LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Ce sont ceux qui travaillent qui vont s’en sortir.” Jean Victor OUEDRAOGO (JVO)

Mali : La ville de Gao en « désobéissance civile » pour protester contre l’insécurité grandissante

Photo d’illustration

Publié le mardi 8 novembre 2022 à 16h34min

PARTAGER :                          
Mali : La ville de Gao en « désobéissance civile » pour protester contre l’insécurité grandissante

A l’appel des syndicats et organisations de la société civile, les populations de la ville de Gao (une des quatorze régions administratives du pays) protestent contre la dégradation de la situation sécuritaire dans cette localité située au nord du pays. Cette protestation, qualifiée de « désobéissance civile » par certains, a été enclenchée ce mardi 8 novembre 2022 pour 48h.

Selon le site d’information maliweb.net, ce mouvement général « des forces-vives » vise à « dénoncer l’insécurité qui prend des proportions inquiétantes ». Il est marqué par la fermeture des services publics, privés, des commerces, écoles publiques et privées…et l’arrêt de tous les transports. Les populations protestent donc contre « l’insécurité grandissante » et « l’inaction du gouvernement ».

Le confrère malien explique que, des sources à l’appui, les populations font l’objet de braquages spectaculaires, d’enlèvements et d’assassinats ciblés. « De nombreux axes routiers et des villes de la région auraient échappé au contrôle des forces armées maliennes qui visiblement en manque d’effectifs peinent à contrôler à la fois toutes les localités. C’est la somme de tous ces problèmes susmentionnés qui justifie cette grève générale dans la ville de Gao. Les organisateurs soutiennent que l’objectif est d’interpeller les autorités sur la situation de climat délétère dans la ville de Gao, qui est devenue un lieu de refuge pour de nombreuses populations fuyant les affres des groupes armés terroristes », décrit maliweb.net.

« Dans la ville de Gao, l’administration, la gare routière, les marchés étaient fermés mardi matin. La circulation était très réduite », soutient l’AFP, informant en outre que les organisations initiatrices exigent « une riposte sécuritaire, le rappel à l’ordre de certains agents des forces de sécurité qui s’adonnent à des dérives d’intimidation et de racket non justifiés ».

Selon l’ONU, la situation dans la région « s’est considérablement dégradée » depuis le début de l’année 2022, notamment à cause de la recrudescence des attaques terroristes et l’expansion du groupe Etat islamique.

Pas plus tard que la semaine écoulée, mardi, 1er novembre, la Plateforme des Mouvements du 14 juin 2014 d’Alger (Plateforme des mouvements d’auto-défense) a déploré la mort de neuf de ses combattants et quatre civils, lors d’affrontements meurtriers avec « un groupe terroriste affilié à Daech », dans cette région de Gao, où des civils seraient dans une situation de précarité extrême.

Lefaso.net
Photo d’illustration

PARTAGER :                              

Vos réactions (19)

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Guinée : Les deux enfants du chanteur Elie Kamano enlevés
Sénégal : Diomaye versus Sonko, une lutte pour l’autorité