8-mars 2023 : A Dédougou, des femmes syndicalistes s’interrogent sur la nature de la guerre et la situation de leurs compatriotes déplacés
Les femmes des organisations syndicales et de la société civile tels le SYNTSHA, la F-SYNTER, l’ODJ et la CGT-B ont commémoré, ce 8 mars 2023 à Dédougou, la journée mondiale de la femme autour d’une conférence publique. Du 1er au 7 mars, ces militantes ont aussi réalisé des campagnes de dépistage du cancer du col de l’utérus et du sein au profit des femmes de la ville de Dédougou.
Les cellules féminines des sections provinciales du Mouhoun de la F-SYNTER, du SYNTSHA, de la CGT-B et de l’ODJ se sont retrouvées à l’occasion de la commémoration de la journée du 8 mars 2023. Ces femmes ont choisi de se pencher sur la situation de la femme déplacée interne et d’avoir une bonne compréhension de la guerre qui se déroule sur le sol burkinabé. D’où la proposition du thème, « Historique du 8 mars et sa commémoration dans un contexte de guerre civile réactionnaire ; situation des femmes déplacées internes : état des lieux et perspectives », pour servir de boussole dans les échanges.
- Participantes et participants à la conférence
Membre du Mouvement burkinabé des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), le conférencier du jour Brahima Diabaté a souligné, d’entrée de jeu, que « tous les indicateurs montrent que le Burkina Faso est à la croisée des chemins, donc à un tournant politique majeur ». Pour lui, cette situation est la conséquence de la domination du pays des hommes intègres par des puissances prédatrices de ressources naturelles et économiques avec la complicité des dirigeants qui se sont succédé à la tête de l’Etat de 1960 à nos jours.
- Pour Brahima Diabaté, à défaut de pouvoir sécuriser les populations dans leurs localités d’origine, l’Etat doit garantir les moyens de leur prise en charge dans les zones d’accueil
Caractérisant la guerre à laquelle le pays est confronté depuis près d’une décennie, Brahima Diabaté a jugé qu’elle est simplement civile et réactionnaire. « La guerre est civile car une partie de la population a pris des armes afin de combattre pour des objectifs politiques », dit-il. Elle est réactionnaire parce « qu’elle a été imposée à notre peuple par l’impérialisme et ses valets locaux au seul motif d’accentuer le pillage des richesses nationales et poursuivre la domination de notre peuple. Il ne s’agit pas d’une guerre qui profite à notre peuple, c’est une guerre injuste, inutile et contre-révolutionnaire, elle est d’essence réactionnaire. Produit et instrument de l’impérialisme notamment français, la guerre civile réactionnaire sert à imposer la terreur blanche à notre peuple ; elle vise surtout à liquider l’essor révolutionnaire dans notre pays », s’est convaincu le militant des droits de l’homme.
- Fati Ouédraogo, responsable de la cellule féminine de la section provinciale SYNTSHA du Mouhoun
La femme déplacée meurt de faim
A en croire le conférencier, la situation de la femme déplacée interne, dans cet état de guerre, est caractérisée entre autres de faim, de précarité d’abri, d’errance et de servitude. C’est pourquoi il pense qu’il est nécessaire de se souvenir de l’historique de la date du 8 mars et son importance dans la libération des nations sous exploitation capitaliste et impérialiste y compris celle de la femme, qu’elle soit déplacée ou non. « Le 8 mars matérialise la détermination et la combativité des femmes contre le système capitaliste, pour un travail décent et pour de meilleures conditions de vie », a rappelé le tribun de la circonstance.
- Le dépistage est précédé d’une séance de sensibilisation et d’informations sur le cancer du col de l’utérus et de sein
Cette conférence publique a eu pour objectif de sensibiliser, de fraterniser et de se solidariser avec des femmes déplacées internes, a soutenu la responsable de la cellule féminine de la section provinciale SYNTSHA du Mouhoun, Fati Ouédraogo. Elle a par ailleurs noté que dans le cadre de la commémoration de la journée, des campagnes de dépistage du cancer du col de l’utérus et du sein ont été initiées dans plusieurs centres de santé de la ville de Dédougou, du 1er au 7 mars 2023. A l’occasion, plus de 500 femmes ont été sensibilisées et dépistées en la matière, a informé Fati Ouédraogo.
Yacouba SAMA
Vos commentaires
1. Le 9 mars 2023 à 15:58, par Citoyen ordinaire En réponse à : 8 mars 2023 : A Dédougou, des femmes syndicalistes s’interrogent sur la nature de la guerre et la situation de leurs compatriotes déplacés
"A Dédougou, des femmes syndicalistes s’interrogent sur la nature de la guerre et la situation de leurs compatriotes déplacés " Franchement, cet alignement de mots comme titre d’une article me peine énormément ! A ce stade, on a encore des intellectuels sensés servir de lumière et de boussole pour les masses illettrées qui se posent ce genre de question ? On est pas sorti de l’auberge ! Le terrorisme a vraiment de beau jour devant lui ! Espérons que c’est le journaliste qui a proposé le titre de l’article qui ne vole pas haut et si c’est le cas, il est préférable qu’il s’abstienne de pondre des inepties de ce genre !
2. Le 9 mars 2023 à 19:40, par Souk En réponse à : 8 mars 2023 : A Dédougou, des femmes syndicalistes s’interrogent sur la nature de la guerre et la situation de leurs compatriotes déplacés
Curieux. C’est un homme qui s’exprime pour parler des femmes. Il profite de l’occasion, c’est tout.