USO : Le colonel Tiemtarboum, commandeur de l’Ordre national
La commémoration de la fête nationale, le 11 décembre dernier, a été une fois de plus l’occasion de décorer des personnes qui ont rendu service à la nation.
Cette année, parmi les récipiendaires, figure un grand sportif, en la personne du colonel Félix Tiemtarboum. Officier de l’Ordre national avant sa retraite en 1982, il a été fait commandeur de l’Ordre national. Une haute distinction qui récompense les mérites d’un homme, dont on connaît la passion pour le football.
Pour fêter l’événement, il a convié, le lundi 12 décembre 2005, à son domicile, sis du côté du Théâtre populaire, ses parents, ses amis et les sportifs, à une réception. Pendant que les uns et les autres étaient occupés avec leur plat, le président de l’Assemblée nationale, Rock Marc Christian Kaboré, et le ministre d’Etat Salif Diallo, ont fait leur entrée dans la cour.
Presque tout le monde a félicité Tiemtarboum pour sa décoration. Dans un Faso Dan Fani tout simple, le maître de céans répondait par un sourire. Il nous a confié que c’est un sentiment de fierté qui l’anime et que si la nation a encore pensé à lui, c’est qu’il a été utile à quelque chose. En sport, dira-t-il, il n’y a pas de calcul, et il se plaît dans le milieu. Il a remercié tous ceux qui ont été à la base de sa décoration.
Ancien ministre de la Jeunesse et des Sports de 1971 à 1974, il a dirigé par la suite le ministère la Jeunesse et de la Culture de 1974 à 1976, suite à un remaniement. Après le coup d’Etat du colonel Saye Zerbo instituant le Comité Militaire pour le Redressement National, le 25 novembre 1980, il a été nommé ministre des Affaires Etrangères.
Tiemtarboum a servi à ces deux postes avec dévouement avant d’aller, deux ans plus tard, à la retraite. Quand il était dans l’armée, il a aussi contribué à faire bouger le sport. En 1986, il a pris la présidence de l’USO alors qu’il était auparavant dans un comité de sage.
Après son passage à la Fédération burkinabè de football (FBF) comme président, de 1986 à 1992, il est retourné à ses anciennes amours. Aujourd’hui, il est toujours à la tête de l’USO et il est souvent présent aux entraînements de son équipe.
Le doyen, comme on l’appelle, est comblé et si Dieu lui en donne la force, il sera toujours présent sur les stades pour encourager ses jeunes frères.
Justin Daboné
L’Observateur