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Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

Publié le dimanche 12 mars 2023 à 22h50min

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Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

Le pays est à la peine depuis huit ans face aux groupes armés terroristes qui cherchent le pouvoir. Notre pays est aujourd’hui en proie à d’énormes difficultés, parce qu’il n’arrive pas à assurer la sécurité de ses habitants (plus de 10 000 morts près de 2 000 000 de personnes déplacées internes). L’insécurité a entraîné deux coups d’Etat en un an. L’instabilité institutionnelle agit sur l’ensemble du corps social, politique et économique. Elle crée aussi une variation des stratégies de défense et de lutte contre nos ennemis.

Or les succès stratégiques s’obtiennent sur la durée. Si nous continuons avec les coups d’Etat incessants, nous changeons toujours de stratégie : c’est le perpétuel recommencement. Nous avons cru naïvement que les putschs militaires étaient la solution à cette guerre. Mais voilà un an que des militaires dirigent le pays et nous ne sommes pas sortis de l’ornière. N’est-il pas temps de réfléchir à des problèmes internes qui font aussi notre faiblesse ? Parmi ceux-ci, si on essayait d’éliminer le putschisme dans l’armée et les courants messianiques dans les partis politiques, l’opinion publique et la société civile ?

Sans verser dans le tropisme malien, prégnant aujourd’hui dans les sphères dirigeantes de notre pays, il faut signaler que la future constitution du Mali a déclaré le coup d’Etat comme un crime imprescriptible. Nous sommes tout à fait en accord avec cette partie du projet. Et dans notre pays, il serait bienvenu que l’armée, qui est la principale force capable de faire un coup d’Etat, refuse le coup d’Etat aujourd’hui et maintenant, sans attendre que cela soit gravé dans le marbre de la constitution.

Ce refus du coup d’Etat est une condition nécessaire à la victoire contre les multiples groupes terroristes, djihadistes et bandits armés coalisés contre notre pays. Pourquoi ? Laissons de côté l’opposition coups d’Etat, démocratie et observons calmement à l’aune de nos problèmes domestiques actuels et urgents quels sont les avantages et les inconvénients du coup d’Etat.

Pour qui habite Ouagadougou et passe parfois du côté de la nouvelle Présidence du Faso, l’ancienne Primature, il a comme certains éprouvé un malaise en ces lieux. Qu’est-ce à dire ? Que le centre du pouvoir, qui doit être protégé, sécurisé, se sent très menacé dans le centre du pays, dans sa capitale. Cela nuit à la sérénité du pouvoir et à la réponse qu’il peut donner à la menace nationale qu’est l’insécurité du pays. Si les désirs de captation illégale du pouvoir étaient bannis, inexistants dans l’armée, les préoccupations de protection anti putsch seraient réduites. Si les coups d’Etat sont absents dans l’armée, l’engagement des militaires est collectif, ils sont tous concernés par la guerre et leur participation est unanime, pleine et entière.

La lutte contre le terrorisme n’est pas l’affaire d’une junte, d’un groupe d’officiers, etc. Ce sont toutes les forces de défense et de sécurité qui réfléchissent, s’engagent et se battent ensemble comme un seul homme. S’il n’y a pas de coup d’Etat, le turning over des postes de direction militaire diminue. L’expérience guerrière des responsables augmente et ils apprennent de leurs erreurs. En valsant toujours les chefs, on court parfois le risque de répéter les mêmes erreurs.

Le coup d’Etat est une désobéissance, une révolte ouverte contre des ordres supérieurs, un acte séditieux et un complot. En temps de guerre, il affaiblit son camp. Cela ne veut pas dire que le pouvoir en place peut tout faire et n’importe quoi. C’est à lui de travailler à mériter la confiance et à réduire à néant par ses bonnes actions les oppositions. En acceptant par la tolérance, le respect, les opinions contraires, on fait du pays, une famille soudée.

Depuis le président Roch Marc Christian Kaboré, on parle de stratégie nationale de lutte contre le terrorisme, de politique nationale de sécurité et au dernier conseil des ministres du 10 mars 2023, on en était encore aux projets de loi et de décrets d’opérationnalisation.

L’arrêt des coups d’Etat peut aider à vaincre le terrorisme

Il faudrait que le pays en arrive en termes de défense et de sécurité à des constances intangibles qui ne dépendent pas du régime en place. Il doit y avoir un cœur de doctrine accepté par tous, qui crée la stabilité du système de sécurité. Pour qu’il n’y ait pas de coups d’Etat, il faut éliminer les causes de coups d’Etat, qui ne correspondent pas comme certains le pensent à l’élimination des potentiels putschistes. La pauvreté est une cause de coups d’Etat, parce que le putsch est un phénomène qui s’observe dans les pays les plus pauvres du monde.

Dans notre pays, les deux derniers coups d’Etat ont invoqué la mauvaise gestion de la crise sécuritaire pour prendre le pouvoir par la force. Donc le terrorisme est aussi une cause de coups d’Etat. Nous pensons que l’arrêt des coups d’Etat peut aider à lutter contre le terrorisme. Et pour cela, le pouvoir doit communiquer, mobiliser l’armée toutes les forces de défense et de sécurité, les volontaires pour la défense de la patrie, la population pour un changement qualitatif qui passe par la transparence, la bonne gouvernance, la participation citoyenne pour la victoire sur l’insécurité.

Il faut construire des piliers solides de confiance par la communication, l’écoute, l’exemplarité, au sein de toute la société, dans toutes ses composantes civiles, militaires, dans les secteurs sociaux et économiques pour la stabilité du pays. Ne pas écarter des professionnels compétents sur des a priori, nous ne gagnerons que si nous sommes unis, nous avons besoin de tous les bras et de toutes les intelligences, qui ont tous quelque chose de bon à apporter, et qu’il faut valoriser.

Au bilan, nous sommes à 10 coups d’Etat tentés et 9 réussis sans compter les complots déjoués. Nous sommes 3e ex-aequo avec le Ghana et la Sierra Leone selon le site de VOA https://projects.voanews.com/african-coups/french.html . Nous sommes devancés par le Burundi avec 11 tentatives et le Soudan avec 17 tentatives. Il faut remarquer que chez nous les coups d’Etat réussissent plus souvent que dans les autres pays africains. C’est l’une des faiblesses importantes de notre pays qui est accro aux coups d’Etat autant chez les civils que les militaires.

Beaucoup de gens ne croient pas à la capacité de mobiliser la population pour le changement. Ils ne voient le changement que par la médiation d’hommes d’exception, qui doivent se sacrifier pour le pays. C’est paradoxal pour un pays qui a réussi à chasser un dictateur qui a régné 27 ans par une insurrection populaire. Pourquoi la population a-t-elle perdu confiance en ses propres capacités en si peu de temps ?

Sana Guy
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 11 mars 2023 à 20:10, par Amadoum En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

    Mr Sana une fois de plus je m incline face a la qualité et la pertinence de votre analyse.
    Malheureusement je doute fort que les i.....utile comme dirait l autre puissent comprendre votre ecrit.Et le mal de l Afrique et de l Africain c est qu on est trop partisans et refusons toute contradiction comme vous avez si bien dit.
    * Sous la transition de 2015 des gens ont travaillés a ce villependé la transition et susciter un coup d etat.
    * Roch est arrivé un expert en intrigue avec la benediction de militaires tapis dans l ombre ont pourri la sutiation pour reussir leur coup. La suite on la connait.
    Les militaires ont mieux a faire que gerer le pouvoir politique.La politique fragilise l armee
    Il est plus que temps que les Burkinabé apprennent a s ecouter , se respecter et quitter les aprioris et proces d intention.

    • Le 13 mars 2023 à 11:09, par Maat En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

      Pourtant les militaires sont les seuls aujourd’hui a faire face a la menace terroriste et a la menace imperialistes ; on le voit bien. Seule les nostalgiques ont une autre lecture de la realité des faits. Il n’y aurait pas de coup d’etat militaires s’il n’y avait pas de coup d’etat civils.
      Apres tout les militaires sont des civil en tenus, s’ils sont bon pour mourir a la guerre alors ils ont le droit de gouverner aussi.
      Charles Degaule était un militaire et pourtant ce sont les gens de son pays qui crient matin midi soir qu’il faut chasser les militaires du pouvoir. et nous dictent leurs lois. L’Afrique n’a pas besoin de cette forme de democratie , elle possede la sienne bien avant la creation des états occidentaux. L’afrique a la MAATOCRATIE qui bien meilleure.

      • Le 15 mars 2023 à 12:19, par Bajazet En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

        @Maat
        Contre-vérités, mon cher Monsieur Maat ! De Gaulle était un civil depuis 1945, car militaire retraité c’est PAS MILITAIRE !
        Ceux qui attribuent à De Gaulle un quelconque coup d’état sont vraiment des ignorants à bac moins 5. Faut ouvrir un livre de temps en temps, chers frères...
        De Gaulle à toujours recouru à des votes légaux pour prendre ou garder le pouvoir.
        En 1958, il a été élu par le parlement, de façon parfaitement constitutionnelle.
        Ensuite, une modification par référendum de la constitution l’a fait se représenter au suffrage universel en 1965. Il a été réélu, mais après ballotage.
        Par ailleurs, De Gaulle a su être dur et brutal contre des maréchaux et généraux qui contestaient la décolonisation.

  • Le 11 mars 2023 à 20:16, par HUG En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

    Mr Guy Sana, qu’est ce qui favorise les coups d état ? C est le mensonge des présidents elus grâce a la largesse de leurs poches.On a chassé le dictateur en 2014 et les gens sont allés voter l apprenti du dictateur et on connaît la suite.Ici il suffit d avoir beaucoup d argent pour se faire élire pour ensuite voler les ressources maigres du pays.Les rapports récents de l audit de la présidence, de l assemblée nationale et de la primaire sont des exemples. palpables. Tant qu on ne gouvernera pas par l exemple, on aura toujours les hommes en tenue abandonnernles casernes pour ....

    • Le 13 mars 2023 à 10:25, par Vérité indiscutable En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

      Trop chouette l’expression : Tant qu’on ne gouvernera pas par l’exemple, on aura toujours les hommes en tenue abandonner les casernes pour ....
      Très intelligent complètement. Les gens pensent que gouverner ce pays est semblable à régner traditionnellement : chacun arrive, se taille la part du lion, met à l’aise ses parents et demi-parents, les belles familles etc. Et il faut circuler dans la rue pour voir leurs copines et copains narguer les forces de l’ordre : "Tu sais qui je suis ?" ; avec des coups de file qui arrivent de partout des ministères pour donner des injonctions aux policiers qui arrêtent leurs parents en infraction : "remettez-lui ses papiers" etc...
      Qu’il pleuve ou qu’il neige, il y aura des coups d’état. On refuse de réfléchir avec le cerveau dans ce pays. C’est dégueulasse !!!
      Tchrrrrrr

    • Le 13 mars 2023 à 10:39, par Viima En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

      Mr HUG, C’est pour cela les mandats sont limités. Si une gouvernance n’est saine, au prochain scrutin, que le peuple change de gouvernail. C’est pas à l’Armée d’intérrompre un régime sous ce falacieux prétexte. Une armée qui s’invite dans le politique ne peut en aucun cas agir avec neutralité. Des exemples sont légion.

  • Le 11 mars 2023 à 20:40, par À qui la faute ? En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

    Bel écrit ! Je suis d’accord avec vous et j’irai même plus loin. Chez nous ce sont mêmes les civils qui supportent les putschistes et après ils reviennent pleurer. Une pensée aux Madame Monique Kam et consorts aux partis communistes qui ont comploté avec les Sankara pour renverser JB, aux syndicats qui ont fait tomber Yameogo. On invite la brutalité et après on se plaint.
    Et pire quand ces gens-là arrivent il y a trop de clivages qui accentuent la désunion du pays.
    Je n’aimerais pas être à la place du 1er président qui arrivera après ce désordre et la réputation qu’on se paie.
    Bon courage à tous et bon règne aux propriétaires de la chose.

  • Le 11 mars 2023 à 22:03, par Passakziri En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

    Nous ne sommes pas à une decenie de la fin des coups d ’etats au Faso.
    Après le coup d’état le plus bête de l’histoire, nous croyions que pus jamais on ne verra plus de ca au Faso, jusqu’à ce que RMCK et son entourage par leur gestion hasardeuse nous fassent comprendre que nous étions au bord d’un nouveau putsch. Personnellement j’en étais concaincu depuis les campanes électorales superficielles bâclées par la classe politiqueet les militants où l’on a préféré faire dans la forme que dans le fond.Bref, malgré tout on espérait quant même.
    Anyway. Pour mettre fin aux coups d’états, il faudra contraindre légalement tout le monde à faire son travail.
    -  Les gouvernants- - À repondre de leurs manquements devant les juridictions ; prevoir une procédure de destitution du président en cas de manquements non corrigés aux dispositions de la constitution
    - Les juges suprêmes gardien de la constitution- à repondre de leurs manquements quand ils cautionnent les violations de la constitution que sont la consttution.
    -  Les détenteurs de la foce de feu publique à repondre de leurs abus que sont l’usage des armes du peuple à des fins personelles ( putschs)
    - Les citoyens zélés À repondre de leurs manquements en pénalisant toute incitation à la violation de la constitution ( appels à 3e mandats),incitations au putschs

    Enfin , il faudra reinstaurer la peine capitale au Faso pour un crime , et pour le seul : " La suspension de la constitution". Sans cela , n’importe quel perroquet peu se pointer à la radio e déclarer la consiuion caduque. Alors, ecrivons la plus belle des consitutions, elle restera inéfficace contre les putschs.

    Passakziri

  • Le 11 mars 2023 à 22:13, par Ac En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

    Regardez le Nigeria, 30 ans de boko haram, jamais un seul coup d’état. Ils savent que ce n’est pas la solution. Au contraire c’est plus de division dans la lutte contre le terrorisme

    • Le 13 mars 2023 à 11:25, par Atissabari En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

      30 ans c’est rien dans la vie d’un peuple. En 2022, il y’a eu un coup d’Etat en Allemagne ; il a certe echoué mais coup d’etat tout de meme. La haine de soit fait que quant c’est en Afrique on a tendance a amplifier les choses. Macron a été ouvertement menancé de coup d’etat par des generaux Français, on n’a pas vu un article Sana la dessus. Au Etats Unis, Donald Trunp a envoyer ses partisans prendre d’assaut le capitole ; nous avons tous vu les images qui ont fait le tour du monde ; cela s’appel un coup d’etat et des gens ont été jugé et condamné mais Sana trouve cela normale. Il fait un faux amalgame entre coups d’etats Africains et le terrorisme question de torpiller le vaillant Capitaine IB et le jetter a la vindicte populaire par un subterfuge. Du terrorisme il ’yen a eu en France comme celui du le Bataclan, Charlie Hebdo, etc. Aux USA l’attaque terroriste du 11 septembre de Ben Laden sont bien des indice qui montrent que le raisonnement de Sana et alambiqué et qu’il melange les Choux et les carottes.
      Nous allons continuer la liberation et l’hemancipation de l’Afrique n’en deplaise à certains.

      • Le 13 mars 2023 à 15:34, par Passakziri En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

        " En 2022, il y’a eu un coup d’Etat en Allemagne "
        Vous racontez votre vie. entre un groupe de plaisantins qui rêve de renserser les institutions et une tentative de coup d’état, il y’a des kilomètres , parce qu’il n’est pas envisageable comment des putschistes peuvent mettre des institutions solides comme l’armée, la police, et surtout les juges suprêmes au pas. Il faut aller dans nos républiques pour voir des gens que personne ne connaissait 48 h auparavant pouvoir forcer toute l’armée, la police, les institutions judiciaires à le suivre dans son aventure. Pour vous situer, la derniére tentative réelle de coup d’état a eu lieu en Turquie, mais là aussi les institutions n’ont pas suivi les aventuriers.

        Passakziri

      • Le 14 mars 2023 à 06:09, par Bajazet En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

        @Atissabari
        Ce pauvre Atissabari ne voit pas combien ses comparaisons avec des pays occidentaux sont délirantes !
        - Mettez-vous bien dans la tête que la terrible arriération du Burkina est due EN PREMIER à votre armée PUTSCHISTE et en second à l’incurie parasitaire et corrompue de votre administration. 57 ans de putschs, c’est des dégâts...
        - Et dites vous bien que le but caché d’un putschiste, c’est de S’ENRICHIR PERSONNELLEMENT... tout en camouflant son but secret dans un verbiage populiste.

  • Le 11 mars 2023 à 22:33, par vision En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

    Analyse superficielle de la réalité du Burkina. J’aimerais un jour vous rencontrer et peut-être que nos échanges vous permettront peut-être de voir les choses autrement, vraiment trop simpliste cette analyse.

  • Le 11 mars 2023 à 23:46, par Bob En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

    Et si on mettait en place une GOUVERNANCE VERTUEUSE ? N’est ce pas le vrai noeud du Problème ? Les militaires gouvernent depuis 1 an alors que nous sommes attaqués depuis 8 ans donc ils ne sont ni la cause, ni la solution au problème. Tant que nous aurons des gouvernements corrompus, apatrides et soumis à des puissances tutélaires, l’injustice, la misère et le pillage des ressources par une minorité politico bureaucratique soutenue par les coutumiers et religieux entrainera des réactions de désespoir et la guerre. Cette tribune est une tentative désespérée pour théoriser les vertus du RETOUR à l’ORDRE CONSTITUTIONNEL NORMAL une chimère qui n’a produit jusqu’à présent que l’ ENFER dans notre pays. Tant que notre démocratie de pacotille se résumera à des élections truqués au profit de groupes d’individus de peu de foi qui se baptisent pompeusement classe politique, aucun plan, aucune politique de sauvegarde de notre pays n’est possible. Personne n’applaudît le coup d’état comme moyen de dévolution du pouvoir, mais notre démocratie de façade était elle meilleure ? Blaise COMPAORE et Roch Marc Christian KABORE étaient ils soucieux de la cohésion et de l’efficacité de l’armée ? Tous ces généraux et colonels agglutinés à l’état major avaient ils la volonté de se battre ? Avaient ils une stratégie ? En 7 ans l’armée ne s’était pas mise en ordre de bataille et c’est ce que nous payons aujourd’hui. Même si la situation n’est pas encore sous contrôle, IB puisqu’il faut le nommer a su donner une autre dimension à notre lutte. Le coup d’État n’est pas une solution, mais un gouvernement de DEMON CRATES plus soucieux de leur confort et de leur fortune n’est assurément pas en mesure de gagner la guerre.

    • Le 12 mars 2023 à 21:37, par Vérité indiscutable En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

      Je suis si fier de lire ton commentaire en première position. Il y a des gens dont l’avantage personnel est au-dessus du bien commun. Le monsieur qui écrit ici, il suffit de bien analyser l’ensemble de ses écrits pour comprendre que le problème du Burkina est en grande partie dû à ceux qui pensent connaître... et qui nous plongent dans les situations les moins enviables.
      Mais on est si heureux de lire des commentaires comme celui de monsieur Bob. La droiture et la vérité existent toujours dans nos rangs et sont fondamentaux.
      Vous ne voulez plus de coup d’état ? Solution : Bonne Gouvernance.
      Ce n’est pas compliqué que ça !

  • Le 12 mars 2023 à 06:22, par Indjaba En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

    Il faudra absolument mettre fin à ces coups d’État car ils nous freinent le développement et nous rendent ridicules aux yeux du monde. Nous sommes d’autant plus ridicules que nous demandons à des pays voisins d’essayer des coups d’État pour espérer faire mal à la France. Les gens se moquent de nous et nous devons nous ressaisir. Pour mettre fin à ces coups il faut :
    1) Arrêter de calomnier nos anciens dirigeants de 1960 à maintenant en les insultant et en les traitant de vendus , d’apathrides et de traites parce que nous nous avons chassé la France en 2023. Continuer à les insulter ou à les faire insulter ne fait qu’entretenir la haine et l’envie de vengeance.
    2) Reconnaître le mérite des autres et essayer d’apporter des améliorations. Notre président actuel est un intellectuel et cela suppose que ses devanciers ont eu une politique d’éducation pour lui permettre d’aller à l’école. Il est militaire cela suppose que ses devanciers avaient une politique de défense d’où la création d’école militaires d’où il est sorti. Il a des bureaux , des routes et un logement. C’est la preuve qu’il y’a eut avant lui une politique de logement et d’infrastructures. Etc etc. On ne peut donc pas dire que les anciens politiciens n’ont rien foutu et qu’ils n’aimaient pas du tout le Burkina . Le PF actuel est venu trouver des acquis à tous les niveaux qui sont certes insuffisants mais il faut respecter les autres parce que tu ne sais pas dans quelle conditions et avec quelles contraintes ils ont bossé pour atteindre ces résultats.

    3) Appliquer la bonne gouvernance et respecter la parole donnée au peuple. Cela va des élections transparentes dans les délais convenus, de l’atteinte des objectifs fixés au départ en passant par la lutte contre la corruption.
    4) Faire la réconciliation sincère. Reconnaître
    et s’excuser qu’en tant que militaire, fonctionnaire, commerçant etc , on n’a pas toujours joué son rôle avec compétences, sincérité et bonne foi d’où la création d’un sentiment de boycott et de sabotage des régimes passés créant ainsi des conditions de fragilité et de l’échec des autres afin de réussir le coup et le faire applaudir.
    5) Rendre la justice plus efficace et moins corrompue et respecter l’état de droit. Etc etc.
    Plus jamais de coup d’État au Faso et que Dieu nous protège.

  • Le 12 mars 2023 à 06:43, par AHMED En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

    Mr SANA arrêtez de spéculer sur les coups d’état et cultivez la bonne gouvernance et le patriotisme. Que le développement du pays soit la priorité de tout un chacun. Tous les partis politiques sont des fonds de commerce. Que dites vous des centaines de partis politiques qui sont créés dans un pays à plus de 80% de la population analphabète ? Comment vous comprenez ces détournements de fonds publics ? SANKARA a fait un coup d’état mais 4ans de pouvoir valent mieux que les 27 ans de pouvoir de Blaise qui a subi une insurrection populaire. Pourquoi SANKARA est resté encré dans le cœur des Burkinabé. Savez vous que les dons d’argent à lui et sa femme sont reversés au trésor contrairement à des fonctionnaires et militaires milliardaires dans ce pays.

    • Le 12 mars 2023 à 14:17, par Adama Ilboudo En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

      Très longue vie à vous Ahmed car c’est de ces maux dont le pays soufre. Le Burkina Faso ne fait que rechercher la bonne semence pour être dans la tranquillité. Et si on doit passer par un coup d’état pour l’avoir, qu’il en soit ainsi. Je prends une analogie ; quand on déménage, parfois les conditions courantes ne plaisent pas. Déménager n’est pas simple du tout mais le plus souvent on se félicite de l’avoir fait. Merci pour votre réponse Ahmed. Que la frustration voit sa limite.

  • Le 12 mars 2023 à 06:53, par Didier En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

    Un bon coup d Etat vaut mieux qu un régime démocratique fantoche, incompétent qui n a aucun projet de société. Ce que la révolution a donné au Burkina Faso avec le CNR dans toutes les dimensions de la société et ce juste pendant 4 ans, les régimes démocratiques ne l ont pas fait pendant une trentaine d années.
    Ils n ont même pas pu conserver les acquis ! Notre système de scolarisation et ses valeurs ont été bafoués, nous avons perdu notre dignité,notre intégrité, notre honneur,notre patriotisme.
    Par la faute de la démocratie, la façon dont nous voyons et comprenons la démocratie.
    L essentiel n est pas la démocratie mais le contenu que nous y mettons. Tant que nous n allons pas la contextualiser en fonction de notre civilisation, notre culture nous passerons toujours à côté.
    L Occidental nous a bien compris. Il sait que nous ne pourrons jamais nous développer avec cette démocratie et comme c est son souhait on nous y plonge et comme nous sommes de bons negres, toujours incapables de réfléchir pour nous mêmes, c est toujours bon à prendre.
    Ceux qui refusent ce dictat et qui voient l échec de la démocratie tant qu elle sera sous cette forme savent qu elle ne pourra jamais être notre salut
    L essentiell n est pas tant de prôner la démocratie ou de refuser les coups d État. Trouvons avec un peu de réflexion la voie de notre salut

    • Le 13 mars 2023 à 10:31, par Vérité indiscutable En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

      J’apprécie parfaitement cette réflexion. Très belle et il nous faut des hommes comme ça. Sinon ce pays sera foutu avec les gens qui veulent abandonner notre sort entre les mains de gens élues sans vertus. Président élu sans vertu = catastrophe pour le pays et on n’ira nulle part avec ça !!!
      Qu’ils commencent par bien gouverner et ils verront que personne ne fera de coup d’état.

  • Le 12 mars 2023 à 08:09, par Ka En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

    ’’’’’’’’’’’’’Nous avons cru naïvement que les putschs militaires étaient la solution à cette guerre. Mais voilà un an que des militaires dirigent le pays et nous ne sommes pas sortis de l’ornière. N’est-il pas temps de réfléchir à des problèmes internes qui font aussi notre faiblesse ? Parmi ceux-ci, si on essayait d’éliminer le putschisme dans l’armée et les courants messianiques dans les partis politiques, l’opinion publique et la société civile ?’’’’’’’’’’’

    Oui Sana, il est temps que le peuple Burkinabé se reveille et dire a son armée de gueux que les coups d’Etats doivent cesser.
    Car, en regardant ces deux derniers coups d’états, ’’’le premier avec un Damiba menteur, et le deuxième avec un premier ministre qui se dit Malien et qui veut vendre notre patrie au régime illégitime du Mali et ses criminels violeurs du groupe Wagner Russe, au lieu de lutter et d’être avec le peuple pour que nous luttons ensembles et éradiquer nos frères déguisés en terroristes, c’est le silence radio que seulement lutter pour une fédération qui ne donnera rien en ce moment.

    Roch Kaboré voulait restructurer à fond l’armée après le drame d’Inata et autres, mais Damiba et Sidsoré ont été plus rapide en prenant le pouvoir, mais leur pouvoir de mensonge a massacré d’autres innocents dont certains de ses collaborateurs semblent rejeter a ne citer que le jeune Traoré qui les a dit de dégager.
    Oui Guy, les faux modèles militaires sont devenus trop nombreux dans notre pays, et il est temps que les putschs s’arrêtent. Depuis son accession à l’indépendance le 5 août 1960, le Burkina Faso, en 63 ans d’indépendance, a connu :

    4 Républiques, qui ont vacillé entre succession d’État d’exception et espoirs d’une réelle démocratisation de la société,
    10 chefs d’État dont un seul, Blaise Compaoré a cumulé 27 ans, seulement trois civils – Maurice Yaméogo, le premier Président, Michel Kafando, le président de la transition et Roch Kaboré, le premier président véritablement élu démocratiquement),
    un président assassiné (Thomas Sankara en 1987),
    deux soulèvements ou insurrections populaires (1966 et 2014),
    7 coups d’État (1974, 1980, 1982, 1983 et 1987, 2015, 2022),
    une seule passation de charge entre un président sortant et un entrant (en 2015), etc.

    Ce parcours, émaillé de tumultes témoigne de l’activisme débordant voir excessif des groupuscules politico-militaires pour la conquête, le contrôle et la gestion du pouvoir d’État, mais le plus souvent sans vision et sans projet politique réel.

    Cependant, même dans les moments les plus désespérés, le Burkina Faso a toujours su s’affirmer comme un modèle singulier d’une volonté collective de vivre libre et digne. Malheureusement ce modèle est en train d’être remis en cause par une culture politique de la prédation et de la patrimonialisation de l’État et de ses institutions.
    Depuis la fin de la révolution d’août 1983, le Burkina Faso s’est engagé dans un système de libéralisation sauvage au plan politique et économique qui a progressivement détruit les fondements de sa particularité de terre des hommes intègres.

    Héritière de toutes les luttes du peuple pour l’honneur et la dignité de la patrie, l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 a ravivé l’espoir et la volonté collective d’offrir à toutes les filles et fils du Burkina Faso, les meilleures conditions de vivre ensemble et en paix.
    Il est temps que le peuple Burkinabé fait savoir a son armée que ’’’’dans un état normalement constitué, le fait, pour un militaire, de s’emparer d’une arme pour se livrer à une activité autre que celle qui lui a été assignée par la hiérarchie est un acte d’insoumission caractérisée et passible a des plus hautes sanctions.’’’’

    La hiérarchie militaire et politique a fait l’erreur gravissime de tolérer une première fois ce gente d’agissement, et, pire encore, de faire semblant de céder aux revendications. Que notre armée sache que la discipline et l’intelligence qui sont, entre autres, des qualités d’un bon militaire, et doivent être mis en avant le sens de l’honneur, la probité, le professionnalisme et le comportement. Tout manquement doit être sanctionné selon la gravité des faits. Au sein de l’armée du Faso, tous reçoivent la même éducation. Oui Sana les putschs doivent cesser sinon, quelle image ces militaires donnent-ils du Burkina ? Un vrai soldat ne court pas après l’argent, ni le bien matériel : il doit être désintéressé et lutter pour son peuple.

    • Le 13 mars 2023 à 10:38, par Vérité indiscutable En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

      Quelle image les élus donnent-ils du Burkina Faso ? C’est ça la vraie question. S’ils continuent de gouverner le pays comme leur champ de maïs, il y aura toujours coups d’état ; c’est tellement élémentaire... que vous le voulez ou non.

  • Le 12 mars 2023 à 09:41, par Le prince En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

    Je partage partiellement votre analyse SANA GUY . Oui la pauvreté est une cause de coup d’état. Surtout celle de nos militaires au regard de leur agissement. Malgré leur rétribution par rapport à celles des civils. Chacun fait son coup d’état pour permettre à ces proches de capter la rente. Damiba à ouvert la porte avec ces promos. IB a justifié en partie son putsch en reprochant aux officiers supérieurs de s’être embourgeoises sous entendu que les officiers subalternes ne profitaient pas du partage de la rente. A leur tour maintenant avec la nomination des promos et pire des membres de famille . La reconquête du pays leur importe peu. D’ailleurs ont-ils l’aptitude pour cela ? Cependant la manipulation et l’imposture ne pourront pas prospérer.
    SANA GUY je voudrais également qu’il n’y ait plus de coups d’état. Mais tant que la cupidité régnera dans une partie de l’armée et des civils, c’est peine perdue.

  • Le 12 mars 2023 à 12:25, par Le Goupil33 En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

    Cela fait quand même un peu sourire que ceux qui veulent mettre fin aux coups d’état, en ont commis plusieurs et surtout le définissent comme un crime mais les leurs sont prescrits !

  • Le 12 mars 2023 à 13:14, par Citoyen LAMBDA En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

    Chapeau bas à ce valeureux journaliste GUY SANA qui a toujours le courage de poser les vrais problèmes, même si certains internautes de service vont le descendre en flammes . Les coups d’Etat ne peuvent jamais être une solution aux problèmes d’un pays . En réalité et en démocratie normale, un vrai militaire sert son pays ,se sacrifie pour son pays quelque soit le régime civil en place . Et si nous ne faisons pas attention ,outre le terrorisme ,si on continue avec cette spirale de coups d’Etat ,le BURKINA FASO tombera inévitablement un jour dans la désintégration totale ,voie de sa disparition . Imaginons seulement les conséquences qu’auraient eu sur le pays et en perte de vies humaines si les camps de DAMIBA et de IB s’étaient affrontés le 30 septembre ? Ce n’est pas parce que les autorités coutumières et religieuses ont pu juste éviter cet affrontement juste à temps qu’il faut penser qu’il en sera toujours ainsi . Les militaires ne peuvent pas continuer à prendre ce pays en otage et à se régler les comptes sur le dos du peuple . Leur place tous grades confondus c’est au front . Point barre .

  • Le 12 mars 2023 à 13:35, par WALY En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

    Rarement un propos aura été aussi éloigné de la réalité ! Entre 1987 et 2023, il s’est passé 35 ans sans coup d’État, or ce sont les 35 années les plus sombres de notre HISTOIRE. Plus soucieux de leur confort et celui de leur clan, Blaise COMPAORE et Roch Marc Christian KABORE ont transformé l’injustice, la corruption, le pillage des terres et des ressources, la dépravation des mœurs et des valeurs en système de gouvernance transformant les burkinabé en profiteurs lubriques mus uniquement par leurs intérêts égoïstes. Et c’est la raison pour laquelle des burkinabé approvisionnent, aident et soutiennent les terroristes qui nous attaquent. En réalité tout le monde est conscient que sans changement de paradigme l’avenir de ce pays est en pointillé et c’est pour cela qu’en désespoir de cause la majorité de la population soutient des COUPS d’ETAT à leur corps défendant. En 2015 naïvement et comme un seul homme ils s’étaient opposés au coup d’état, pour retomber dans les travers du pouvoir MPP. C’est ce qui explique le RETOUR des coups d’état. Il faut donc un VÉRITABLE changement de paradigme pour avancer. Ni vos lamentations, ni votre réconciliation, ni des tribunes truffées de contrevérités comme la présente ne sauveront votre désir ardent de revenir à votre VIE CONSTITUTIONNELLE NORMALE qui sonne pour la grande majorité des burkinabé comme un retour vers l’enfer. Il faut une REFONDATION, une autre constitution, d’autres mœurs et coutumes politiques et l’implication du plus grand nombre. Si nous mettons en place une gouvernance vertueuse, comme en 2015, le peuple empêchera tout coup d’état et cela lui est facile.

    • Le 13 mars 2023 à 10:42, par Vérité indiscutable En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

      Approvation complète !
      Voilà des idées qui peuvent sauver le pays.
      Au lieu de grater le ventre pour interdire les coups d’état, travaillons plutôt pour une GOUVERNANCE VERTUEUSE. C’est l’unique solution contre les coups d’état.

  • Le 12 mars 2023 à 18:09, par Marco En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

    Mettez fin aux causes des coups d’Etat et il n’y en aura plus. Le pays n’a pas vocation à être pillé par des bandits en bandes organisées appelées partis politiques

  • Le 12 mars 2023 à 19:34, par Ollo En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

    Arrêtons de débattre sur ces concepts creux de démocratie et cherchons des repères sérieux pour la gestion de nos pays. D’ailleurs, tout concept provenant des pays puissants est paramétré pour servir les intérêts de ces derniers et non nos intérêts. Si demain ils décident que l’idiocratie est meilleure à la démocratie, vous verrez les pays africains se déchirer en quatre pour expliquer le bien-fondé de ce nouveau concept et mettre leurs populations au pas.
    Pour ce qui est des coups d’Etat, à qui la faute ? Sans les cautionner, vous verrez que le régime de Rock Marc Christian Kaboré était la solution miracle pour le Burkina pour en finir avec les coups d’Etats. Si ce régime avait tiré leçon des dérives des régimes antérieurs, on devrait lui reprocher d’être plutôt excessif en matière de gestion vertueuse du pays, histoire pour les civils de prendre leur revanche sur les régimes militaires en leur montrant qu’ils sont aussi capables de diriger un pays. Mais qu’est-ce que ce régime a donné de voir hormis la question sécuritaire ? A la vérité, les gens s’intéressent peu au type de régime, ils veulent des gens qui se soucient de leur honneur, leur dignité et l’ intérêt supérieur de la nation comme l’a fait Thomas Sankara.

  • Le 12 mars 2023 à 19:37, par boss En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

    Tant que la gouvernance est vertueuse, le coup d’Etat échouera de lui-même. C’est pas curieux que le même peuple qui a refusé le coup d’Etat de Diendéré accepte celui de Damiba, se retracte et accepte encore celui de Traoré ? Tentons d’analyser cela. Le pouvoir appartenant bien au peuple, la solution aux coups d’Etat pourrait venir des conclusions de cette analyse...

  • Le 12 mars 2023 à 19:46, par Sidwaya Srabouri En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

    Quelques passages inexacts relevés dans l’article :

    1- "S’il n’y a pas de coup d’Etat, le turning over des postes de direction militaire diminue". c’est inexact parce qu’en 6 ans de présidence continue, le MPP démocratiquement élu a changé 4 fois le CEMGA. Passons sous silence les autres chefs militaires tels que le chef de l’armée de terre et celui de la gendarmerie.

    2- "Si les coups d’Etat sont absents dans l’armée, l’engagement des militaires est collectif, ils sont tous concernés par la guerre et leur participation est unanime, pleine et entière". Sur quoi se fonde cette affirmation ? ce n’est sans doute pas sur le non ravitaillement des gendarmes d’INATA ? passons encore sous silence les autres faits qui témoignent du peu d’engagement des militaires dans la guerre sous le pouvoir démocratique du MPP.

    3-"Nous avons cru naïvement que les putschs militaires étaient la solution à cette guerre. Mais voilà un an que des militaires dirigent le pays et nous ne sommes pas sortis de l’ornière". Moi je dirais que la naïveté serait plutôt de croire que nous pourrions sortir de l’ornière en un an alors que nous y sommes rentrés lentement mais surement en 6 ans. Ensuite on peut certes dire que nous ne sommes pas sortis de l’ornière mais il faut reconnaître qu’aujourd’hui nous affirmons haut et fort que nous allons sortir de l’ornière et nous posons des actes forts dans ce sens. Avant nous passions le temps à accuser des personnes d’être responsable de ce qui nous arrive. Fondées ou non ces accusations ne nous auraient jamais sortis de l’ornière.

    Un passage exact et indiscutable : "Pour qu’il n’y ait pas de coups d’Etat, il faut éliminer les causes de coups d’Etat" Oui c’est la seule solution aux coup d’état. Ce n’est surtout pas l’inscription dans la constitution que le coup d’état est un crime imprescriptible ; ça serait naïf de croire à l’efficacité une telle disposition dans une constitution.

    Exemple de pays qui est ce qu’il est aujourd’hui parce qu’il a connu des coups d’état : n’allons pas chercher plus loin que chez nos ancêtres les gaulois aux yeux bleus : oui Napoléon a fait un coup d’état et c’est la gouvernance mise en place à la faveur de ce coup de force qui a transformé qualitativement la France ; Charles DeGaule a fait un coup d’état et c’est ce coup d’état qui a permis à la France de sortir rapidement de l’abîme dans laquelle la guerre mondiale l’a plongée. Du reste le NON de Charles DeGaule le 18 juin au pouvoir en place et appelant les Français à poursuivre la guerre n’est ni plus ni moins qu’un coup d’état et c’est à partir de ce fameux NON que la résistance à l’occupant allemand s’est organisée dans le monde et à l’intérieur de la France.

    Ceci dit ne faisons pas l’apologie des élections ou des coups d’état. Faisons l’apologie des gouvernances vertueuses d’où qu’elles viennent, des urnes ou des casernes !!!

  • Le 13 mars 2023 à 07:56, par Militaires assoiffés de pouvoir En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

    Il y a eu crise sanitaire COVID-19, les médecins et autres agents de santé n’ont pas exigé le pouvoir politique pour gérer la crise.
    Il y a crise scolaire, les professeurs, les instituteurs et autres n’ont pas exigé le pouvoir politique pour gérer la crise.
    Au Sénégal, il y a eu l’affaire SONKO les militaires là-bas n’ont pas fait coup d’Etat pour gérer la crise.
    Aux USA, il y a le 11 septembre 2001 et tout recemment l’occupation du Capitol mais les militaires là-bas n’ont pas fait coup d’Etat pour juguler la crise.
    Au Faso, nos militaires sont des assoiffés de pouvoir politique, point barre. Tout militaire qui arrive au pouvoir par les armes n’a pas droit aux avantages dûs aux anciens Chefs d’Etat. Tôt ou tard il doit être jugé. Tout militaire qui lorgne le pouvoir politique doit demander disponibilité, battre campagne comme les autres, c’est aussi simple que ça. D’ailleurs aucune entité de doit posseder plus d’un pouvoir ; le pouvoir militaire aux militaires, le pouvoir judiciaire aux juges, le pouvoir politique aux politiciens, le pouvoir legislatif aux députés, point barre. C’est quoi ça, cette folie, cette boulimie de pouvoir politique des militaires ?
    Signé : L’Etalon trés Enragé contre ces militaires assoiffés

    • Le 13 mars 2023 à 18:11, par humilite En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

      Vous accusez les militaires.
      Pourtant les cuvils sont toujours les premiers a :
      - demander (souvent publiquement meme ) que l’armer prenne ses responsabilités.
      - A declarer leur soutien aux militaires lorsqu’il ya coup d’etats.
      - se dire disponible a travailler avec les militaires ( quand ya coups d’etats beaucoup preparent leurs plus beaux coatumes dans l’espoir d’avoir des nominations )
      To summarize, les coups d’etats militaires ne sont pas purement militaires. Les civils interviennent a tous les niveaux pas seulement comme complices...

  • Le 13 mars 2023 à 08:39, par PIONG YANG En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

    Merci pour votre écrit digne d’intérêt. C’est intelligent ce que votre analyse. Mais ils sont combien à pouvoir comprendre la pertinence actuellement ? Une infime minorité. Blaise COMPAORE a miné le pays par son armée et ses politiciens avides. Comme le dit l’autre, l’armée burkinabè est un parti politique armé et financé par les fonds publiques, qui milite pour ses intérêts d’abord. Et non pour l’intérêt supérieur de la nation. Et cette armée, qui en réalité est une menace pour la gestion du pouvoir, ne favorise en rien la démocratie. La seule force qui nous fait tenir s’appelle la gendarmerie nationale. Mes respects à ce corps.

  • Le 13 mars 2023 à 10:45, par Viima En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

    Nous n’avons pas d’Armées. On a que des milices armées. Une armée aussi irrépublicaine, il suffit qu’un régime tente une réforme même pour le bien du peuple et ces fous qui ressemblent plus à des milices soulèvent leur armes tant que ca ne leur plait pas. Et puis, ils sont à la Présidence pour faire quoi ? L’armée n’a pas vocation à protéger les institutions républicaines. Soit c’est la Police, soit c’est la Gendarmerie. Tant qu’ils sont à la Présidence, les Coups d’Etat ne finiront jamais. Notre armée est formée rien que pour cela. Rien d’autre.

  • Le 13 mars 2023 à 12:10, par Legis En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

    La fins des coups d’État au BF suppose une gouvernance vertueuse avec des dirigeants vraiment responsables et patriotes, capables du sacrifice ultime, capables de rejeter cette démocratie électoraliste à l’exemple celle des régimes précédents qui , pour assurer leur confiscation et gestion sans partage du pouvoir, ont instauré une prédation généralisée des ressources financières et matérielles du pays, aux fins d’entretenir le népotisme, l’impunité, le régionalisme, le clientélisme, la médiocrité, la vassalisation de la justice, le déni permanent de la réalité, la diversion des consciences et l’insouciance de l’Autorité face aux préoccupations de la population en matière de santé, de sécurité, du foncier, d’éducation, de nourriture, etc.
    Seulement, l’impatience fébrile dont fait preuve une bonne partie de la classe politique actuelle, plus préoccupée du retour de sa démocratie de façade que du recouvrement du territoire national, laisse très dubitatif quant à sa capacité à se réinventer pour un Burkina nouveau engagé sur la voie d’un développement souverainiste endogène et décomplexé , suivant une expérience de démocratie économique et sociale prenant appui pour une fois sur les projets de sociétés proposés par des illustres fils de ce pays tels que Joseph Ki- Zerbo, Thomas Sankara, Laurent Bado.

  • Le 13 mars 2023 à 12:24, par SIDNABA En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

    Bravo Mr SANA pour ton analyse pertinente. Aussi, je voudrais joindre ma voix à la tienne pour demander l’inscription de la non acceptation des coups d’Etats dans la constitution. En terme clair, tout coup d’Etat ne doit aucunement autoriser les auteurs à diriger notre pays. Mieux, il faut l’inscrire comme un crime et les auteurs doivent être pendus ou fusiller publiquement à la place de la Nation pour obliger cette stupide façon de prendre le pouvoir pour nous diriger. Les coups d’Etats retardent sérieusement le développement de notre pays car c’est des pouvoirs dictatoriaux non désignés par les populations souveraines qui doivent déléguer leur pouvoir aux hommes élus. Merci pour avoir ouvert ce débat et j’invite à l’occasion les juristes et constitutionalistes à se pencher sur ce problème.

    • Le 13 mars 2023 à 14:47, par AMADOU En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

      SIDNABA le problème ce n’est pas les coups d’état mais la mauvaise gestion. Vous savez que les partis politiques sont des fonds de commerce.. Ils font des investissements pour être au pouvoir et faire des détournements . Il faut revoir la constitution. SANKARA reversait tous les dons d’argent au trésor. Blaise le savait. A t’il reversé un sous au trésor ? On a fait tuer SANKARA pour se sucrer et devenir des milliardaires. On peut lutter contre les coups d’état mais on ne peut rien contre les insurrections. Il faut une bonne gestion du pouvoir

  • Le 13 mars 2023 à 16:02, par HA En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

    M. Sana, je suis d’accord avec vous. Les coups d’états doivent cessez dans notre pays et ils seront sources de guerre civile à l’avenir. Et même pour notre image et notre fierté c’est vilain de voir des officiels burkinabè en tenues militaires rencontrés d’autres officiels civils. C’est vraiment vilain pour l’image et la fierté de notre pays. Aussi nos militaires malgré le fait que certains sont des éléments rationnels de notre société manquent cruellement d’humilité pour travailler cohesivement avec un gouvernement civile quand le pays traverse des turbulences. Le modèle terroriste est le premier facteur des coups d’état et ce sont les communistes burkinabè qui sont instigateurs de ces coups d’état. Ils sont friands de dictatures au lieu de modèle démocratique plus exigeant. Avec un pouvoir à légitimité élevée, la pauvreté ne devrait pas être sources de coups d’état.

  • Le 13 mars 2023 à 20:24, par chasseur d’insurrescrocs En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

    Cher Sidnaba, et que fait-on des coups d’état civils genre 30 et 31 octobre 2014 ? Toute cette horde de pyromanes qui a déferlé pendant ces deux jours, n’aurait-il pas été plus judicieux de les canaliser vers les urnes ? Après le coup d’état d’octobre 2014, aucun régime ne sera à l’abri d’un coup d’état qu’il soit civil ou militaire, aucun régime !!!
    La démocratie sous BC était certes imparfaite, mais fallait-il instaurer le chaos pour arriver au changement (un peu comme en Lybie) ?
    Je le répète, les insurrescrocs des 30 et 31 octobre 2014 ont précipité ce beau pays dans les abîmes de la désintégration et de la misère.
    Mille fois honte à eux !!!

  • Le 14 mars 2023 à 09:23, par SIDNABA En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

    Internaute "chasseur d’insurrescrocs", l’insurrection des 30 et 31 Octobre 2014 pour moi ne constitue pas un coup d’Etat car il s’agit du cas d’un homme qui a voulu confisquer le pouvoir à vie pour lui et son clan. Par contre le coup d’Etat stupide à la limite idiot de DAMIBA est un vrai gâchis pour le pays car comme on l’a vu à l’œuvre, il n’arrive même pas à la cheville du Président élu Mr Rock Kaboré. Un tonneau vide qui a porté un coup fatale à notre démocratie et notre cohésion sociale et au coup d’Etat de IB il fuit sans honte le pays pour aller s’installer au Togo et continuer de faire du bruit en bon tonneau vide. Il faut vraiment interdire les coups d’Etats au Burkina et ne pas permettre à tout putschiste de nous gouverner et piller nos maigres ressources pour lui et sa famille. A bon entendeur, salut.

    • Le 15 mars 2023 à 12:45, par kenfo En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

      Comme arme dissuasive et menace ouverte pour la bonne gouvernance et contre l’arrogance des politiques, je ne suis pas 100% contre les coups d’états ; sans coup d’état, nous n’aurions pas eu la révélations concrète d’un certain Thomas Sankara, l’ICONE des ICONES. Le vrai problème, c’est la désunion de l’armée. Quand l’armée fait un coup d’état à l’armée, c’est le pire des pires. C’est cela qu’il faut cesser. Sinon, quand dans une nation la chienlit devient dominant, il n’y que l’armée UNIE pour relever les défis. Autrement dit, comme arme dissuasive, il faut garder la possibilité de son utilisation.

      Comme les Situation sont si complexes, ll y a des bons cou d’état, et des mauvais coup d’état. dém(on)cratie... quand tu nous tiens !!

      Kenfo

  • Le 15 mars 2023 à 11:51, par jan jan En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

    Vraiment monsieur Sana, amener des sujets qui sont positifs pour le pays et non des sujets pour divertir le lecteur.

  • Le 15 mars 2023 à 12:52, par kenfo En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

    @jan jan, mr Jan jan, si un verre de bière dosée a 2% vous saoule, cela n’est pas le cas pour tout le monde. Merci de laisser donc Mr SANA Guy tranquille dans ses réflexions constructives et riches. Nous on aime ça, sans vous interdire de ne pas tout comprendre.
    Kenfo

  • Le 15 mars 2023 à 14:25, par Dibi En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

    La médiocrité intellectuelle ne met personne à l’abri de productions écrites sans intérêts !
    A moins d’avoir la puissance d’un démiurge omniscient et omnipotent, ce que même Dieu ne peut, le cours de l’histoire sociale et politique des peuples est irréversible et agi par une dynamique multifactorielle ?
    Karl Marx, Engels, Lénine, Mao…, tous les grands penseurs révolutionnaires résument cette dynamique multifactorielle par : La lutte des classes ! C’est elle, le principal moteur de l’Histoire !
    Les coups d’Etat sont un aspect ou des moments de cette lutte des classes, même quand les acteurs n’en ont pas conscience !
    En ce sens les coups d’Etat font partie de l’histoire politiques des peuples et plusieurs facteurs les appellent : ce sont les contradictions internes sociales de classes, la médiocrité des régimes institués par l’élection bourgeoise compradore ou par l’intronisation féodale-ethno-dynastique, les contradictions au sein des classes dominantes politiques, intellectuelles ou religieuses, les crises économiques majeures, et le poids des dominations extérieures et intérêts impérialistes, comme c’est souvent le cas en Afrique dans l’ère d’influence franco-occidentale ! Toutes choses que des secteurs entiers sociaux du compradorat politique, intellectuel néocolonialiste, par idéalisme réactionnaire et intérêts de classes peinent à comprendre. Leur vision ahistorique et d’accaparement naturel et idéalisé de l’Etat par l’élection au moyen de la fortune, de la naissance, de l’héritage et des connections-connivences réseautiques occultes de type maçonique, les empêchent de concevoir la diversité même violente et parfois salvatrice de la prise du pouvoir par le coup d’Etat de révolution nationale de souveraineté populaire !
    Voilà pourquoi, pour comprendre l’Histoire, il faut partir d’elle et non de l’idéalisme intellectuel et formel bourgeois ! Il faut donc partir de la lutte des classes qui traverse nos sociétés et à partir de leur insertion néocoloniale dans l’histoire globale, et non de considérations ethniques bidon et ultraréactionnaires !
    Ce sont ces seuls facteurs qui permettent de comprendre l’évolution de nos sociétés et du Monde !
    La volonté fétichiste de raclures et de médiocres politiques et intellectuels au sein de nos institutions n’y peut rien !
    Le moteur de l’Histoire est là et non la magie ou un quelconque fétichisme de majorité ethnocentriste ! Tous les coups d’Etat au Burkina-Faso et ailleurs en Afrique ou dans le même monde répondent aux dynamiques de ce moteur de l’Histoire !
    C’est là, une donnée élémentaire que les médiocres du compradorat ethnocentré et ethno-féodalisé et autres vendus à la réaction impérialiste et françafricaine-CEDEAO -Bases militaires étrangères-Franc CFA et ONG stipendiées peinent à comprendre !
    Na an lara, an sara !
    La patrie ou la mort !

    • Le 16 mars 2023 à 11:21, par HA En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

      M. Didi, le modèle communiste de conquête de pouvoir est un modèle terroriste et de violence. Je fais la part des choses entre d’une part la description de la société bourgeoise dans les années 1848 et 1867 par K. Marx et F. Engel juste après les révolutions bourgeoises en Europe et d’autres part la lutte politique des communistes pour la conquête du pouvoir qu’ils appellent "luttes des classes" (ce que tu appelles dynamique multifactorielle) dont le but ultime est la suppression du système de salariat tel que nous le connaissons aujourd’hui. Le modèle communiste de conquête de pouvoir prône directement ou indirectement les coups d’état que tu dis étant un aspect de "lutte de classe". Ces coups d’état doivent cesser justement.

    • Le 16 mars 2023 à 11:34, par pfff En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

      "La médiocrité intellectuelle ne met personne à l’abri de productions écrites sans intérêts !"
      ... En effet, mais il était superflu de nous le démontrer par l’exemple.
      .
      « ... Lénine, Mao »
      Belles références. Notez que ça va être compliqué d’appliquer leur politique au BF car il n’y a pas assez d’habitants à massacrer.
      .
      « Blabla " franco-occidentale", » 
      outre que Marx et Engels était occidentaux, c’est du Poutine pur jus ça, pas de surprise.

    • Le 16 mars 2023 à 13:36, par HA En réponse à : Burkina : Et si on mettait fin aux coups d’Etat ?

      M. Didi, le modèle communiste de conquête de pouvoir est un modèle terroriste et de violence. Je fais la part des choses entre d’une part la description de la société bourgeoise dans les années 1848 et 1867 par K. Marx et F. Engel juste après les révolutions bourgeoises en Europe et d’autres part la lutte politique des communistes pour la conquête du pouvoir qu’ils appellent "luttes des classes" (ce que tu appelles dynamique multifactorielle) dont le but ultime est la suppression du système de salariat tel que nous le connaissons aujourd’hui.

      Voici un peu la dynamique d’insurrection dans une société d’un point de vue pragmatique qu’elle soit bolchevique russe ou maoiste chinois

      Description à l’aide du modèle dynamique de système : tous les groupes de population sont stockés dans quatre stocks : « Partisans du gouvernement », « Dissidents », « Insurgés », « Insurgés destitués »
      Les flux entrants de naissances sont la variable « Naissance » qui contient un nombre changeant dynamiquement de personnes entrant dans le groupe « Partisans du gouvernement » par unité de temps. Les flux entre les groupes sont les variables « Devenir dissidents », « Recrutements des Insurgé » et « Éliminer des insurgés ». Un processus de relaxation par le gouvernement à travers un dialogue avec les Dissidents est le « Taux d’apaisement » (cela peut aussi être vu comme le processus de réconciliation dans la société où la réconciliation nationale étant le plus haut degré d’apaisement). Chacun de ces flux contient une équation (nombres évoluant dynamiquement par année) définissant le taux correspondant. Les messages générés par les insurgés actifs sont stockés dans ce que l’on appelle « Intensité perçue des messages anti-régime ». Ce stock représente un tampon entre les insurgés et le Réseau social ou « Recruter à travers le réseau social ».

      (Une parenthèse ici : Pour les communistes les partisans du gouvernement peuvent être fractionnés en classe selon que l’on possède ou non les moyens de production dans le jeu économique : les ouvriers, les paysans, les petits commerçants, les fonctionnaires de l’état, les étudiants et les orphelins constituent une classe distincte de la bourgeoisie donc il faudra mobiliser comme dissidents et insurgés pour la révolution avec usage des tactiques Salami de corruption (réduction de légitimité par increment du régime ou par grand saut avec des assassinats))

      En résumé partiel, la population est divisée en quatre groupes : partisans du gouvernement, dissidents, insurgés et insurgés destitués. Les dissidents et les insurgés actifs communiquent avec les partisans du gouvernement à travers le réseau social qui recrutent des personnes pour devenir dissidents. Il y a aussi un processus de relaxation des dissidents opéré par le gouvernement : tous les dissidents ne deviennent pas nécessairement des insurgés : une fraction du groupe dissident est apaisée par le gouvernement et revient au soutien de la population. La partie restante des dissidents finit par devenir des insurgés. Le gouvernement essaie de réduire la taille du groupe d’insurgés. La force des efforts dépend des ressources allouées et est proportionnelle à la taille du groupe d’insurgés.

      Chaque agent dans le stock des groupes de partisans du gouvernement, dissidents et insurgés est caractérisé par un identifiant (id numérique ou numéro d’assurance sociale), un statut actuel (actif ou inactif), stock de connaissances selon que l’on est proto-agent ou full agents etc. Les Dissidents et les Insurgés actifs et leur fraction agissent sur les « Opposants au régime » (Syndicats, OSC, et partis politiques) influençant ainsi sur les « Intensités des incidents » à travers « Intensités de protestations » (grèves), « Intensités des incidents violents » (attaques terroristes) et la « Force Relative des incidents violents » (Question : quels sont les différents types d’incidents violents (naturels ou non) répertoriés dans la société et comment cela peut contribuer à la radicalisation des jeunes ou non ? Les orphelins étant le groupe les plus vulnérables et les plus mobilisables facilement. Pourquoi le gros du troupe de l’armée rouge bolchevique était constitué des orphelins ?). L’Effet des Incidents sur les Messages Anti-Régimes est particulièrement sensible aux types d’incidents et leur intensité observée dans la société. Les Insurgés et les Dissidents avec le stock tampon de Messages Anti Régime perçus (tactiques Salami de corruption) influence sur la « Propension à être recruté » à travers le Réseau Social alors que « Effort du Regime économique et social » tend à réduire cette influence dans le sens contraire (Quel type de Régime Economique et Social en tenant compte de la complexité de l’économie en général (mots clés : besoins, biens et services, ressources, rareté, production, distribution et consommation) qui puisse soustraire les populations de l’influence des Insurgés et Dissidents à travers le réseau social ?). Pour les communistes le Régime économique et social est le Régime socialisant où ils prétendent que cela supprimerait les antagonismes de classe alors que c’est tout simplement une haine gratuite contre le système libéral de production.

      Avec un tel modèle, les coups d’état se justifient aisément avec le plus grand coup d’état étant ce qu’ils appellent "révolution" avec ses conséquences sur les droits humains. Ce coup d’état ne mobilise pas seulement des hommes en tenues militaires mais aussi des civils provenant de tous les horizons.

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