Quand on fait des progrès dans l’arbitrage, cela ne passe pas inaperçu à la CAF, dont le siège est au pays des Pharaons. Pour cette 25e édition, Lassina Paré et son frère jumeau, Losseni, sont de la fête grâce aux bonnes notes qu’ils ont obtenues lors de leurs différentes sorties en campagnes africaines.

Vendredi dernier, en match d’ouverture de cette CAN (le premier est arbitre central et le second, assistant), ils ont encore confirmé qu’ils n’ont pas usurpé leurs places sur la liste. En effet, dans la chaudière du Cairo stadium, ils ont su tenir le match Egypte # Libye.

Sans complexe, Lassina sifflait quand il trouvait que telle faute méritait d’être sanctionnée. Respectant rigoureusement les lois du jeu et souvent ferme dans ses décisions, il ne manquait pas l’occasion de rappeler certains joueurs à l’ordre. Si vous l’avez remarqué, il évitait de discuter avec eux et avait une grande autorité sur tous.

A chaque action, il veillait au grain et tournait le dos quand des joueurs se laissaient tomber pour simuler un coup qui n’existait pas. Tout au long de cette rencontre, le Burkinabè a démontré qu’il était en excellente condition physique. La preuve, il était en sueur comme s’il travaillait dans un champ de cacao. Lassina, pour sa première sortie, a été convaincant et c’est tout à son honneur.

Les frères jumeaux, tous deux âgés de 42 ans, ont débuté leur carrière d’arbitre en 1992 à Bobo-Dioulasso. Ils ont gravi ensemble les échelons pour être arbitre FIFA le 1er janvier 1997. Leur premier arbitrage, c’était en 1998 en Ligue des champions au Mali où le Djoliba affrontait le Heart of Oak du Ghana.

Depuis lors, ils font du chemin et à chaque éliminatoire des coupes africaines, ils sont désignés par la CAF. Lassina, qui était instituteur, est en 3e année du cycle A à l’ENAM. Quant à Losseni, il est instituteur. Les frères jumeaux, qui se ressemblent comme deux gouttes d’eau, reviendront sûrement du Caire avec des dollars plein les poches.

Justin Daboné
Observateur Paalga