aurons pas réussi, d’autres reprendront le flambeau.

Excellence ! Honorables députés !

30- Vous êtes témoins que le 19 novembre 2022, j’ai présenté devant vous, ici même, mon Discours de politique générale et d’engagement patriotique. Je demande à la population de s’en approprier et de le transformer en réalité. En tout cas, le Gouvernement s’y est engagé.

II- De la réponse à la crise humanitaire

Excellence ! Honorables députés !

31- Les bandits armés, dont les soutiens extérieurs et les complices s’évertuent à trouver d’autres qualificatifs, en vue de l’atteinte de leurs funestes entreprises, ont contraint des milliers de personnes à l’exil dans leur propre pays. Des centres de santés, des écoles, des récoltes ont été brûlés, saccagés, pillés. Ces exilés sont connus sous le nom de personnes déplacées internes (P.D.I.) et sont pris en charge progressivement, du mieux que l’on puisse, par le Gouvernement et ses partenaires, mais aussi, il faut le souligner, avec l’appui des fils et filles du pays qui ne cessent de faire des dons pour leurs frères et sœurs déplacés. Il convient cependant de noter que des salariés ont même été enregistrés dans le rang des P.D.I., de même que des personnes ne répondant en rien aux critères de P.D.I. C’est par exemple le cas de ceux qui ont vendu leur terre et qui, n’ayant plus rien, se font enregistrer comme P.D.I.

32- Pour prévenir des abus, des comités mixtes de veille, composés de représentants de P.D.I. et de la communauté hôte, sont mis en place pour assister les équipes d’enregistrement. Grâce aux efforts consentis, selon un décompte non exhaustif, à la date du 23 mai 2023, plus de 20 457 ménages, comprenant plus de 125 227 personnes, sont retournés dans leur localité d’origine. Des instructions ont été données de tenir compte des imperfections dans les enregistrements, pour établir un décompte plus réaliste du nombre des P.D.I.

33- Chacun est témoin de ce que des personnes déplacées internes se trouvant dans des localités difficiles d’accès ont été ravitaillées en produit de première nécessité, par des opérations spéciales terrestres et aériennes. On peut citer entre autres Djibo, Solhan, Sébba, Seytenga, Sollé, Kalsaka, Kelbo, Bourzanga et j’en passe. À ce titre, 21 494 tonnes de vivres ont ainsi été livrées. Pour la saison pluvieuse qui s’annonce, des projets sont initiés pour procurer de meilleurs abris aux déplacés et assurer leur insertion dans l’agriculture et l’élevage.

Excellence, monsieur le président

34- C’est dans ce cadre que dans le but d’accompagner l’Exécutif, vous-même avez initié un projet de construction d’urgence d’abris pour les P.D.I. de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Nord, de l’Est et du Sahel. Et cela se fait de concert avec le Gouvernement.

35- Il convient d’ailleurs de noter que la mise en œuvre du plan opérationnel d’appui à la campagne sèche 2022-2023, d’un coût global de plus de Onze milliards F CFA a permis d’occuper certains déplacés internes et aussi d’approvisionner les marchés en produits de contre-saison.

36- Il a également été lancé, à partir de cette saison humide, l’Initiative présidentielle pour la production agricole. Elle englobe plusieurs projets qui vont impliquer, non seulement les forces de défense et de sécurité et les volontaires pour la défense de la patrie, pour la production et la sécurisation des sites, mais aussi les P.D.I., les populations hôtes, et le milieu carcéral. À ce titre, plusieurs sites ont été identifiés, et les travaux ont déjà commencé pour la mise en valeur de plus de onze mille (11 000) hectares. Les aménagements sont prévus pour assurer également la production irriguée en saison sèche.

37- Dans le cadre de l’exécution du plan de réponse et de soutien aux personnes vulnérables à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition, d’un coût de Deux cent trente-huit (238) milliards F CFA, le Gouvernement a apporté assistance à plus de Trois millions de personnes grâce à un financement cumulé de l’État et des partenaires humanitaires.

38- En ce qui concerne les élèves affectés par le terrorisme, l’exécution de la stratégie d’éducation en situation d’urgence a permis la rescolarisation de nombreux élèves déplacés internes, et leur accompagnement par des bourses, des kits et la prise en charge des frais de scolarité.

39- La mise en œuvre de certains projets de stabilisation comme le Programme d’urgence et de développement territorial (PUDTR), le Projet communautaire de relèvement et de stabilisation du Sahel (PCRSS), et le plan de stabilisation de l’axe Ouaga-Kaya-Dori ont permis de doter les communautés d’ouvrage d’adduction d’eau potable, d’assainissement, de formations sanitaires, et de financer des micro-projets agro-pastoraux des jeunes et femmes déplacés internes. Avec l’opérationnalisation du Centre opérationnel de veille, d’alerte et de coordination des opérations de secours (COVACOS), et la poursuite de la mise en place des Plans ORSEC dans les provinces, les actions en matière de protection civile vont se poursuivre.

III- Les autres secteurs de l’État

Excellence ! Honorables députés !

40- L’action de mon Gouvernement a aussi porté sur d’autres secteurs. La réforme du système éducatif est ainsi engagée pour le conformer à nos valeurs, à nos aspirations, et au modèle de société qui nous convient. Et ce, dans l’esprit du Discours de politique générale, d’orientation et d’engagement patriotique. C’est actuellement le cheval de bataille des ministres de l’Éducation nationale en charge de la formation professionnelle, et de celui en charge de l’Enseignement supérieur. Vous n’ignorez pas l’ampleur de la tâche. Il faut former du personnel, recycler certains, concevoir des ouvrages, réadapter l’existant. Mais la volonté y est, malgré la rareté des moyens financiers dont l’essentiel est orienté vers la formation du personnel de combat et l’acquisition de matériels de combat.

41- Pour ce qui est de la Justice, le palais de justice de Bobo-Dioulasso qui avait été saccagé lors de l’insurrection populaire de 2014 est en réfection, et nous pensons le remettre bientôt à la disposition des justiciables. Des locaux ont été trouvés pour le fonctionnement de la cour administrative d’appel de Ouagadougou, et un nouveau bâtiment est en chantier pour accroître les capacités de la cour d’appel de Ouagadougou. Nous étudions la possibilité de la mise en place d’une forme de justice communautaire, pour désengorger les tribunaux, et rendre la justice plus accessible.

42- La lutte pour la bonne gouvernance et contre la corruption est engagée. Il est difficile de contester la volonté du Gouvernement sur ce point. Ceux qui pensent que la lutte contre la corruption n’est pas engagée, ou qu’il y a des corrompus en liberté sont vivement invités à apporter leur concours. Ils peuvent saisir les institutions de l’État, et même la Primature qui fera suivre, si elle estime les éléments assez sérieux.

43- Nous recevons des plaintes et des dénonciations, souvent anonymes. Ce qui ne permet pas de contacter les auteurs pour d’éventuels éclaircissements. Il ne s’agit pas d’imaginer ou de supposer des faits de corruption, mais d’apporter les preuves pouvant permettre à la justice de faire son travail. Chacun sait que seules des preuves ou des indices sérieux et concordants permettent de mettre quelqu’un en cause sans tomber dans l’arbitraire. Dans ce domaine nous attendons donc la contribution de tous.

44- Dans le cadre de la réduction du train de vie de l’État, nous avons voulu commencer par le sommet de l’État pour donner l’exemple. Ainsi, le chef de l’État a renoncé à son traitement mensuel pour ne conserver que son traitement de capitaine. Cette décision il la prise avant même la formation du premier Gouvernement. Les ministres ont renoncé à la moitié de leur traitement en revenant sur la rémunération antérieure à l’augmentation opérée sous le régime du président Damiba. En outre, sur le premier mois, 50% du traitement de chaque ministre a été reversé au Fonds de soutien à la patrie. En outre, tout au long de cette année, chaque ministre a décidé librement de reverser un pourcentage de son traitement au Fonds de soutien patriotique. L’ensemble des mesures préconisées dans le cadre de la réduction du train de vie de l’État ont permis jusque-là une économie d’environ vingt-deux milliards de francs.

45- Dans le domaine de la santé, il faut souligner la réouverture du centre de radiothérapie qui avait été fermé pour des motifs qui nous échappent. Il y est prévu la gratuité des soins pour une catégorie de malades. La construction de l’hôpital de référence de Bobo-Dioulasso est entamée avec les partenaires chinois et assez avancée. Le financement de la construction de l’hôpital de Gaoua est acquis, et celui de Fada N’Gourma est en phase d’être bouclé. Le recrutement de quinze mille agents de santé communautaire contribuera à l’amélioration de la santé à la base.

46- Au niveau des infrastructures routières, outre les travaux de réhabilitation ou de bitumage en cours ou déjà réalisés, un maillage du territoire en routes bitumées est en projet avancé. L’objectif est de rendre tous les centres importants accessibles pour faciliter la circulation des biens et des personnes. Il sera question pour nous de faire du bitume en multicouches capables de résister au temps.

47- Nous avons ainsi en vue la route Gounghê-Fada-frontière du Niger qui, pour faciliter le trafic, sera sans doute d’abord réhabilitée, avant d’être entièrement reprise de façon définitive. Il y a aussi, entre autres, les routes Fada-Bogandé, Tougan-Lanfiéra, Koudougou-Solenzo, Dori-Gorom, Zorgho-Mégué, Gaoua-Batié, Ouahigouya-Djibo, Kalwartenga-Boulsa, Dandé-Kourouma qui devront être bitumées. Les négociations sont en cours avec nos partenaires chinois pour le financement du tronçon Banfora-Gaoua. La route Dori-Sébba est aussi à l’étude. Nous avons également en vue la réhabilitation des tronçons Pâ-Dano-Diébougou et Bobo-Orodara dont les travaux sont déjà en cours.

48- Des travaux sont prévus à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso pour fluidifier le trafic. À titre d’exemple, toutes les voies de sortie de Ouagadougou sont concernées et seront élargies en deux fois deux voies là où ce n’est pas le cas. Les travaux ont déjà commencé sur la sortie Est de Ouagadougou. De mini-échangeurs dans les principaux carrefours de Ouagadougou sont à l’étude. Plusieurs infrastructures du même type sont en étude à Bobo-Dioulasso pour soulager les usagers.

49- Dans le domaine des transports, l’étude du projet de chemin de fer Bobo-Dioulasso-Sikasso est engagée, ainsi que d’autres lignes à travers le pays. Nous ne perdons pas de vue la ligne Accra-Ouagadougou, de même que celle de Lomé Ouagadougou. Les Ghanéens et les Togolais y sont aussi intéressés.

50- L’aéroport de Bobo-Dioulasso est maintenant fonctionnel 24h/24, et répond aux normes internationales. Des études sont en cours pour en faire un grand aéroport de référence en Afrique de l’Ouest. Nous cherchons aussi à trouver une solution durable pour Air Burkina. Nous sommes également en pourparlers avec d’autres compagnies aériennes. Nous explorons toutes les possibilités pour un meilleur désenclavement et un meilleur rayonnement du Burkina Faso.

51- Pour l’affirmation de notre identité, et pour encourager la production locale, les artisans et les créateurs, un décret portant sur le port du Faso dan fani et le Kokodonda a été adopté lors du Conseil des ministres de Bobo-Dioulasso le 28 avril dernier. Il encadre et stimule l’usage de la cotonnade locale dans la confection des vêtements. Tous les corps de la société sont concernés. Un forum sur la « Problématique de l’accessibilité financière du Faso dan fani » s’est tenu le 19 mai dernier pour envisager les pistes possibles de vulgarisation de ce produit national.

52- À partir des conclusions du Forum, un groupe de travail proposera un plan d’action opérationnel engageant toutes les parties prenantes à trouver des solutions à la contrainte d’accessibilité financière du Faso dan fani. À terme, il s’agira de voir les toges des enseignants d’université et des agents du monde judiciaire, de même que les blouses des médecins et du personnel soignant, et les tenues de cérémonies des F.D.S. en Faso dan fani.

53- Nous avons en projet la labellisation des produits locaux. Ce qui contribuera à établir un label de qualité et rendra nos produits compétitifs. De ce fait, les produits étrangers similaires qui ne correspondraient pas à ce label de qualité ne seront pas acceptés. Nos produits seront ainsi mieux protégés.

54- En matière immobilière, une loi sur la promotion immobilière est en discussion au niveau de votre Assemblée. Elle vise à réorganiser le secteur en y mettant de l’ordre, en redéfinissant sa mission. Nul ne peut contester que nos villes, surtout les plus grandes comme Ouagadougou et Bobo-Dioulasso s’étendent à l’infini. Ce qui rend difficile toute maîtrise de leur développement, de leur assainissement, et de leur encadrement. Si l’extension des villes n’est pas maîtrisée, bientôt il n’y aura plus d’espace pour l’agriculture, pour l’élevage, pour l’environnement. Il est temps de comprendre qu’il faut construire en hauteur et contribuer ainsi à l’amélioration du cadre de vie en rendant plus accessibles les commodités essentielles comme l’eau courante, l’électricité et la voirie.

55- Dans les ressources minières, le Gouvernement a déjà facilité l’implantation d’une unité de transformation sur place des déchets miniers, appelés charbon fin. L’objectif à court terme est de construire une raffinerie d’or afin que l’or extrait puisse être traité sur place. Un contrôle effectif doit être effectué afin que l’on sache la quantité exacte d’or produite par an. Nous étudions des mesures contre la contrebande de l’or. Les produits de l’orpaillage ont souvent tendance à traverser les frontières pour se retrouver dans l’escarcelle de pays voisins.

56- En ce qui concerne l’entreprenariat des jeunes et l’emploi, plusieurs mesures sont prises. L’un des faits marquants est la création de l’Agence pour la promotion de l’entreprenariat communautaire (A.P.E.C.) qui propose un mécanisme de financement basé sur l’actionnariat populaire, pour pallier les défaillances du système financier, et contribuer à développer des unités de transformation des produits locaux.

57- Des réformes portant mesures d’incitations fiscales et douanières, au profit des petites et moyennes entreprises (P.M.E.), sont également en cours. Ces mesures permettront, entre autres, d’inciter à la création d’entreprises, à la formalisation des entreprises, à l’auto-emploi des jeunes et la création d’emploi. Et aussi de renforcer la compétitivité et la capacité de production des P.M.E. burkinabè, et d’améliorer la viabilité de ces P.M.E.

58- Le président de la Transition, chef de l’État, a profité de son récent passage à Fada N’Gourma pour lancer l’initiative bureaux Bilan de compétence et accompagnement (B.C.A.) au sein des institutions d’enseignement supérieur et de recherche.

59- En fin avril à Bobo-Dioulasso, le chef de l’État a lancé une initiative présidentielle de soutien à l’emploi des jeunes et des femmes par la promotion de l’entreprenariat agro-sylvo-pastoral. L’objectif est d’inciter la jeunesse à s’investir dans l’entreprenariat agricole dans toutes les régions du pays.

IV- De la réconciliation nationale et de la refondation de l’État Honorables députés

60- Comme l’on dit, quand on a un bon général, on a de bons soldats. Le bon général, nous l’avons enfin trouvé, c’est notre président. Avec lui, l’espoir renaît, et nous sommes convaincus que bientôt, le grand banditisme et l’insécurité ne seront plus qu’un mauvais souvenir au Burkina. Pour ce qui est de la refondation de la société, elle consistera d’abord à doter le pays d’une Constitution qui soit le reflet des aspirations de nos populations. Nul ne peut réellement s’émanciper à partir des valeurs et des références d’autrui. Sans tomber dans le chauvinisme, nous devons éviter le mimétisme culturel irréfléchi. Prenons conscience des forces de nos cultures pour mieux nous projeter sur les autres en toute responsabilité.

61- La réconciliation nationale se fera dans le cadre de cette refondation. D’ores et déjà, un Comité interministériel a été mis en place le 16 mai dernier pour examiner spécifiquement le problème de la réconciliation sous l’angle strictement politique. Une certaine somme a été dégagée pour l’indemnisation des victimes des violences politiques. Le Comité devra veiller à éviter le cumul des indemnisations pour les mêmes faits. Car, bon nombre de victimes ont déjà été indemnisés par le passé. Ne pas tenir compte de cela, créera d’autres injustices.

62- Toutefois, la vraie réconciliation est celle qui consiste à réconcilier la société avec elle-même, avec son passé et son histoire. La réconciliation entre la société, son Administration et ses dirigeants. C’est ce à quoi devra s’atteler le processus de refondation.

Honorables députés !

63- Dans le cadre de la refondation de la société, vous avez bien voulu voter à l’unanimité la loi sur les Comités de veille et de développement (COVED). Le décret d’application et le règlement intérieur-type viennent d’être adoptés au Conseil des ministres de Bobo-Dioulasso le 28 avril dernier. Les COVED seront des instruments d’organisation et d’encadrement des populations qui se prendront ainsi en charge à la base. Les COVED contribueront à l’élaboration d’un avant-projet de Constitution. Ils seront des artisans de la lutte contre la corruption, contre la délinquance et le banditisme, pour l’éducation à la citoyenneté, pour l’assainissement et pour le développement local. Les COVED seront le reflet de la société, et la société sera le reflet des COVED.

64- Ayons le courage de tourner le dos au mimétisme servile et aliénant pour faire face à nous-mêmes et à nos réalités. Les COVED qui sont les moyens d’expression de la base seront un maillon essentiel dans cette entreprise. Le Burkina Faso de demain sera-t-il une monarchie, si oui, laquelle ? Sera-t-il une république, si oui, sous quelle forme ? Ce sera au peuple de décider.

65- Le mimétisme constitutionnel, que je dénonce publiquement depuis plus d’une vingtaine d’année, a pour corollaire, non seulement le déficit démocratique, mais aussi le mimétisme de gouvernance qui entraine un dysfonctionnement entre le peuple et son Administration. Le tout constituant un incubateur de troubles sociaux qui, tôt ou tard éclateront avec d’autant plus de violence que les réalités auront été occultées. Dans ce chantier gigantesque de la refondation de la société qui s’ouvre à nous, tout le monde y est convié. Les COVED seront ainsi les moyens de la refondation en profondeur de la nation et de l’État burkinabè.

66- La société actuelle est gangrénée par l’affairisme, pour ne pas dire la cupidité. Depuis la fin de la Révolution démocratique et populaire avec le président Thomas Sankara, On s’est évertué à inoculer dans les esprits que pour avoir de la considération, il faut avoir de l’argent. Ainsi, chacun, à quelque poste qu’il se trouve, fait tout pour capter à son profit le moindre sou dans son entourage. On passe des nuits à concevoir des stratagèmes pour soutirer l’argent de l’État, parfois à l’aide de faux projets ou de fausses propositions. L’essentiel étant de grapiller de l’argent pour pouvoir se parer des oripeaux de l’avoir, et prétendre à la considération.

67- L’argent est futile et volatile. Il est un moyen et non un socle. Aucune nation dans l’histoire ne s’est construite et perdurer sur la base de l’argent et de l’affairisme. Ce sont plutôt les valeurs d’éthique, d’intégrité et de courage qui unissent les Hommes et créent des nations. Les nations se reconnaissent dans des héros qui ont illuminé leur époque par leur détermination, leur courage, leur intégrité.

Excellence ! Honorables députés !

68- On n’a pas besoin d’être riche pour être respecté. La dignité n’est pas un produit négociable sur le marché de l’insouciance. Elle se vit et se fonde sur des valeurs humaines et sociales. C’est pourquoi je ne cesse de répéter que même si le Burkina n’est pas particulièrement riche en ressources naturelles, nous pouvons faire en sorte qu’il soit respecté et respectable, envié et enviable. Nous pouvons faire en sorte que le Burkinabè soit digne et fier de lui-même et de sa patrie, avec le minimum de richesses que regorge notre sol et notre sous-sol. Nous aurons alors réussi la vraie refondation. C’est vers ce destin que je vous confie.

La Patrie ou la mort, nous vaincrons !

Dr Apollinaire Joachimson KYÉLEM de TAMBÈLA

Premier ministre

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Vos commentaires

  • Le 30 mai 2023 à 12:50, par y En réponse à : Burkina Faso : L’intégralité du Discours sur la situation nationale du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem

    C’est vous qui aviez dit à l’ami de partir et vous passez encore tout votre temps à pleurnicher de son départ.

  • Le 30 mai 2023 à 13:34, par Samuel En réponse à : Burkina Faso : L’intégralité du Discours sur la situation nationale du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem

    Merci Monsieur le Premier ministre. Toutes mes félicitations pour ce brillant discours et le parcours sans faute que vous avez fait jusqu’à présent, vous, le Président Ibrahim Traoré et tout votre gouvernement. Toute l’Afrique est aujourd’hui fière de vous. A présent, je voudrais juste soulever deux points qui me semblent essentiels :

    1. A mon avis le développement de nos pays ne viendra pas de nos richesses minières et encore moins de l’aide. Le développement viendra du capital humain et de la promotion des industries de transformation. Ce qui résoudra aussi le problème de l’emploi des jeunes. Nous devons tabler sur la croissance démographique et la jeunesse de notre population pour booster la croissance économique par le biais de la consommation. Parce que nous avons une population nombreuse mais à faible pouvoir d’achat, nous devons parier sur le nombre en répondant aux besoins de consommation par le développement de nombreuses industries locale de transformation. Je dis cela parce que j’ai vu que vous avez beaucpup insisté sur le développement des infrastructures et un peu moins sur celui des industries de transformation. En effet, beaucoup de gens confondent le développement avec l’existence d’infrastructures impressionnantes. Certes, les infrastructures sont indispensables à tout développement mais pour moi le développement se mesure à notre capacité de production manufacturière, à notre niveau d’industrialisation pour répondre aux besoins de consommation de nos populations et au-delà exporter non pas seulement drs matières premières mais des produits transformés sur notre sol.

    Le faso danfani sur lequel vous avez insisté peut être effectivement la base du développement d’une politique d’industrialisation, de transformation de nos matières premières sur notre propre sol pour répondre à nos besoins et exporter dans toute l’Afrique et au-delà. A ce sujet, je voudrais ajouter une suggestion à celles que vous avez faites : rendre obligatoire la tenue scolaire faso danfani pour tous les écoliers burkinabè.

    2. L’enseignement monolingue et exclusiviste du français est en train de tuer lentement mais sûrement nos langues et nos cultures. Vou n’avez pas évoqué la nécessité absolue d’enseigner nos langues à l’école afin qu’elles ne disparaissent pas, afin que nos cultures ne disparaissent pas. La nécessité de transmettre nos langues et nos cultures à nos enfants est un droit humain fondamental dont nous sommes en train de les priver au profit du seul français. Nous sommes en train de commettre un suicide culturel. L’enseignement monolingue et exclusiviste du français est un génocide culturel auquel il faut mttre fin Monsieur le Premier ministre.

  • Le 30 mai 2023 à 19:52, par Kem En réponse à : Burkina Faso : L’intégralité du Discours sur la situation nationale du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem

    Il y a des différences entre l’Ukraine que vous ne nommez pas mais on devine et le Burkina.
    l’Ukraine a un gouvernement démocratiquement élu et un Président courageux.
    L’Ukraine est agressée par la Russie de Poutine et personne de sensé ne peut l’accepter.
    Dire que La Russie, la Chine et autres sont des amis car ils fournissent des armes au Burkina est bien naïfs. Ils s’intéressent surtout aux richesses à récupérer. Ce sont les pires de la planète.
    Les ennemis du Burkina sont à l’intérieur du Burkina lui- même et les HANI sont surtout des voyous de grand chemin, incultes et sans cœur. Ce ne sont pas les armes qui vont en venir à bout. Peut être le peuple s’il résiste.

    • Le 31 mai 2023 à 08:50, par Van Morison En réponse à : Burkina Faso : L’intégralité du Discours sur la situation nationale du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem

      Vous dites : Peut être le peuple s’il résiste. Vous voulez que le peuple résiste en croisant les bras, franchement .....

    • Le 31 mai 2023 à 13:20, par peter En réponse à : Burkina Faso : L’intégralité du Discours sur la situation nationale du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem

      ce que vous dites n’est pas vrai sur le cas du soutien de l’Ukraine le gouvernement de Rock était élus démocratique mais ces mêmes partenaires compliquait et rendait impossible l’acquisition des armes a notre pays.il faut avoir l’honnêteté de reconnaitre qu’il y a deux poids deux mesures dans les relations internationales

    • Le 31 mai 2023 à 19:17, par Gwandba En réponse à : Burkina Faso : L’intégralité du Discours sur la situation nationale du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem

      @Kem

      Si comme vous trouver : "Il y a des différences entre l’Ukraine que vous ne nommez pas mais on devine et le Burkina.
      l’Ukraine a un gouvernement démocratiquement élu et un Président courageux."

      Je ne sais pas si vous avez tenu compte de la chronologie des gouvernements et des agressions dont le Burkina est victime mais ce n’est pas l’arrivé du MPSR II qui a provoquée ces agressions mais elles qui ont motivées l’avènement de ce gouvernement de dignes résistants avec son peuple.

      A quoi quantifiez le courage et que est-ce qui vous fait penser que le gouvernement burkinabé manque de courage ???

      N’est-ce pas plus simple de combattre même sans courage lorsque l’on se sait soutenu ???

      Je pense plutôt que si le gouvernement ukrainien avait le courage du gouvernement burkinabé, il ne se serait pas jeter dans cette guerre débile où il est le dindon de la farce.

      "Ce ne sont pas les armes qui vont en venir à bout. Peut être le peuple s’il résiste."

      Que voulez vous dire ??? Que si le peuple burkinabé veut en venir à bout de cette guerre, il lui faudra résister mais en dansant du coupé décalé au bout de chaque rue pays ???

      Sinon que faisons nous ??? Peut être que vous personnellement, vous n’êtes pas encore dans la résistance mais le peuple y est jusqu’à ses enfants âgés de 17 ans. (Les étalons U17. on vous attend. Venez dans la résistance !!!

  • Le 30 mai 2023 à 21:53, par Renault HÉLIE En réponse à : Burkina Faso : L’intégralité du Discours sur la situation nationale du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem

    Je note ce passage choquant :
    « Ma reconnaissance va ... à ... la République islamique d’Iran.... »
    Maître K. a-t-il conscience que cette monstrueuse République islamique d’Iran a littéralement inventé le terrorisme islamiste ?
    Par cette déclaration, le Burkina Faso s’est rangé lui-même, et au garde-à-vous, dans l’AXE DU MAL.
    Vous le regretterez amèrement un jour...

    • Le 31 mai 2023 à 03:05, par Gnamien En réponse à : Burkina Faso : L’intégralité du Discours sur la situation nationale du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem

      C’est ton opinion  ! Quand on profère de telles condamnations à l’égard de tout un peuple, on n’est pas soi-même loin de la dictature borgne. Le vieux continent n’a pas changé depuis le temps des ténèbres. Il n’y a que lui qui compte. Il définit ce que les autres doivent être et doivent faire. C’est cela la liberté d’autrui, c’est cela la démocratie occidentale.

    • Le 31 mai 2023 à 05:44, par Peuple Insurgé En réponse à : Burkina Faso : L’intégralité du Discours sur la situation nationale du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem

      Pour vous l’axe du bien serait l’occident avec les millions de morts à travers le monde : Vietnam, Irak, Libye, Syrie, Sahel. Et avant ça la colonisation de l’Afrique de l’Asie et de l’Amérique latine... Mr Hélié, vous êtes complètement à côté de la plaque. Mais je vous comprends.

    • Le 31 mai 2023 à 09:09, par Vérité indiscutable En réponse à : Burkina Faso : L’intégralité du Discours sur la situation nationale du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem

      Ce n’est pas un français en tout cas qui nous fera cette leçon.
      L’IRAN participe donc par ses armes qu’il nous vend à saboter son oeuvre de terrorisme alors ??? Explique-nous cela, monsieur au petit cerveau de français. Puisque vous les français n’avez pas honte d’utiliser vos citoyens français (comme le journaliste Olivier Dubois) pour pister les terroristes dites-vous et le laisser prendre en otage par eux sans tuer la moindre mouche (rires) ; vous savez également bombarder vos propres bases, sacrifiant vos propres citoyens français (comme en côte d’ivoire au bombardement de Bouaké 2004) pour avoir une raison de neutraliser la flotte aérienne de la Côte d’Ivoire...et tant d’autre nébuleuses du genre...
      Les autres peuples ne font pas forcément comme vous.
      De toutes les façons, ce n’est pas un français qui nous donnera des leçons sur ce coup. Jamais. (Rires).

    • Le 31 mai 2023 à 13:44, par sidwa En réponse à : Burkina Faso : L’intégralité du Discours sur la situation nationale du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem

      Ah bon ; donc c’est l’Iran qui a introduit le terrorisme au Burkina ?

      tout le monde connait nom du grand père mais on le prononce pas
      tout ce que nous savons le terroriste au sahel est l’œuvre d’un pays colonisateur qui après son intervention en Libye a provoqué ce désordre ; mieux ces agissements au Mali et au Burkina entre temps sont très très très suspects et ne peuvent que laisser penser qu’il en sait plus qu’il fait semblant de combattre

      qu’est ce qui peut arriver de pire au Burkina que ce que nous vivons aujourd’hui dans l’indifférence de ces soi disant amis ? Iran au moins va nous aider et le reste c’est votre problème pas des burkinabè
      quand tous ces pays sahéliens vont prendre leur réelle indépendance on verra bien qui va le plus regretter ; ce n’est qu’une question de temps et Dieu nous donne longue vie ; qui vivra, verra

    • Le 31 mai 2023 à 19:02, par Gwandba En réponse à : Burkina Faso : L’intégralité du Discours sur la situation nationale du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem

      Monsieur Renault HÉLIE.

      Vous allez donc cocher toutes les cases de l’incohérence et la mauvaise foi quand il s’agit de lAfrique et des africains ??!!

      Que est-ce qui vous choque tant que le premier ministre burkinabé témoigne de la reconnaissance à la république islamique d’Iran ???

      Parce que étant africain, on perd d’office le droit à la liberté d’aller et venir où bon nous semble ???

      J’aurais peut être compris votre réactions si chaque 01 avril, des officiels français ne sortaient pas les plus beaux vêtements pour répondre à l’invitation de l’Iran à l’adresse 4 Av. d’Iéna, 75116 à Paris pour la date anniversaire de sa fondation. Celle de la France en Iran est située dans le quartier cossue de Téhéran à l’adresse 64 rue Neauphle-le-Château 11348 Téhéran.

      Alors dites nous. La France se serait alliée avec l’axe du mal avant le Burkina ??
      Sinon, pourquoi devrions nous, nous empêcher de faire ce que vous faites bien avant nous juste parce que vous voulez que nous vous considérons comme notre baromètre ???

      Si depuis plus de 60 ans vous entretenez des relations avec l’Iran, si y a regrets, vous serez les premiers avant les burkinabé.

  • Le 31 mai 2023 à 02:55, par Biao En réponse à : Burkina Faso : L’intégralité du Discours sur la situation nationale du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem

    le PM a un problème sérieux avec lui-même et la réalité observée dans pays. Il n’a eu le courage de mentionner les massacres récents qu’endurent nos populations.
    la vie chère à laquelle le pays fait face nous
    le mensonge sur le retour des populations renvoyées de villages font penser que le pm vie dans le rêve.
    Et … un f

  • Le 31 mai 2023 à 05:30, par Samuel En réponse à : Burkina Faso : L’intégralité du Discours sur la situation nationale du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem

    RENAULT Helie : ":Vous le regretterez amèrement un jour..."

    Des menaces, toujours des menaces. Vous ne savez que proférer des menaces à tout gouvernement qui essaie de prendre librement ses décisions. Vous croyez que vous êtes des dieux et que c’est vous qui devez toujours dicter le tempo.

    MALHEUREUSEMENT POUR VOUS, LE TEMPS DE LA DOMINATION OCCIDENTALE EST TERMINÉ !!! CE TEMPS-LÀ EST DERRIÈRE NOUS. L’Afrique à papa, c’est fini. NOUS AVONS DÉFINITIVEMENT PRIS LE CHEMIN DE LA LIBERTÉ ET PLUS PERSONNE NOUS ARRÊTERA.

    Le Burkina établira des relations de toute nature avec qui il veut et vous n’y pourrez rien.

    • Le 31 mai 2023 à 22:32, par Renault HÉLIE En réponse à : Burkina Faso : L’intégralité du Discours sur la situation nationale du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem

      Ce ne sont pas des menaces, ce n’est pas mon genre, il s’agit d’une prédiction attristée, d’un risque grave pour le BF.
      Avant la révolution iranienne de 1979, le terrorisme islamiste N’EXISTAIT PAS. Après, il a proliféré, touchant les Sunnites et les Arabes, jusqu’à ravager la Somalie...
      Avant, il y avait un terrorisme d’extrême-gauche, un terrorisme d’extrême-droite, un terrorisme palestinien, etc. mais pas vraiment de terrorisme religieux.
      C’est un fait, ce n’est pas une simple conjecture...
      « Quand on dîne avec le Diable, mieux vaut se munir d’une longue cuillère ».
      Maintenant, si vous trouvez que lutter contre le terrorisme avec des terroristes est une bonne idée, pourquoi pas ? C’est vos oignons. Il y en a qui ont essayé, ILS ONT EU DES PROBLÈMES (citation d’un couple d’humoristes bien franchouillards, Chevalier & Laspalès). Qu’en pensent vos bons amis étatsuniens ?
      Moi, j’dis ça, j’dis rien, je n’ai pas de terros dans mes fréquentations...

  • Le 31 mai 2023 à 06:33, par Samuel En réponse à : Burkina Faso : L’intégralité du Discours sur la situation nationale du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem

    Il faut bien comprendre que le sous-équipement des armées africaines est le moyen par lequel la France justifie sa présence sur notre sol car ainsi elle peut prétendre que nous sommes incapables de juguler les menaces sans son aide.

    C’est dans le même esprit que la France organise à l’ONU des embargos sur les armes en direction de pays comme la Centrafrique ou la Côte d’Ivoire sous Gbagbo de façon à les mettre dans l’incapacité de se défendre par elles-mêmes. Elle a fait la même chose pendant tout le temps qu’elle était au Mali et comme on le voit avec les déclarations du Premier ministre, c’est ce qu’elle a fait au Burkina Faso.

    C’est l’idéologie de la tutelle qui permet a la France de se présenter aux autres pays du monde comme une grande puissance dont la présence est indispensable en Afrique alors qu’elle n’est qu’une grenouille qui veut se faire aussi grosse qu’un bœuf chinois.

    Malheureusement pour elle, aujourd’hui le monde a changé. Considérablement changé. Ce qui était possible pour la France autrefois ne l’est plus. Nous vivons désormais dans un monder multipolaire et nous ne dépendons plus de la seule France. Nous pouvons aujourd’hui diversifier nos partenaires car les autres puissances mondiales ont décidé que l’Afrique n’appartient pas à la France et qu’elles peuvent nouer des partenariats gagnant-gagnant avec nous à la différence de la France qui ne comprend la relation à nous que sous le mode de notre soumission absolue.

  • Le 31 mai 2023 à 09:16, par Sacksida En réponse à : Burkina Faso : L’intégralité du Discours sur la situation nationale du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem

    C’est desesperant pour le Peuple Burkinabe et du Burkina Faso ; pendant que des discours politiques sont livres a Ouaga ; des Terroristes et des Grands Bandits Mecreants continuent de tuer nos populations inoncentes et des axes routiers majeurs controles par des terroristes dans des agglomerations et nos villages inaccessibles. C’est cela la realite concretement, continuer a bavarder..Que Dieu aide ceux qui s’aident. Salut

  • Le 31 mai 2023 à 09:17, par Le peuple En réponse à : Burkina Faso : L’intégralité du Discours sur la situation nationale du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem

    Moi j’adhère entièrement à ce discours historique du premier Ministre.

  • Le 31 mai 2023 à 10:29, par Jeunedame seret En réponse à : Burkina Faso : L’intégralité du Discours sur la situation nationale du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem

    « 64- Ayons le courage de tourner le dos au mimétisme servile et aliénant pour faire face à nous-mêmes et à nos réalités. » À commencer par vos tenues en faso danfani. Vous y insistez sans le démontrer. « il s’agira de voir les toges des enseignants d’université et des agents du monde judiciaire, de même que les blouses des médecins et du personnel soignant, et les tenues de cérémonies des F.D.S. en Faso dan fani. » Et les vestes des ministres ?

  • Le 31 mai 2023 à 10:37, par Le Petit Entrepreneur du Faso (PEF) En réponse à : Burkina Faso : L’intégralité du Discours sur la situation nationale du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem

    Bien parler mon premier ministre. Ainsi « La société actuelle est gangrénée par l’affairisme, pour ne pas dire la cupidité. Depuis la fin de la Révolution démocratique et populaire avec le président Thomas Sankara, On s’est évertué à inoculer dans les esprits que pour avoir de la considération, il faut avoir de l’argent. Ainsi, chacun, à quelque poste qu’il se trouve, fait tout pour capter à son profit le moindre sou dans son entourage. On passe des nuits à concevoir des stratagèmes pour soutirer l’argent de l’État, parfois à l’aide de faux projets ou de fausses propositions. L’essentiel étant de grappiller de l’argent pour pouvoir se parer des oripeaux de l’avoir, et prétendre à la considération ». En un mot vous avez caractérisé la compaorose, qui est à la base de la création d’une structure bidon au sein du ministère de la santé. Cette structure est toujours aux mains de militaires pour mieux cacher les pratiques mafieuses en son sein. Et il est temps que vous mettiez fin à cette ignominie, vestige de la compaorose pour un Burkina propre sans bavure. .

  • Le 31 mai 2023 à 11:04, par Ka En réponse à : Burkina Faso : L’intégralité du Discours sur la situation nationale du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem

    J’ai rarement partagé les contributions de Renault HÉLIE quelquefois tendancieuses : Mais ici, je lui tire le chapeau pour ce qu’il décrit. J’avoue que je n’étais pas enclin à lire le discours farfelu du premier ministre par rapport à mes préjugés pour cette personne qui se dit Malien et veut copier tout ce qui se passe dans ce pays pour imposer au peuple Burkinabé différant à celui du Mali. Surtout qui se présente en commis voyageur a travers le monde au frais des contribuables.

    En lisant quelques réactions des internautes de bonne foi, surtout celle de Renault HÉLIE qui est de haute facture, je dis que c’est ainsi que devraient intervenir nos internautes intellectuels sachants, au lieu de verser dans les polémiques stériles. Soyons digne de véritables intellectuels non alimentaires, et dire la vérité a ce premier ministre qui veut détruire notre jeune démocratie. Espérons que le président I. Traoré va lire très attentivement les réactions des internautes de bonne foi, et en faire le bréviaire a ses ministres au conseil qui réfléchiront deux fois et reculer pour que notre pays avance.

    Avec notre pays déserté par les investisseurs potentiels, et que ce premier ministre un commis voyageur qui ne se soucie pas des caisses vides de l’état et utilise la maigre contribution du contribuable pour aller encourager les pays voyous et dictatoriaux, c’est comme la contribution de Renault Helie que devraient intervenir nos internautes intellectuels sachants, au lieu de verser dans les polémiques stériles.

    Chers amis internautes de bonne foi, soyons digne de véritables intellectuels non alimentaire en disant la vérité a ce premier ministre d’une transition qui veut détruire notre pays avec sa jeune démocratie. Si des partenaires outillés dans la lutte du terrorisme refusent de vendre des armes a ce premier ministre qui mets en avant les pays voyous qui ne respectent pas le droit de l’homme, c’e sont des refus de vente d’armes justifiés.

    J’espère que le jeune I. Traoré qui est là uniquement pour éradiquer les terroristes et libérer le Faso que nous aimons va lire très attentivement les contributions des internautes de bonne foi. Surtout mettre ce premier ministre qui se dit malien hors-jeu : C’est ainsi que les Burkinabè pourront juger des motivations réelles du jeune I. Traoré a la trempe de Thomas Sankara.
    Comment peut-on vouloir laisser la démocratie qui pourra être la racine du développement de notre pays et s’aligner a un pays criminel qui pend toute personne qui veut s’exprimer librement ? En lisant le discours de celui qui se prend pour un demi dieu, il faut être des fous pour épouser ses idées farfelues. Le président I.Traoré doit penser à faire ce qui est bien pour le pays sans tenir compte des états d’âme des uns et des autres, surtout pas de son premier ministre. Seules comptent la paix et la stabilité pour aller vers le progrès et le développement dont souhaite le peuple Burkinabé.

    Bien sûr il y a des politiciens et des militaires aux petits pieds obtus et sans imaginations qui souhaitent que ne rien ne change, que les choses restent en l’état pour servir leurs sales desseins dans la conquête du pouvoir : Mais il y a le peuple Burkinabés, donc le président I. Traoré doit débarrassée de tous ceux qui veulent détruire la démocratie et rendre notre pays impropre comme l’Iran aux yeux du monde.

    Conclusion : Je répète qu’a part d’appliquer les objectifs de l’idéologue Thomas Sankara, le Burkina sera toujours a la remorque d’un pauvre égoïstes qui ne pense qu’a ses propres intérêts et du populisme : C’est pourquoi je comprends pourquoi l’Afrique continue à être le continent de toutes les calamités quand le niveau de réflexions de ses dirigeants est aussi fade et de base envolée.

  • Le 31 mai 2023 à 15:10, par Passakziri En réponse à : Burkina Faso : L’intégralité du Discours sur la situation nationale du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem

    Avons-nous vraiment besoin d’un "premier ministre" au Burkina ? en tous cas je pensais avoir vu des premiers ministres inutiles mais ici c’est le comble. Mieux vaux supprimer cette institution et transformer les locaux du premier ministère en site d’hébergement de PDI car leur nombre ne cesse d’accroitre. en tous cas cela servirait mieux le pays.
    Tout le discours de Me Kyelem de Tambela et les reponses qui ont suivi étaient une vraie perte de temps pour écouter un homme qui semble ne pas comprendre le sérieux de la situation , passant son temps à livrer des reponses légéres et ahurissantes. J’aurais aimé qu’il puisse nous dire qu’aucun haut-commissaire, aucun préfet, aucun président de délégation spéciale ne réside actuellement en dehors de sa circonscription. Les dindons de la farce des barrons de la mafia MPSR sont ces populations qui croupissent dans la misère en dehors de Ouagadougou. Les instruits mais quant même restés débiles passent leur temps à repéter les fruits de la fantaisie de cette mafia , comme si les cerveaux avaient été formolés.
    Quand vous estimez qu’un partenaire n’est plus partenaire, vous ne pouvez pas continuer à le nommer partenaire. Bref , le choix de nos nouveaux idoles que sont la Russie, l’Iran, la Corée du Nord ne laisse rien présager de bon. les dignitaires de ces trois pays sont prêts à affamer, empoisonner et pendre leurs populations pour préserver les avantages d’un groupiscule. Beaucoup de courage, car c’est ce qui nous attend. Il ne faudra pas accuser demain X ou Y.

    Passakziri

  • Le 31 mai 2023 à 18:48, par Lom-Lom En réponse à : Burkina Faso : L’intégralité du Discours sur la situation nationale du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem

    Vive la liberté de pensée et la liberté de parole ! À travers les commentaires on voit bien que certains ont déjà piqué une diarrhée ultra-liquide à l’idée que leur empire et paradis terrestre va leur être interdit de séjour ! Les pauvres français qui fuyaient les hivers rudes chez eux et venaient se refugier en Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale vont devoir revoir leur facture de gaz pour ne pas crever de froid comme des rats. En plus, ils n’auront plus le gaz russe à moindre coût. Comble de malheur, leur garçon de course et valet local, Mr BAZOUM du Niger, a invité son Armée à le chasser mais c’est le peuple nigerien qui va le chasser comme on l’a fait avec Blaise Compaore et bientôt, l’uranium du Niger ne sera plus la "propriété de la France" ! Je comprends le désarroi de certains forumistes mais c’est la loi de la nature qui veut que ce qui n’avance pas, recule ! Le constat de l’avancée ou du recule depend de la position de chaque partie ! Bientôt certains colons vont se retrouver au fond de leur casque colonial !

    • Le 31 mai 2023 à 22:46, par Renault HÉLIE En réponse à : Burkina Faso : L’intégralité du Discours sur la situation nationale du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem

      @Lom-Lom
      Mais, mon cher Lom-Lom, n’allez pas croire que sont nombreux ceux qui voient un paradis au sud du Sahara ! Peut être quelques européens par million, surtout des binationaux (franco-ivoiriens, franco-burkinabè, etc.).
      À la rigueur, quelque dizaines milliers de retraités européens aisés aimeraient traîner 4 mois par an au Portugal, en Espagne, en Grèce, en Turquie, au Maroc ou en Tunisie, MAIS CERTAINEMENT PAS AU SUD DU SAHARA ; sauf cas très marginaux, ou familles binationales.
      « Sorry to be frank »
      Hélas, beaucoup d’Africains francophones surestiment leur empreinte en Europe, que ce soit dans l’économie ou dans les pensées des Toubabous.

      • Le 1er juin 2023 à 12:29, par sidwa En réponse à : Burkina Faso : L’intégralité du Discours sur la situation nationale du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem

        l’économie française dépend à près de 30% des pays de la zone franc CFA ; relisez les mémoires d’Hilary Clinton ; elle explique les raisons qui ont poussé la France à intervenir en Libye ; en effet le projet de création de la monnaie unique était bouclé mais la France ne pouvait pas laisser faire sinon elle chuterait à la 20e place mondiale du classement des pays riches ; elle serait devenue un pays quelconque sans véritable poids sur l’échiquier mondiale ; Hubert Vedrine l’a dit à Kinsasha lors d’un sommet des pays de la zone franc CFA ; ne rêvez pas la France ne vous laissera pas créer cette monnaie

        si vous voulez vous convaincre du poids de la zone f CFA dans l’économie de la France consulte le budget de la France ou va au trésor français leur poser la question
        même Macron le dit en tremblant des lèvres ; ce que vous aurez choisi nous allons vous accompagner pendant ce temps il fait la courbette au Ghana pour qu’il opte le F CFA et voudrait que la future monnaie ECO soit adossée à l’EURO comme le F CFA ;
        la France est un petit pays qui utilise sa tète ; c’est un musicien français qui l’a dit ; malheureusement cette tète est devenue aussi petite, la France dégringole dans tous les domaines à commencer par ces universités ; les différents concours des olympiades on n’en parle même pas etc.. la liste est longue ; la France est finie

  • Le 31 mai 2023 à 23:42, par HA En réponse à : Burkina Faso : L’intégralité du Discours sur la situation nationale du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem

    J’ai lu et écouté avec intérêt le discours de Premier ministre Appolinaire Kyelem. Il y a des points sur lesquels j’aimerais réagir, notamment sur le point 22, 40, et 60.

    Sur le point 22, je pense que Djibril Bassolé est bien servi, lui qui suggérait dans le journal Financial Afrik en mars 2023 de dialoguer avec les terroristes.

    "22. Il y en a qui parlent de négocier avec ces hordes terroristes. Je suis tenté de dire que ce qui se ressemble s’assemble. Ils ont sans doute des intérêts communs. Chacun peut négocier avec qui il veut, au nom des intérêts qu’il défend. Pour nous, il n’y a pas de négociation possible avec l’immoralité. La seule négociation qui vaille avec les bandits armés est celle qui se fait actuellement sur le champ de bataille. Nous ne négocierons jamais, ni l’intégrité territoriale du Burkina Faso, ni sa souveraineté. Nous défendrons notre territoire et nos populations coûte que coûte. Qu’on se le tienne pour dit."

    J’aimerais comprendre avec le Premier ministre Appolinaire Kyelem de Tambela, le sens de "Nous ne négocierons jamais". C’est exagéré je pense, quand on regarde déjà il existe un Centre national d’appels (CNA) où "Des terroristes se renseignent sur les mécanismes de leur absolution et réinsertion sociale". N’est ce pas déjà une forme de négociation ? Pourquoi "jamais" ? Certaines des fiches d’évaluation extraites de la base de données sur les attributs d’une organisation terroriste sont : son idéologie (séparatisme, religion, libéralisme, anarchisme, communisme, conservatisme, fascisme, problème unique, crime organisé), ses objectifs (Révolution marxiste, Atteindre l’autonomie du groupe ethnique, Expulser la force militaire occupante, Enrichir soi-même/le groupe, Agitation du public pour soutenir le régime autoritaire, Établir l’unité de la communauté religieuse, Abandonner le pouvoir d’un autre groupe religieux, Saper le régime autoritaire, Défendre l’ordre existant), sa circonscription (Minorité ethnique, Majorité ethnique, Minorité religieuse, Majorité religieuse, Sous-classe économique, Classe moyenne économique, Classe économique supérieure), le type d’adhésion (Intellectuel/idéologique, Appartenance ethnique, Appartenance religieuse, Mercenaire), et le nombre de membres en entrant le nombre de membres actifs (% des supporters, % des sympathisants potentiels, % des non-engagés, % des antipathiques , % des opposants , % des ennemis).

    Je constate qu’au Burkina, les Peuls constituent la minorité ethnique que les terroristes mobilisent pour leur insurrection. Cependant, cette communauté constituée de pasteurs compte une population totale de plus de 40 millions de personnes dans une quinzaine de pays en Afrique de l’Ouest. On les retrouve, outre en Guinée (4,9 millions), au Nigeria (16 millions), au Mali (2,7 millions), au Cameroun (2,9 millions), au Sénégal (3,6 millions), au Niger (1,6 million), au Burkina Faso (1,2 million), en Mauritanie (400 000), en Guinée-Bissau (320 000), en Gambie (312 400), au Tchad (580 000), en Côte d’Ivoire (423 000), au Togo (95 000), au Benin (860 000). On parle pour décrire le peuplement peul à travers la bande sahélienne d’« archipel peul », car ils sont disséminés en îlots d’importance très variable comme l’indique les données. Ces îles ou des îlots émergèrent au XIXe siècle dans les remous des djihads qui aboutirent à l’établissement des théocraties peules

    Monsieur le Premier ministre, vous voyez que les Peuls ne sont pas localisés spécifiquement au Burkina, et je constate que vous vous préparez à une guerre de courte durée tout disant "jamais" à la négociation ? J’espère que vous savez de quoi vous parlez.

    "40- L’action de mon Gouvernement a aussi porté sur d’autres secteurs. La réforme du système éducatif est ainsi engagée pour le conformer à nos valeurs, à nos aspirations, et au modèle de société qui nous convient. Et ce, dans l’esprit du Discours de politique générale, d’orientation et d’engagement patriotique. C’est actuellement le cheval de bataille des ministres de l’Éducation nationale en charge de la formation professionnelle, et de celui en charge de l’Enseignement supérieur. Vous n’ignorez pas l’ampleur de la tâche. Il faut former du personnel, recycler certains, concevoir des ouvrages, réadapter l’existant. Mais la volonté y est, malgré la rareté des moyens financiers dont l’essentiel est orienté vers la formation du personnel de combat et l’acquisition de matériels de combat."

    Je suis parfaitement d’accord sur ces points. Une société qui ne fondent pas son système éducatif sur ses valeurs, sur son modèle économique et de productivité, sur le bien être des apprenants eux-mêmes est une société de statuettes (sans âme). Si on fait un tour au musée national nous verrons les valeurs que fondent la société burkinabè : l’hospitalité, le respect, la solidarité, les relations à plaisanterie, l’ardeur au travail, l’attachement à la famille/fraternité, l’intégrité, l’amour de la patrie, le civisme, la tolerance, le courage, la justice et justice sociale. Il faudra souligner que ces valeurs ne sont pas une spécificité de la société burkinabè à l’exception des relations à plaisanterie. Toutes les sociétés qui se veulent respectées et respectables ont pour noyau central ces valeurs. Le premier ministre devrait aiguiser sa curiosité en allant consulter les valeurs de tous les sociaux libéraux du Burkina et ailleurs dans le monde et vous constaterez de vous même. À moins que le premier ministre ne parle pas de même valeurs de notre société que je connaisse.

    Donc Monsieur le premier ministre je vous suggère d’aller doucement avec le point 60 notamment à partir de la cinquième phrase jusqu’à la fin.

    "60- Comme l’on dit, quand on a un bon général, on a de bons soldats. Le bon général, nous l’avons enfin trouvé, c’est notre président. Avec lui, l’espoir renaît, et nous sommes convaincus que bientôt, le grand banditisme et l’insécurité ne seront plus qu’un mauvais souvenir au Burkina. Pour ce qui est de la refondation de la société, elle consistera d’abord à doter le pays d’une Constitution qui soit le reflet des aspirations de nos populations. Nul ne peut réellement s’émanciper à partir des valeurs et des références d’autrui. Sans tomber dans le chauvinisme, nous devons éviter le mimétisme culturel irréfléchi. Prenons conscience des forces de nos cultures pour mieux nous projeter sur les autres en toute responsabilité."

  • Le 1er juin 2023 à 08:10, par Renault HÉLIE En réponse à : Burkina Faso : L’intégralité du Discours sur la situation nationale du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem

    Fantastique ! Beaucoup de boulot a été fait pour trouver de bons amis honnêtes au noble, digne et libre Burkina Faso :
    - Poutine le bandit colonialiste dont l’armée viole des jeunes garçons par centaines et dont le pays se vide de ses élites qui vont se planquer en Occident.
    - La Turquie, dont les milices ont recolonisé la Libye d’où partent vos sympathiques Jihadistes bien nourris et fort bien équipés.
    - Le Vénézuéla, narco-état plaque tournante de centaines de tonnes de cocaïne, où tous les non-analphabètes déguerpissent vers Madrid et Miami.
    - La Corée du nord, état-tyran dont la population est si bien nourrie que les adultes ont 10 cm de moins que leurs cousins du sud.
    - l’Algérie, où les généraux ventrus et milliardaires figurent parmi les plus grosses fortunes d’Afrique.
    - L’Iran aux sinistres abbés vêtus de noir, qui a littéralement inventé le jihadisme à partir de 1979. La pendaison du vendredi y remplace la séance de cinéma, cette horreur occidentale.


    Mais je suis taquin, il reste au génial gouvernement dimouqratique burkinabè à :
    - Ouvrir une ambassade à Palerme, la Sicile étant noblement connue pour ses charmants parrains, oui ceux qui laissent des squelettes dans les piles de pont.
    - Ouvrir une légation à Naples, la Camorra sait faire disparaître les gêneurs en les livrant à des cochons affamés.
    - Ouvrir une ambassade à Kaboul, joli port de mer.


    What else ?


    Avec tout ça, je sens que les investisseurs étrangers vont arriver en rangs serrés à Ouaga, rassurés par les excellentes fréquentations des leaders du BF au rayonnement cosmosidéral ...

    • Le 2 juin 2023 à 12:08, par Ascete En réponse à : Burkina Faso : L’intégralité du Discours sur la situation nationale du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem

      M. Helie nous allons penser à vous adresser une invitation pour la prochaine édition des Ouistiti d’Or, car vous êtes de toute évidence un comédien ; qui veut plaisanter avec l’avenir d’un Etat.
      Très affectueusement !

      • Le 25 juin 2023 à 18:15, par CHRISTIAN BRANDER En réponse à : Burkina Faso : L’intégralité du Discours sur la situation nationale du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem

        L’émancipation, qui est l’un des éléments moteurs de la transformation de la société, permet donc de se libérer et de devenir indépendant. Elle donne à une catégorie de la population des droits identiques aux autres catégories.
        Le 30 mai 2023 le premier ministre du Burkina Faso disait ceci
        "Pour notre part, très vite nous avons compris que le salut du pays réside dans la diversification des partenariats. Nous avons compris qu’il fallait aller, au besoin au-delà de l’horizon, pour explorer de nouvelles pistes, non seulement pour la survie du pays, mais aussi pour l’émancipation de nos populations. Cela nous a conduits au renforcement de nos relations avec la Russie, la Chine, la Turquie, l’Iran, la Corée du Nord, le Venezuela."
        Dr Apollinaire Joachimson KYÉLEM de TAMBÈLA
        Comment peut-on s’émanciper (se libérer) en ayant comme modèle Xi Ping, Kim Jon un et les pays tellement libres de cette fine brochette...

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