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Prise en charge des enfants des étudiantes à l’Université de Koudougou : L’ANEB plaide pour la construction et l’aménagement de crèches

Publié le samedi 11 mars 2023 à 16h00min

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Prise en charge des enfants des étudiantes à l’Université de Koudougou : L’ANEB plaide pour la construction et l’aménagement de crèches

Suite au communiqué de la présidence de l’université Norbert Zongo interdisant l’accès des salles de cours aux enfants des étudiantes mères, l’ association nationale des étudiants Burkinabè (ANEB), section Koudougou, fait des propositions de solutions dans cette déclaration qu’elle a publiée ce 11 mars 2023. Elle plaide pour la construction et l’aménagement des crèches au profit de ces enfants. L’intégralite de leurs propositions dans la déclaration ci-dessous.

Le jeudi 02 mars 2023, au cours d’une évaluation de projet professionnel de lettres modernes P19 à la salle polyvalente, l’apparition d’un reptile (salamandre) a provoqué une panique générale et une psychose au sein des étudiants. Cet incident a entrainé une course à la recherche des portes de sorties. Dans la foulée, certains des nourrissons et enfants présents à l’intérieur et/ou hors de la salle de composition ont été victimes de blessures légères.

En réponse à cet incident, la Présidence de l’Université Norbert ZONGO n’a trouvé mieux que de produire un communiqué laconique en date du 03 mars 2023 (soit à 05 jours de la journée internationale du droit de la femme), ordonnant l’interdiction stricte aux salles de cours, travaux dirigés et évaluations aux étudiantes mères et à toute personne accompagnée d’un enfant ou nourrisson.

Camarades étudiant-e-s,
La diffusion d’un tel communiqué a suscité au sein de l’opinion en général et de la communauté universitaire en particulier, une réprobation pour certains et une indignation pour d’autres. Cela nous amène à nous interroger sur l’intention réelle des autorités de l’UNZ.

A priori, la place des enfants ou nourrissons d’étudiantes ou d’enseignantes ne se trouve pas dans des salles de cours, amphithéâtres ou autres lieux d’études. Mais si cela advenait, c’est du fait de l’inexistence de sites sécurisés adéquats sur le campus pour la garde de leurs enfants. En effet, la situation des étudiantes mères n’est pas à dissocier de la situation d’ensemble de l’étudiant burkinabè (difficultés de se loger, de se nourrir, de se soigner, absence de places assises dans les salles de cours et amphithéâtres, faiblesse des allocations sociales et les velléités de leur suppression, contingentement des plats dans les restaurants universitaires, retard dans l’achèvement du cursus obligeant certains à passer 4 à 6 ans pour la licence qui normalement s’obtient en 3 ans, etc.)

La précarité dans laquelle l’Etat néocolonial a abandonné et maintient les étudiants empêche justement les étudiantes mères, dont la grande majorité est issue des couches les plus défavorisées de notre société, de s’attacher les services d’une nourrice permanente ou de solliciter les services de crèches privées.

Par sa note du 03 mars 2023, la Présidence de l’UNZ présente une fois de plus à la communauté estudiantine et à l’opinion publique, sa volonté manifeste d’exclure le maximum d’étudiants du droit d’accès à la science et à la technique. La Présidence de l’UNZ demande aux étudiantes d’opérer un choix entre la maternité et les études, présentant ainsi la maternité comme un crime dont la commission éloigne l’auteure du « Temple du savoir ».

Et pourtant, vu la qualité de l’auteur du communiqué (Professeur titulaire de psychologie), il devait se rendre compte que la publication de son écrit créera un choc moral et de la stigmatisation pour ces mères qui pourtant devaient être félicitées pour n’avoir pas adopté la voie de l’avortement clandestin, ni laisser la maternité se présenter à elles comme un blocage à leurs études. Il n’est point besoin de rappeler qu’il est du rôle des autorités politiques et universitaires de créer toutes les conditions favorables afin de permettre aux étudiantes mères de poursuivre les études tout en assumant leur maternité.

Camarades étudiant-e-s,
Fidèle à sa mission de défense des intérêts matériels et moraux des étudiants, l’ANEB Koudougou, a pendant longtemps porté et continue de défendre auprès de l’autorité, à travers ses plateformes revendicatives la nécessité de la construction et de l’aménagement de crèches gratuites au profit de la communauté universitaire aussi bien pour le personnel que pour les étudiantes.

Hélas ! L’autorité a toujours fait voix basse, prétextant l’absence de moyens financiers. L’argument des moyens ne saurait être invoqué pour justifier le refus de satisfaire à cette revendication car l’éducation des enfants d’une nation n’a pas de prix. Contrairement à ce que pensent les autorités, l’éducation ne coûte pas chère, c’est l’ignorance qui coûte chère car elle peut compromettre l’avenir de toute une nation et celui des futures générations.

C’est pourquoi, l’aboutissement d’une telle revendication nécessite un rapport de force et interpelle aussi bien les étudiants que le personnel enseignant, administratif, technique, ouvrier et de soutien qui subissent les frais de la démission totale de l’Etat de son rôle régalien.

Camarades étudiant-e-s,
Fort de ce constat, l’ANEB Koudougou appelle l’autorité universitaire à :
-  reconsidérer sa position en renonçant aux conclusions de son communiqué qui ne manquera de maintenir plusieurs étudiantes mères hors de l’Université ;
-  inscrire au rang des questions prioritaires, la construction et l’aménagement des crèches au profit de la communauté universitaire en général et des étudiantes en particulier.

Enfin, elle appelle les étudiants de l’Université Norbert ZONGO à :
-  combattre l’injustice dans toutes ses formes y compris la privation des étudiantes mères de l’accès à la science par les autorités ; leur seul tort est de vouloir poursuivre les études après avoir donné la vie ;

-  manifester leur soutien et solidarité à l’endroit d’elles dans ce contexte actuel de stigmatisation créée par les autorités universitaires ;

-  se mobiliser en son sein afin d’amener l’autorité à apporter des réponses favorables à nos justes et légitimes préoccupations dont la construction et l’aménagement des crèches dans l’enceinte du campus au bénéfice de tous.
Non à la marginalisation et la stigmatisation des étudiantes mères !
Pour l’amélioration de nos conditions de vie et d’études en avant !
Vive l’ANEB/Koudougou !
Vive l’UGEB !
Pain et liberté pour le peuple !
Koudougou le 11 mars 2023
Le Comité Exécutif

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Vos commentaires

  • Le 12 mars 2023 à 04:04, par Leave no one behind En réponse à : Université Norbert ZONGO : Déclaration de l’ANEB Koudougou relative à la note de la Présidence de interdisant à l’accès des salles de cours aux enfants des étudiantes mères

    Une telle décision aurait mérité d’être discutée en associant les étudiants et les étudiantes. L’ANEB a totalement raison. De mon point de vue un tel Professeur n’est pas à la hauteur du leadership qui est attendu de lui. Personne ne doit être laissé pour compte dans le processus d’acquisition du savoir.

    • Le 12 mars 2023 à 19:32, par Ouaga En réponse à : Université Norbert ZONGO : Déclaration de l’ANEB Koudougou relative à la note de la Présidence de interdisant à l’accès des salles de cours aux enfants des étudiantes mères

      Chers ANEBistes
      Si un enfant mourrait, dans cette bousculade, vous seriez les premiers à pointer le doigt sur l’Administration universitaire. Les amphis ne sont pas faits pour recevoir des bébés et autres nounous. Personne ne nie aux étudiantes-mères leurs droits à l’éducation. C’est à elles de s’organiser pour concilier études et responsabilités maternelles. Le Président a pris ses responsabilités, et il a mon soutien. Les autorités au plus haut sommet de l’Etat sont interpellées pour une réponse globale à cette question

      • Le 13 mars 2023 à 09:10, par kwiliga En réponse à : Université Norbert ZONGO : Déclaration de l’ANEB Koudougou relative à la note de la Présidence de interdisant à l’accès des salles de cours aux enfants des étudiantes mères

        Bonjour Ouaga,
        Comme vous l’écrivez : "Si un enfant mourrait, dans cette bousculade..." ne devrions nous pas tout simplement y répondre par ce propos extrait du texte même de l’ANEB : "l’éducation ne coûte pas chère, c’est l’ignorance qui coûte chère".
        Tout d’abord, chers étudiants, juste pour vous taquiner, il eut fallu écrire : "ne coûte pas cher", en effet, certains adjectifs ayant un emploi adverbial, en deviennent invariables.
        Ensuite il s’avère que la "Salamandra algira" est la seule espèce de salamandre africaine. Ce batracien ne se rencontre que dans quelques massifs montagneux d’Algérie et du Maroc... et pas au Burkina.
        Il s’agissait donc vraisemblablement d’un gecko, qui lui est bien un reptile, animal complètement inoffensif, totalement dépourvu de toxine, même si, dans le pire des cas, il peut "mordre un peu", avec ses minuscules dents.
        Alors, qu’il sème la panique dans une école primaire, je pourrais encore le comprendre, mais qu’il arrive à vider un amphi dans la panique, sans que quelques uns ne s’élèvent pour arriver à calmer leurs collègues et à les assurer de l’absence de danger, ne peut que m’inquiéter quant à l’avenir de mon pays.
        Hum, encore une conséquence de l’inculture de nos colonisateurs, qui ont nommé salamandre nos geckos, iguanes nos varans, caïmans nos crocodiles,... Et nous, qu’avons nous appris depuis ?

  • Le 12 mars 2023 à 06:03, par Didier En réponse à : Université Norbert ZONGO : Déclaration de l’ANEB Koudougou relative à la note de la Présidence de interdisant à l’accès des salles de cours aux enfants des étudiantes mères

    L honnête et le sérieux manquent à bcp de Burkinabé, ce qui constitue en plus de l incivisme et de l indiscipline le socle du sous développement, de l arrieration dans lesquels nous vivons.
    Le communiqué n interdit pas l accès aux salles des mères mais des nourrissons et enfants svp.
    Avec un peu de bon sens on sait qu un amphithéâtre n est pas un lieu pour ces derniers. Loin de moi de le souhaiter mais si le pire était arrivé ( décès d un enfant), lors de l incident, qui serait responsable ?
    C est encore ces mêmes étudiants qui allaient sortir crier le laxisme et le désordre de l administration universitaire.
    SVP, aidons nous et le ciel nous aidera. Tâchons de voir les choses avec objectivité. Je passais

  • Le 12 mars 2023 à 08:03, par Souk En réponse à : Université Norbert ZONGO : Déclaration de l’ANEB Koudougou relative à la note de la Présidence interdisant l’accès des salles de cours aux enfants des étudiantes mères

    Ces remarques sont très judicieuses, sauf qu’on ne voit pas ce que le néocolonialisme vient faire.
    Toujours chercher à mettre les responsabilités ailleurs n’est pas une solution.
    Il y a au moins 2 questions.
    Pourquoi autant d’étudiantes - mères ?
    Comment organiser la garde de leurs enfants ?

  • Le 12 mars 2023 à 09:06, par Basnam En réponse à : Prise en charge des enfants des étudiantes à l’Université de Koudougou : LANEB plaide pour la construction et l’aménagement de crèches

    Honnetement laisser les nourrissons acceder aux salles de classe pose beaucoup de risque et l’administration a le devoir de les proteger. Pourquoi l’ANEB ne fait pas de cotisation pour faire construire une crèche qui accueillerait les nourrissons. Reflechissez un peu en solution et non en probleme et critique. Si un nourrisson est admis dans un labo et par megarde inhale un produit dangereux, l’ANEB indexera t elle la fille mere ou l’administration de laisser les labo se transformer en crèche. Nulle part au monde on a vue l’admission de nourrison en salle de cours.

  • Le 12 mars 2023 à 09:16, par Bebeto En réponse à : Prise en charge des enfants des étudiantes à l’Université de Koudougou : LANEB plaide pour la construction et l’aménagement de crèches

    L’ANEB ferait mieux de dire aux étudiantes qui n’ont pas les moyens de ne pas faire d’enfants.Il faut dire aux étudiantes et aux futures étudiantes d’être sexuellement responsables. Une étudiante responsable c’est celle qui accepte de mettre un enfant au monde et à les capacités pour s’en occuper. Même en campagne, les villageoises y pensent.
    Arrêtons de cultiver l’irresponsabilité au sein de nos futurs cadres. Les étudiantes doivent éviter l’improvisation dans la gestion de leur vie. Évitons de semer la culture de la misère et du désordre.
    Quand on est intellectuel, on ne fait pas d’enfant en comptant sur autrui. C’est la misère sociale assurée. L’ANEB doit sensibiliser les étudiantes dans ce sens pour qu’elles aient un comportement sexuel responsable.

  • Le 12 mars 2023 à 10:23, par Bajazet En réponse à : Prise en charge des enfants des étudiantes à l’Université de Koudougou : LANEB plaide pour la construction et l’aménagement de crèches

    Le mot « néocolonial » est surréaliste dans ce communiqué ! Cela revient à accuser hypocritement un ancien colonisateur .... d’être responsable des grossesses trop précoces des étudiantes burkinabè. Y aurait-il un affreux colon en casque colonial venu enceinter les jolies étudiantes de Koudougou ? MAIS ENFIN, DE QUI SE MOQUE-T-ON ?
    Quand donc la jeunesse burkinabè tiendra-t-elle enfin des propos RESPONSABLES ?
    Ces incessantes invocations du néo-colonialisme, du colonialisme et d’on ne sait quel impérialisme SOIXANTE TROIS ANS APRÈS L’INDÉPENDANCE ridiculisent ces jeunes gens nés 40 ans après l’indépendance.
    En tout cas, ils sont prêts à devenir de bons fonctionnaires corrompus à la culotte souvent baissée, DE VRAIS PATRIOTES...
    La vérité, c’est que le Burkina Faso est beaucoup trop pauvre pour engraisser autant d’étudiants, surtout dans des filières INUTILES COMME PSYCHO, SOCIO ET AUTRES FUMISTERIES.
    FERMEZ D’URGENCE TOUTES LES FACS INUTILES ET INSTAUREZ UNE SÉLECTION FÉROCE.

  • Le 12 mars 2023 à 10:38, par Saksida En réponse à : Prise en charge des enfants des étudiantes à l’Université de Koudougou : LANEB plaide pour la construction et l’aménagement de crèches

    les etudiants d aujourdhui n ont pas de niveau, ou ils cherchent a perturber les classes. Sinon on interdit ici les enfants et non leurs mamans.et c est normal si c est pas au Burkina je n ai pas vu ça mere etudiante qui emmene son enfant a l Ecole avec elle.ça existe nulle part au monde soyons serieux.

  • Le 12 mars 2023 à 15:18, par Association de développement En réponse à : Prise en charge des enfants des étudiantes à l’Université de Koudougou : LANEB plaide pour la construction et l’aménagement de crèches

    L’ANEB est elle au sérieux là, construire une crèche au campus. Dans la vie il y a des choix à faire. Soit on fini ses études avant de faire des enfants où on cherche les moyens de garder l’enfant ailleurs et on va étudier. Vous créez votre probleme et vous voulez que l’université trouve la solution. C’est le pur comportement des pauvres. Avez vous vu des crèches dans les services publics ou privés. La gestion d’un enfant relève de ses parents. Pourquoi l’ANEB ne chercherais pas un financement pour en construire et mettre en location.

  • Le 12 mars 2023 à 18:53, par Numéro 1 En réponse à : Prise en charge des enfants des étudiantes à l’Université de Koudougou : LANEB plaide pour la construction et l’aménagement de crèches

    Un entrepreneur ou startup peut investir dans un projet du type au alentour de l’université. Les parents étudiants pourront alors Payer pour le service. Il faut surtout pas que ce soit une œuvre sociale de l’université. Il faut que les parents soient responsables pleinement si ’on les charges d’une crèche sociale à charge de l’état ne sera pas supportable à cours terme même.
    Merci

  • Le 12 mars 2023 à 20:19, par Bigbale En réponse à : Prise en charge des enfants des étudiantes à l’Université de Koudougou : LANEB plaide pour la construction et l’aménagement de crèches

    C’est triste ! Qu’un tel raisonnement aussi plat et malhonnête vienne d’un syndicat d’étudiants, est le signe de la décadence de ce pays ! Déjà qu’après 27 ans de régime de Blaise Compaore, on a toujours pas réussi à realiser des salles de cours en nombre et en qualité pour les étudiants, voici qu’on demande des crèches dans toutes les universités du Burkina.
    N’y a qu’à aussi construire en des crèches dans tous les Lycées et collèges, recruter et payer du personnel pour s’occuper des bébés des etudiantes, les nourrir et de les soigner gratuitement dans les dispensaires des universités ! Arrêterons tout de suite cette malhonnête intellectuelle et voyons les choses avec réalisme. Les enfants bien éduqués devraient se démarquer de telles revendications bidons à cette étape de la vie de notre Nation où c’est plutôt la survie qui est en question dans de nombreuses regions du pays !

  • Le 12 mars 2023 à 21:02, par Koglweogo De Amerik En réponse à : Prise en charge des enfants des étudiantes à l’Université de Koudougou : LANEB plaide pour la construction et l’aménagement de crèches

    Les gens ne sont pas honnetes. On a tous envie de demander pourquoi etudiants a enfants meme. Si tu ne peux pas etudier et tu fais des enfats au hazards, c est ton problem. on a d autres urgence

  • Le 12 mars 2023 à 21:21, par Burkina En réponse à : Prise en charge des enfants des étudiantes à l’Université de Koudougou : LANEB plaide pour la construction et l’aménagement de crèches

    J’ai vraiment honte pour mon pays le Burkina : ce qui est clair, limpide se discute quand même et par ceux qui devaient être les premiers à lever le lièvre. Nous avons vraiment du chemin. On dit de ne pas venir avec vos enfants dans les classes et ça aussi c’est un problème ?
    Celui qui s’est fait un enfant doit pendre les dispositions pour sa garde. Vous êtes indignes de la charge que vous occupez.

  • Le 12 mars 2023 à 21:22, par kenfo En réponse à : Prise en charge des enfants des étudiantes à l’Université de Koudougou : LANEB plaide pour la construction et l’aménagement de crèches

    Quand un pays est en révolte, les chefs sont nombreux et les désordres prennent pied. Venez en classe et en cours sans les bébés, les nourrissons et autres enfant ;

    Kenfo

  • Le 13 mars 2023 à 05:15, par cavalier rouge En réponse à : Prise en charge des enfants des étudiantes à l’Université de Koudougou : LANEB plaide pour la construction et l’aménagement de crèches

    Depuis un certain temps les étudiantes ont converti les amphithéâtres en yaar ou elles font du petit commerce et emmènent leurs bébés. Ce ne sont plus des salles de cours mais des yaars tout simplement. Les garçons non plus ne sont pas en reste. Or le savoir s’acquiert dans le silence et la quiétude. Pas dans le brouhaha des yaar. C’est une régression, une inversion des valeurs sociétales, une permissivité longtemps entretenue par les autorités même de l’université.
    Et il se trouvent un syndicat structuré pour défendre un tel désordre. Toujours dans les stratégies éculées d’affrontement qui n’a jamais résolu aucun problème étudiant, à défendre l’indéfendable ! Toujours en train de déverser des revendications, des lamentations comme si vous étiez les seuls enfants de la république. L’urgence du moment c’est la reconquête du territoire. S’il y a autant de problèmes à l’université, alors allez-vous enrôler dans les VDP pour la reconquête du territoire. Vous serez plus utiles au pays.
    C’est quand même étonnant qu’à l’université il arrive une épidémie de bébés surtout ces dernières années. Les étudiantes connaissent- elles les méthodes contraceptives ou pas ?
    Il faut proposer plutôt des solutions pratiques à vos camarades filles. Par exemple proposer des journées de sensibilisation sur le planning familial, l’adoption, la vulgarisation des méthodes contraceptives. Les services sociaux de l’université seront heureux de vous accompagner.

  • Le 13 mars 2023 à 08:25, par Wendmi En réponse à : Prise en charge des enfants des étudiantes à l’Université de Koudougou : LANEB plaide pour la construction et l’aménagement de crèches

    Est-ce qu’on est forcé de se prononcer obligatoirement sur cette note du président de l’université de Koudougou ? Si l’ANEB estimait que le manque de crèche pour la prise en charge des nourrissons d’étudiantes en était une préoccupation, pourquoi n’a-t-elle pas inscrit cela dans sa plate forme minimale ? Et, dire que la note interdit strictement aux étudiantes mères et toute personne accompagnée de nourrisson ne reflète pas le contenu de ladite note. Et pire, si la note doit exclure le maximum d’étudiants du système universitaire comme vous le dites, je pense que la jeunesse est en déperdition car cela signifierait que l’objectif premier des étudiants est la procréation et non les études.
    L’ANEB aurait gagné mieux en organisant une rencontre entres les étudiantes mères et les services de l’action sociale afin de mieux structurer les préoccupations et les réponses adéquates pour les soumettre aux autorités universitaires.

  • Le 13 mars 2023 à 10:52, par Just En réponse à : Prise en charge des enfants des étudiantes à l’Université de Koudougou : L’ANEB plaide pour la construction et l’aménagement de crèches

    En plus des salles de cours il faut penser aux crèches, vous ne trouvez pas qu’on demande trop à l’état ? Si c’est pas qu’on est dans un pays où c’est la vie de canard à savoir les enfants devant et les parents derrière, où est ce qu’on peut voir ça ? Chaque jour que DIEU fait, on assiste à des manifestations de la mauvaise éducation, de l’indiscipline et du manque de respect aux ainés. On ne considère pas la maternité comme un crime on dit simplement qu’on doit avoir un timing pour toute chose dans la vie. Objectivement, est ce que la maternité est compatible avec les études ? L’ANEB doit répondre à cette question. Nous devons être suffisamment responsables dans nos prises de position. On commence à encourager les étudiantes à faire des enfants pendant leur cursus et on va s’étonner après de la délinquance dans la rue ; quelqu’un qui a besoin d’éducation ne peut pas éduquer un enfant. L’ANEB doit quitter dans ça, ou on veux fonder un foyer ou on veut étudier. Les intérêts moraux et matériels d’une étudiante ne peuvent pas être mélangés avec les questions de maternité ; abordez des sujets où on peut vous aider.

  • Le 13 mars 2023 à 11:58, par Walaï En réponse à : Prise en charge des enfants des étudiantes à l’Université de Koudougou : L’ANEB plaide pour la construction et l’aménagement de crèches

    Une lutte déloyale est une lutte perdue d’avance.
    Quelle justesse et quelle légitimité il y a à exiger la construction de crèches dans l’enceinte d’un campus.
    En général le mot légitimité renvoie à un droit ; sur quel fondement juridique repose la légitimité de votre revendication aberrante ?
    Citer nous une seule université dans le monde entier, où il y a des crèches pour les étudiantes mère d’enfants ?
    Pourquoi le cas donc ne se pose qu’à l’université Norbert ZONGO uniquement ? Vous devriez plutôt avoir honte d’être un mauvais exemple au Burkina et dans le monde.
    Si on devait vous suivre dans vos délires, il faudrait aussi construire des crèches dans toutes les administrations, pour les femmes employées ayant des bébés.
    Faire un bébé ce n’est pas une obligation, mais un choix qu’il faut assumer personnellement.
    Au moment où on mobilise les efforts de la nation pour combattre le terrorisme et ses conséquences accablantes, vous, vous ne pensez égoïstement qu’à votre libido, en demandant aux autres de payer les incidences de votre irresponsabilité.
    Pour éviter la marginalisation et la stigmatisation tant décriées, on devrait plutôt fermer l’université, pour améliorer vos conditions de vie.

  • Le 13 mars 2023 à 12:07, par sabadokan En réponse à : Prise en charge des enfants des étudiantes à l’Université de Koudougou : L’ANEB plaide pour la construction et l’aménagement de crèches

    C’est l’administration qui a créé elle-même son problème. Elle ne devrait même pas accepter des nourrissons dans un amphithéâtre dont les pleurs ne pourront que gêner les autres étudiants. Construire une crèche n’est-ce pas encourager les jeunes étudiantes aux accouchements tout azimut ? Moi je trouve cette revendication farfelue. S’il n’est pas interdit d’être fille-mère, amener les nourrissons en classe est inacceptable. Ce n’est pas à l’Université seulement que les filles accouchent, il y a le secondaire aussi. A ce rythme, l’Etat serait obligé de construire des crèches dans tous les établissements secondaires et universités ? Vous deviez avoir honte de poser une telle revendication.

  • Le 13 mars 2023 à 14:35, par s En réponse à : Prise en charge des enfants des étudiantes à l’Université de Koudougou : L’ANEB plaide pour la construction et l’aménagement de crèches

    C’est l’occident qui a amené tout ça, la nature même a fait que la femme devrait rester au foyer s’occuper des travaux ménagères et on veut forcer.

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