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Gestion des ressources du secteur de la sécurité : Une rencontre régionale pour jeter les bases d’une gouvernance vertueuse

Publié le mardi 14 mars 2023 à 21h25min

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Gestion des ressources du secteur de la sécurité : Une rencontre régionale pour jeter les bases d’une gouvernance vertueuse

Après Bamako en mars 2021, Ouagadougou abrite les 14 et 15 mars 2023, la deuxième conférence régionale sur la gestion des ressources du secteur de la sécurité, organisée par L’Autorité supérieure de contrôle d’État et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), en collaboration avec le Centre pour la gouvernance du secteur de la sécurité de Genève (DCAF). L’ouverture des travaux a été présidée par le directeur de cabinet du chef de l’État, le capitaine Martha Céleste Anderson Dékomwin Médah.

« Malgré l’adversité l’ASCE-LC ne reculera pas. Mieux, nous irons en guerre contre ces délinquants économiques qui nuisent au développement de notre chère patrie. Le personnel de l’ASCE-LC restera toujours engagé dans cette noble lutte pour laquelle nous avons prêté serment afin de servir les intérêts de notre peuple ». Le contrôleur général d’État, en la personne de Philippe Nion, s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence régionale sur la gestion des ressources du secteur de la sécurité (GSS).

Le président du conseil général d’État, Philippe Nion

Pour cette activité, deuxième du genre, c’est une salle de conférences de l’ASCE-LC qui a refusé du monde ce mardi 14 mars 2022, à Ouagadougou. Elle a mobilisé des spécialistes de la gestion des ressources financières consacrées au secteur de la sécurité et des délégations venues du Burkina Faso, du Mali, du Niger et de la Mauritanie. Ces participants auront deux jours pour échanger sur un sujet de préoccupation majeure et qui est essentiel à la bonne gouvernance du secteur de la défense et de la sécurité. Pour le contrôleur général d’État, cette tribune offre l’occasion de partager les bonnes pratiques en matière de lutte contre la corruption. C’est aussi un lieu propice pour mutualiser les moyens dans la lutte contre la corruption qui sévit dans le secteur.

Conscient de la nécessité de développer des initiatives pour reconstruire le tissus social malmené et parfois déchiré, le président de la transition, qui s’est fait représenter par son directeur de cabinet, a salué la pertinence de l’initiative autour du thème central « La participation des citoyens aux initiatives de transparence et de responsabilité financière dans le secteur de la sécurité ».

Vue des participants

Constat faisant, il a affirmé que la dégradation de la situation sécuritaire a contraint la majorité des États à consacrer à la défense et à la sécurité des crédits budgétaires conséquents. Exemples à l’appui, il a signifié que ces dix dernières années, l’on assiste à des effets de déduction financières caractérisés par une baisse de l’investissement et de la consommation privée provoqués par une hausse des dépenses publiques de sécurité. Selon lui, ce phénomène de déduction financière appelle à des interrogations sur la gouvernance dans ce secteur stratégique de la défense et de la sécurité.

« A l’évidence, la proportion et l’expansion de l’insécurité dans la sous-région nous impose de regarder dans le même viseur. C’est pourquoi, je me réjouis de la tenue de cette conférence régionale qui devrait permettre d’identifier les enjeux majeurs pour l’atteinte des objectifs de sécurité, et de paix recherchés par les populations », a dit le chef de l’État, après avoir mentionné qu’au Burkina Faso, le lien entre le phénomène de l’insécurité et celui de la corruption sont désormais bien établis. « En procédant par le gel des comptes bancaires des présumés terroristes, on s’est vite rendu compte d’une relative baisse des attaques armées. Cette opération d’assèchement de leurs sources d’approvisionnement a entraîné l’apparition pour la première fois des faits de détournement de camions de transport de carburant par les groupes armés terroristes », a-t-il argumenté.

Ce cadre de dialogue et de partage d’expérience fait la part belle à quatre sessions organisées sous forme de panels. La première session est consacrée à l’état des lieux de la gouvernance financière et de la synergie entre les organes administratifs et judiciaires de lutte contre la corruption. La deuxième session prolonge la discussion à l’action des autres organes de contrôle et de régulation (Cours des comptes, Assemblées nationales, Autorités de régulation de la commande publique). Les deux dernières sessions sont dédiées aux expériences des pays en matière de participation citoyenne dans la gouvernance financière du secteur de la sécurité.

Le président de la transition, par la voix de son directeur de cabinet, s’est dit satisfait de la tenue de cette conférence régionale

Après ces présentations, les participants vont soulever des préoccupations pour approfondir la réflexion. Les organisateurs attendent de cette deuxième conférence régionale des résultats qui contribueront à une gestion transparente et responsable des ressources du secteur de la sécurité. « Nous aurons au final des recommandations que nous allons faire et un plan d’action pour suivre la mise en œuvre et éventuellement faire le point au cours de la troisième conférence régionale qui se tiendra dans un des quatre pays », a soutenu le contrôleur général d’État
La présente rencontre est organisée en partenariat avec le Centre pour la gouvernance du secteur de la sécurité de Genève (DCAF).

Selon la cheffe de la division Afrique subsaharienne, le DCAF est actif dans plus de 70 pays.

Reconnu mondialement comme l’un des plus grands centres d’excellence sur la gouvernance du secteur de la sécurité ainsi que sur la réforme du secteur de la sécurité, le DCAF est active depuis dix ans au Burkina Faso et dans les pays du Sahel. « Nous sommes ici au Burkina Faso pour accompagner ces deux jours de conférence qui se tiennent à la suite de celle de Bamako tenue en 2021, avec les représentants du Mali, du Burkina Faso, du Niger et de la Mauritanie. Nous apportons l’expertise technique pour faciliter les rencontres avec les acteurs des pays concernés sur l’état des lieux, les bonnes pratiques et les recommandations à suivre. Nous sommes une institution d’États membres dont le Burkina Faso fait partie. C’est naturel qu’on soit là engagé à ses côtés », a laissé entendre la cheffe de la division Afrique subsaharienne du DCAF venue de Genève, avant de préciser que le centre dispose d’un réseau de 14 bureaux permanents dans différents pays du monde dont le Mali, le Niger et tout récemment au Burkina Faso. La fin des travaux de cette conférence régionale interviendra le mercredi 15 mars 2023.

Aïssata Laure G Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 14 mars 2023 à 19:16, par Sacksida En réponse à : Gestion des ressources du secteur de la sécurité : Une rencontre régionale pour jeter les bases d’une gouvernance vertueuse

    C’est bien, mais pour ce qui concerne le Burkina Faso, il faudrait arreter ces reunions Folkloriques, et traduire des gens qui sont dans la presomption de Culpabilite parce qu’ils ont commis des Detournements des deniers et biens publics devant des Tribunaux Speciaux de Repression des crimes economiques , Financiers et sociaux au detriment du Peuple Burkinabe. Depuis le regime Neocolonial et corrompus de Blaise compaore et ses accolytes criminels combien de reunions sur la gouvernance ont ete realisees et la mauvaise gouvernance et de la Gestion publique desastreuses continue. Thomas Sankara et la Revolution Democratique et Populaire d’Aout ont donne la Voie de la Bonne gestion des Deniers et Fonds a travers des Tribunaux Populaires de la Revolution. C’etait du Concret car plusieurs Milliards de CFCA en 4 annees ont recuperes et des reconnus Coupables sanctionnes severement. Il faudrait s’organiser pour etre plus serieux dans la Gouvernance sinon comment peut on eviter des Coups d’Etats salvateurs ? Salut

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