Elle se démène à présent pour faire partir une
soixantaine de pèlerins restants d’ici le dimanche 25 janvier. La
non maîtrise du nombre de pèlerins et l’infiltration de gens
malhonnêtes dans la sous-commission transport-passeport en
sont les principales causes.

Initialement prévus pour les 18, 19 et 20, les vols départs des
pèlerins burkinabè pour les lieux saints de l’Islam se sont
déroulés les 19 et 20 janvier 2004. En dehors de ce faux départ
dû à une panne technique d’avion enregistrée chez le
transporteur air Sénégal, la majeure partie de nos pèlerins ont
pu embarquer pour la Mecque. Seulement, 65 autres attendent
encore de prendre leur vol. 31 d’entre eux sont régulièrement
inscrits au nom de la Commission nationale d’organisation du
pèlerinage à la Mecque (CNOPM), et les 34 autres par les
démarcheurs qui auraient tenu par devers eux l’argent de ces
derniers. Selon le secrétaire permanent de la CNOPM, tous ceux
qui se sont régulièrement inscrits à la Commission devraient en
principe être de ceux qui ont déjà embarqué pour la Mecque.
Leur présence dans le dernier lot des pèlerins s’explique par le
fait que des démarcheurs malhonnêtes ont introduit de façon
frauduleuse les passeports de leurs pèlerins dans la
sous-commission transport-passeport.

Les difficultés

En outre, on observe le problème de ceux qui attendent la
dernière minute pour venir s’inscrire. D’où la non maîtrise du
nombre de pèlerins. La CNOPM a prévu un dernier vol-balayage
entre le samedi 24 et le dimanche 25 janvier 2004. Le
transporteur demande pour cela au moins 80 passagers. En
attendant, c’est l’angoisse chez certains démarcheurs qui vont
devoir chercher l’argent des 34 pèlerins qui n’est pas encore
versé au compte de la CNOPM afin de ne pas ternir davantage
leur image. Quant à la Commission, elle se bat pour que ce
dernier vol-balayage ait lieu, au risque d’avoir des mécontents
sur le dos et d’enregistrer par conséquent une défaillance dans
l’organisation de ce Hadj qui a connu de grands moments de
discorde entre la CNOPM et l’ADB.
A présent, une collaboration entre démarcheurs et
organisateurs pour l’obtention des 80 pèlerins s’impose. Il y va
de l’intérêt de tous. Il semble, du reste, que cette collaboration
est déjà en marche sur le terrain. Un autre problème non moins
important demeure, à savoir la recherche de visas pour les
nouveaux inscrits. Sur ce sujet, le secrétaire permanent a
indiqué qu’une demande exceptionnelle d’obtention de visas et
d’autorisation de survol et d’atterrissage est déjà en cours
comme ce qui a été fait l’année passée.

Des leçons à tirer

En dépit des difficultés rencontrées dans l’organisation de ce
Hadj 2004, notons cependant deux innovations importantes :
l’élaboration d’une fiche unique de débarquement et d’arrivée qui
va éviter aux pèlerins de passer plus de 3 heures d’horloge
sous le hall et le transport des pèlerins par bus vers l’avion.
Dans les années à venir les organisateurs préconisent
l’établissement de passeports seulement après versement total
du coût du Hadj et envisagent de prendre des mesures
rigoureuses pour éviter les inscriptions de dernière minute qui
sont de nature à paralyser la préparation du Hadj.

Par Hamadi BARO
Le PAys