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Grève illimitée des travailleurs de la SITARAIL : Les lignes n’ont pas bougé

Publié le dimanche 6 novembre 2022 à 22h15min

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Grève illimitée des travailleurs de la SITARAIL : Les lignes n’ont pas bougé

Le comité de la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B) de la SITARAIL a tenu une conférence de presse, ce samedi 5 novembre 2022 à la Bourse du travail de Ouagadougou, pour apporter des éléments d’informations sur la situation que vivent les travailleurs de la Société internationale de transport africain par rails (SITARAIL). Ce fut l’occasion pour les travailleurs de rappeler les motivations du mot d’ordre de grève en vigueur depuis le 25 octobre 2022.

Les 120 heures de grève observées par le comité CGT-B/SITARAIL n’ont pas suffi à faire fléchir les premiers responsables de la société. C’est ce qui ressort de cette conférence de presse. Au cours de cette rencontre avec les journalistes, le comité a dénoncé « une violation flagrante » du code de travail du Burkina Faso par leur employeur, concernant les prévisions de 40 heures de travail par semaine. Selon le secrétaire général de la CGT-B/SITARAIL, Thomas Kiendrébéogo, il y a eu un refus « méprisant » et répété des premiers responsables de la société de recevoir leurs préoccupations.

Les responsables de la SITARAIL refusent tout dialogue, selon le secrétaire général de la CGT-B/SITARAIL.

Pis, l’employeur refuse complètement le dialogue. Thomas Kiendrébeogo a révélé que la société utilise de jeunes travailleurs en Contrat à durée déterminée (CDD), pour des services allant jusqu’à 48 heures sans interruption.
Le secrétaire général et ses camarades ont aussi mentionné le non-paiement des heures supplémentaires. Cette violation, a-t-il fait savoir, dure depuis 1995. « SITARAIL est restée insensible à la détresse de 90% des cheminots qui ne réclament que de meilleures conditions de vie et de travail », a soutenu M. Kiendrébeogo.

Au regard des manquements cités, les travailleurs ont donc décidé de passer à la « vitesse supérieure », en lançant une grève illimitée jusqu’à ce que les responsables de la société donnent une réponse satisfaisante à leurs préoccupations.
Ces revendications, a énuméré le secrétaire général, sont la restauration du dialogue, la résolution de l’intégralité salariale, la réouverture des gares de trains et le respect de la convention initiale du 20 août 1995 du chemin de fer Ouagadougou-Abidjan.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 6 novembre 2022 à 01:14, par Sacksida En réponse à : Grève illimitée des travailleurs de la SITARAIL : Les lignes n’ont pas bougé

    Courage aux travailleurs de SITARAIL en greve car c’est Legitime depuis plus de 25 ans que la privatisation de notre Societe Nationale des Chemins de Fer du Burkina Faso et c’est les Burkinabe qui payent les pots casses. Licenciements Abusifs sans dedomagements, des engagements non respecter des droits sociaux economiques des Travailleurs et Fermeture des Gares et l’Economie local des Villages detruites etc. Soyons consequent car le Capitalisme Neoliberal de ce Groupe Bollore a assez consolider des profits economiques et financiers aux detriments du Peuple Burkinabe. Ca suffit, l’exclavagisme economiques des populations africaines. Salut

  • Le 6 novembre 2022 à 09:29, par TANGA En réponse à : Grève illimitée des travailleurs de la SITARAIL : Les lignes n’ont pas bougé

    C’est le moment pour Le Général BASOLMA de monter au créneau.
    Il faut vite régler ce problème. Avec SITATAIL, il y a eu trop de problèmes non résolus et des gens sont morts sans avoir eu leur droit dans le passé.
    Alors mieux vaut régler ce problèmes car s’il reste comme cela juste par ce que nous avons besoin du train, les problèmes reviendrons et plus forts.
    Trop c’est trop.

  • Le 6 novembre 2022 à 09:59, par WALY En réponse à : Grève illimitée des travailleurs de la SITARAIL : Les lignes n’ont pas bougé

    Sur tous les autres continents des chemins de fer construits malgré une topographie difficile permet de réduire considérablement les coûts de transport et la mobilité des populations. Il n’y a qu’en Afrique noire pourtant plus facile à équiper que le chemin de fer est relégué à la dernière position. SANKARA a pourtant démontré que la construction d’un chemin de fer local est possible malgré nos moyens dérisoires et c’est pour tuer cet espoir que nos maîtres français ont saboté tout développement du rail en détruisant la RAN et en mettant en place SITARAIL qui nous a ramené 50 ans en arrière. C’est l’occasion de demander à SITARAIL mais aussi aux sociétés de téléphone et sociétés minières de respecter les contrats qu’ils ont signé avec l’Etat. À l’heure où nous recherchons des ressources pour la lutte contre le terrorisme c’est le moment de réclamer à ces marchands d’illusions des comptes. Nous devons tous soutenir la lutte des cheminots qui ont toujours été historiquement à la pointe des combats pour les changements sociaux.

  • Le 6 novembre 2022 à 20:14, par Renault HÉLIE En réponse à : Grève illimitée des travailleurs de la SITARAIL : Les lignes n’ont pas bougé

    Les revendications de ces employés sont-elles sérieuses et étayées, ou s’agit-il juste de surfer sur une vague prétendument anti-impérialiste ?

    1) Les travailleurs de cette entreprise du rail sont des privilégiés par rapport à l’ensemble des non-fonctionnaires du BF. Leurs salaires sont déclarés et respectent les règles fiscales, salariales et sociales du pays. Tout burkinabè qui n’est pas fonctionnaire sait parfaitement qu’on gagne mieux sa vie chez Canon, Orange ou Air France que chez tel ou tel Hadj Machin propriétaire de 20 camions qui ne sait pas même ce qu’est une feuille de paye ou une heure supplémentaire.

    2) Une entreprise privée ne peut indéfiniment augmenter les salaires sans augmentation de la productivité, sauf à demander des subventions de l’État, qui a peut-être plus urgent.

    3) J’ai cru comprendre que SITARAIL est sur le point de passer entre les mains d’un nouveau propriétaire, MSC.

    4) Si le concessionnaire de la ligne déplaît, il y a deux options :
    - Renationaliser, sachant que le précédent épisode de fonctionnarisation fut catastrophique et a failli faire disparaître la ligne.
    - Changer de concessionnaire privé ; mais à quoi bon ? Sachant qu’un nouveau concessionnaire s’empressera de licencier de 10% à 30% du personnel, de fermer des gares et d’exiger une augmentation de productivité, et sans prendre de gants.

  • Le 6 novembre 2022 à 23:02, par Dibi En réponse à : Grève illimitée des travailleurs de la SITARAIL : Les lignes n’ont pas bougé

    Nous sommes dans la continuité d’une politique de trahison néocolonialiste des intérêts de nos peuples et de nos travailleurs !
    A ce niveau, on ne peut compter sur les bureaucraties syndicales, ni sur le populiste Bassolma et son compère Palm Jean Marc du Haut-Conseil du Dialogue social entre les Travailleurs et le Patronat néocolonial burkinabè !
    La RAN puis maintenant Sitarail de Boloré , n’a jamais été un outil de développement de l’économie burkinabè ; mais plutôt un outil de désenclavement pour le pillage, la prédation des ressources naturelles du pays et d’exportation de la main d’oeuvre burkinabè, livrée en Côte d’Ivoire, à l’exploitation du capitalisme périphérique et extraverti de plantation ou portuaire !
    Ce capitalisme de négriers que la France et sa bourgeoisie néocolonialiste ont vendu, comme vitrine et modèle de réussite capitaliste, aux planteurs et aux exploitants forestiers en Côte d’Ivoire, sous l’égide d’Houphouët Boigny, un vendu, grand bourgeois réactionnaire, traitre à l’Afrique, à la tête du compradorat ivoirien et très en lien avec nos grands féodaux centraux, convoyeurs de la main d’œuvre mossi que suivront toutes les autres en néo-colonie de Côte d’Ivoire !
    Et si les Bassolma, les Kiélem, les Rouamba, les bureaucraties syndicales de trahison des luttes, ne connaissent rien à cette histoire sociale du Rail au Burkina-Faso, il est certain que Palm Jean-Marc, en tant qu’Ex-prof d’histoire-géo au LOC, en sait quelque chose !
    Mais comme le courage, l’intelligence et la probité politique ne sont plus burkinabè, et que les braves gens ne courent plus nos rues, que nous reste -t-il maintenant pour défendre les intérêts des travailleurs et du peuple ?
    Enfin, on voit les limites des kermesses et distributions de colifichets qu’organisent régulièrement l’encadrement incompétent de SITARAIl, pour palier à la vétusté-déliquescence du Rail au Burkina-Faso !
    Un patrimoine national, construit à "l’huile de coude" par nos grands-parents et qu’une classe politique de médiocres ont privatisé pour un franc CFA symbolique à Bolloré !
    A ce prix, ce prédateur affairiste n’allait pas s’échiner à opérer des modernisations que ne lui demandait personne : ni les médiocres politiques du régime de Kouacou Compaoré, ni les incompétents cadres techniques et gestionnaires locaux !
    L’exemple révolutionnaire de Thomas Sankara, qui avait compris l’importance du Rail dans le développement, a été torpillé par la suite, par Blaise Kouacou Compaoré et toutes les raclures venues à sa suite !
    Na an lara, an sara !

  • Le 7 novembre 2022 à 14:25, par Renault HÉLIE En réponse à : Grève illimitée des travailleurs de la SITARAIL : Les lignes n’ont pas bougé

    « Ce capitalisme de négriers que la France et sa bourgeoisie néocolonialiste ont vendu, comme vitrine et modèle de réussite capitaliste, aux planteurs et aux exploitants forestiers en Côte d’Ivoire, sous l’égide d’Houphouët Boigny, un vendu, grand bourgeois réactionnaire, traitre à l’Afrique, à la tête du compradorat ivoirien »

    M. Dibi (ou Mme) se rend-il compte du côté stéréotypé et ringard de ce genre de laïus ? Le pseudo-marxisme vous a bien abimé ; « comprador », « réactionnaire », « néocolonial », des mots clichés qui ne font rien progresser.

    Donc, d’après votre raisonnement bizarre, il faudrait arracher les rails du train Abidjan-Ouagadougou ?
    Avec ce genre de raisonnement déplorablement négatif, on pourrait tout aussi bien prouver que le Transsibérien doit être arraché, puisqu’il a servi à transporter les esclaves des soviétiques, fouettés au knout dans les camps de concentration « goulags ».

    M. ou Mme DIBI, le train est un immense capital qui a été mis dans la corbeille de naissance en 1960. Il faut absolument le préserver, alors que l’incurie des fonctionnaires de l’état du Burkina Faso l’avait laissé décliner entre 1960 et 1994.

    Les 3 pays du Maghreb, Maroc, Algérie et Tunisie ont hérité d’un beau réseau ferroviaire, ils l’ont entretenu et développé depuis les indépendances, c’est un de leurs grands atouts post-indépendance. Il y a même maintenant des TGV et des trains express régionaux qui profitent à tous. Ce réseau était envié par de nombreux pays du tiers-monde en 1962. Les 3 états du Maghreb ont su garder ce joyau. M. DIBI conseillerait-il aux 3 gvts du Maghreb de cracher sur ce réseau en le traitant de colonial ?

    Le passé est le passé, un atout est un atout.
    Soyez positif, contribuez plutôt à l’amélioration du réseau, si possible sans trop impliquer les finances de l’État.

    Le Marxisme, ce truc impossible que les Allemands ont inventé pour couler l’ennemi russe en 1917.
    Le Marxisme, ce gadget si mal fichu que même les Allemands n’ont pas réussi à faire marcher en Allemagne de l’Est-RDA.

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