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Burkina/Justice : « Il y a un problème ; il n’y a que les civils qu’on poursuit » (dialogue politique)

Accueil > Actualités > Politique • Lefaso.net • mardi 31 janvier 2023 à 21h45min
Burkina/Justice : « Il y a un problème ; il n’y a que les civils qu’on poursuit » (dialogue politique)

Depuis l’avènement du coup d’État du MPSR (Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration), un flou semble régner autour du fonctionnement des partis politiques ; quand certains pensent que leurs activités sont suspendues d’autres estiment que rien de tout cela. C’est certainement au regard des enjeux liés à la préoccupation, que le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) l’a inscrite dans l’agenda de son traditionnel ”dialogue politique", ce mardi 31 janvier 2023 à Ouagadougou.

Outre les responsables et représentants des partis et formations politiques, le cadre a réuni des acteurs des organisations de la société civile (OSC), de l’administration publique et d’autres personnes-ressources.

Il s’est agi pour ces participants d’examiner donc la problématique du fonctionnement des partis politiques dans ce contexte de suspension de leurs activités.
Tant dans les deux communications, livrées par l’ancien directeur général des libertés publiques, Dr Aristide Béré et l’avocat et responsable politique, Me Ambroise Farama, les interventions des participants ont convergé au fait que la suspension collective n’a aucune base légale. Elle ne trouve sa source, ni dans la Charte des partis politiques ni dans la loi encore moins dans la Constitution.

Selon des intervenants, la réalité factuelle montre d’ailleurs qu’il n’y a pas de suspension des activités politiques : le Premier ministre qui fait sa Déclaration de politique générale devant l’Assemblée législative de Transition ; le MPSR qui est, lui-même, un mouvement politique à travers les attributions de la Charte ; les organisations de la société civile (dont les activités étaient aussi suspendues) qui mènent leurs activités. « Les OSC sont même plus actives qu’avant la suspension », relèvent-ils.

Pour les participants, il sied donc pour les autorités de lever la confusion, ne serait-ce que par un communiqué également (la suspension l’a été par communiqué), pour favoriser la mobilisation générale face au défi majeur de l’insécurité.

Jugeant injuste une telle situation confuse, les participants craignent qu’elle ne vise à entretenir dans le subconscient général, une diabolisation des acteurs politiques, avec toutes les dérives que cela peut comporter pour le pays.
« On parle de justice... ; c’est l’injustice qui a été le nids de l’insécurité. Mais à la date d’aujourd’hui, en matière de justice, il n’y a que les civils qu’on poursuit. Ça aussi, il faut le dire. Si l’ASCE-LC (Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption) doit bien faire faire son travail, on poursuit tout le monde. Il n’y a pas de moitié Burkinabè et des Burkinabè pleins », soulève le dialogue politique.

Lefaso.net

Vos commentaires

  • Le 31 janvier à 21:21, par Un Lakrou En réponse à : Burkina/Justice : « Il y a un problème ; il n’y a que les civils qu’on poursuit » (dialogue politique)

    Le titre de cet article suffit pour que l’on abonde dans le même sens que celui qui l’a écrit par ce que c’est le Burkina.
    Voilà depuis belle lurette, on parle de gros sous donné à la grande muette mais des dépenses qui n’ont pas été faites.
    Même si il s’agit de beaucoups de gradés, il faut crever l’abcès pour que le peuple se sente mieux. Si ils sont nombreux, tant mieux ; ils iront tous à la retraite anticipée et l’armée s’en portera mieux. Bien sûr après remboursements et ou confiscation des biens de ces derniers.
    Que la grande muette se défende si elle est accusée à tord. Le peuple ne demande qu’à avoir confiance en elle. L’armée n’est pas obligée de dire ce qu’elle a acheté mais elle est obligée de dire que les dépenses ont été faites. Et, elle donnera les preuves à qui de droit qui le dira dans les ondes.

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  • Le 1er février à 01:56, par Yacouba l’Africain En réponse à : Burkina/Justice : « Il y a un problème ; il n’y a que les civils qu’on poursuit » (dialogue politique)

    Laisser le Capitaine travailler pour le retour de la sécurité. Vous aurez votre tour quand ce sera le temps du Blaguer Tuer entre les Politicards et le Peuple.

    Blaise est-il un civil ? Gilbert Diendjere est t’il un civil ? Zougrana est t’il un civil ?

    Pourquoi Damso est au Togo ? Qu’il revienne voir s’il ne sera pas poursuivi.

    Les militaires sont au front. Ils seront poursuivis quand ils vont rentrer. Les autres militaires des bureaux étaient avec vous et vous ne les avez pas poursuivis quand vous même étiez au pouvoir depuis 2015.

    Arrêter de nous pomper l’air svp ?

    Dieu Bénisse le Burkina Faso

    Vive le Faso Libre et Prospère

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  • Le 1er février à 05:53, par SILHOUETTE En réponse à : Burkina/Justice : « Il y a un problème ; il n’y a que les civils qu’on poursuit » (dialogue politique)

    combien de genéraux et de militaires sont ecroués ou en fuites à cause de notre justice et de leurs actes .soyez objectifs s’il vous plait

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  • Le 1er février à 06:37, par Il faut bien commencer quelque part En réponse à : Burkina/Justice : « Il y a un problème ; il n’y a que les civils qu’on poursuit » (dialogue politique)

    Est-ce que les autorités peuvent tout faire à la fois ?

    Doivent-ils ouvrir plusieurs front dans la lutte contre la corruption au moment où l’armée se resoude pour reconquérir le territoire ?

    Vous jugez que c’est le moment de créer de la discorde au sein de l’armée ?

    C’est quoi on veut en fin de compte ?

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  • Le 1er février à 09:44, par Yovis En réponse à : Burkina/Justice : « Il y a un problème ; il n’y a que les civils qu’on poursuit » (dialogue politique)

    La grosse épine dans le pied du Burkina Faso, c’est bien l’armée et ses militaires. Une armée coloniale qui se comporte comme un corps au-dessus des règles de la République. Elle brandit à chaque fois le "secret défense" pour cacher les pratiques mafieuses des hauts gradés. Ces pratiques qui permettent de voler les deniers publiques sont connus, mais les institutions de contrôle et de répression de l’État ont peur. Et l’impunité poursuit paisiblement son chemin. Cet affairisme effréné est la cause de l’inefficacité de l’armée face à de simples bandits sanguinaires. Si l’armée n’est pas nettoyée de ses brebis très galeuses, le chemin contre le terrorisme se prolongera encore et encore,

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  • Le 1er février à 13:41, par SIDNABA En réponse à : Burkina/Justice : « Il y a un problème ; il n’y a que les civils qu’on poursuit » (dialogue politique)

    La faute c’est l’ASCE/LC qui est plutôt plus politique que technique. Sinon comment comprendre que des milliards de FCFA fournis par le budget de l’Etat et consacrés à la Sécurité en général et en particulier à l’armée ne soit pas audités par l’ASCE/LC ? Cette institution s’attaque aux plus faibles notamment les civils sans armes pour ne pas avoir des problèmes avec les militaires en armes au pouvoir. C’est triste et non professionnel. Une telle ségrégation dans le traitement des dossiers de détournements de fonds publics ne peut aucunement contribuer à la cohésion sociale dans ce pays qui en a pourtant besoin. Que l’ASCE/LC se ressaisisse très vite et aille auditer les structures de l’armée notamment l’intendance militaire et autres. A bon entendeur, salut.

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  • Le 1er février à 19:10, par Bol Sidnoma En réponse à : Burkina/Justice : « Il y a un problème ; il n’y a que les civils qu’on poursuit » (dialogue politique)

    C’est pourtant simple ; portez donc plainte contre l’homme de tenue que vous soupçonnez !
    Dans la bouche de qui voulez-vous manger votre piment ?

    Répondre à ce message

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