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Rencontre président Damiba et anciens chefs d’Etat : « Se rencontrer, il n’y a rien de tel. L’initiative est à louer » (Abdoulaye Mossé, président du PPS)

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Publié le dimanche 10 juillet 2022 à 20h55min

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Rencontre président Damiba et anciens chefs d’Etat : « Se rencontrer, il n’y a rien de tel. L’initiative est à louer » (Abdoulaye Mossé, président du PPS)

Quelques jours après l’attaque de Bourasso, dans la région de la Boucle du Mouhoun, le Parti panafricain pour le Salut (PPS) a profité de la fête de la Tabaski pour aller soulager les populations déplacées de cette situation. Occasion pour le président du parti, Abdoulaye Mossé, qui a conduit la délégation, de compatir avec elles, féliciter et encourager les Forces de défense et de sécurité et de réagir également à l’actualité liée à l’initiative de la rencontre du président Paul-Henri Damiba avec les anciens chefs d’Etat.

La délégation du PPS a fait don de 40 tonnes de riz et de bœufs à ces déplacés qui ont, selon des notables, fui le 3 juillet 2022 à la suite de l’attaque de leur bourgade, Bourasso.

« Nous ne venons pas donner des vivres parce qu’il y a des élections le mois prochain ou l’année prochaine. La politique est faite pour servir les hommes. Alors, il va de soi que l’on puisse traduire notre compassion face aux difficultés que vivent certains de nos concitoyens suite à l’hydre terroriste en ce jour spécial, qui est un jour de partage et de communion », a justifié Abdoulaye Mossé, qui a profité de l’instant pour distribuer des kits alimentaires à ses hôtes, composés majoritairement de femmes et d’enfants.

« …Il faudrait qu’on parle, il faudrait qu’on dialogue. Et nous invitons l’ensemble des jeunes burkinabè, qui ont pris des armes contre leur patrie, à déposer les armes, car un Burkinabè ne doit pas faire couler le sang d’un Burkinabè. Nous allons faire un plaidoyer pour que s’il faut négocier, on le fasse pour que vous puissiez rejoindre vos domiciles et vivre comme tout le monde. Tout ne peut pas se passer par les armes. S’il faut négocier, il faut le faire et le PPS ne va pas se mettre de côté. Nous nous trouvons face au terrorisme, face à un tournant où nous risquons de perdre notre nation. S’il faut dialoguer, il faut le faire. Mais comme le gouvernement l’a si bien dit, il ne faudrait pas bafouer tout ce qui régit notre société ; c’est-à-dire, la loi. L’un dans l’autre, on ne doit pas éviter certaines choses. Dialoguer oui, mais il faut aussi respecter la loi. Cela ne doit pas empêcher le dialogue entre les Burkinabè. (…). Il n’y a pas quelqu’un qui ne se trompe pas », a précisé l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale, Abdoulaye Mossé.

Le chef de canton de Bourasso se dit très touché par le geste. « Il me manque les mots pour vous dire merci. Vraiment, je pense que cet acte est un exemple donné. Nous espérons que d’autres vont suivre le pas. Ce qui nous est particulièrement nécessaire jusqu’à présent, c’est de retourner sur nos terres ; parce que l’homme n’est à l’aise que lorsqu’il est chez lui », a exprimé le porte-parole des bénéficiaires.

Réagissant à la rencontre entre le président du Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba et les anciens chefs d’Etat, le président du PPS s’est voulu conciliant. « Se rencontrer, il n’y a rien de tel. Quand deux personnes veulent se rencontrer, c’est bien. Quand ce sont trois personnes, c’est meilleur. Pour moi, l’initiative est à louer », a soutenu le président du PPS, Abdoulaye Mossé.

O.L
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Messages

  • Mr Abdoulaye Morse, vous avez obtenu en un clin d’oeil tous les papiers de votre nouveau parti et c’est bien ! Il semble que vous comptez parmi vos rangs des centaines d’anciens élus ! Depuis quelques mois, vous êtes devenus aphones et invisibles et on comprend pourquoi ! Votre nouveau champion qui s’est battu pour "sa chose" et qui confirme que c’est pour lui, "la chose" commence à patiner et c’est visible. En ce qui concerne le PPS, c’est encore le terrain qui nous dira qui est véritable écouté par le peuple au delà des sacs de riz que vous apportez aux PDI. Le temps est l’autre nom de Dieu.

  • Personne n’a dit que ce n’est pas bon de rencontrer Blaiso..ce qu’on conteste c’est que blaiso soit sur le territoire et on napplique pas le mandat d’arrêt, alors que ces mêmes nous ont toujours chanté que Nul n’est au dessus de la loi !! Ils pouvaient aller faire leur rencontre en Cote d’ivoire s’ils le voulaient, ou en visio conférence..

  • Ce point de vue n’engage que Monsieur MOSSE soit-disant “panafricain”. Regardez autour de vous peut-être au sein de votre communauté villageoise ou dans d’autres secteurs socio-professionnel : que de violences suscitées par l’injustice dans la vie chaque jour ! L’autre nom de la paix, c’est la justice. Si vous n’êtes pas attentif à cette dimension de la vie sociale, alors il vaut mieux arrêter votre aventure.

  • Très bon message, merci pour votre sagesse. les grands hommes se reconnaissent dans les moments difficiles.

  • Bonjour. Je salue l’initiative du PPS de venir en aide aux déplacés internes. La politique doit être au service des hommes.

  • on dit qui s’excuse s’accuse pourquoi Mossé fait allusion à des élections. il faut reconnaitre qu’au Burkina tout est fait à dessein.
    et le PPS n’échappe pas à cette règle.
    c’est au Burkina qu’un parti n’a pas besoin d’ancienneté pour être leader. on le devient dès sa création. il suffit d’être entourés de nomades politiques, qui ne vivent que politique et qui ne meurent que politique, c’est le drame du Burkina Faso. on parle de réconciliation, la réconciliation c’est d’abord les actes qu’on posent on NE peut pas du jour au lendemain sous l’emprise de propositions alléchantes quitté un parti qui t’a fait connaitre. SI on diminue le nombre de parti et qu’il en reste deux grands on va faire descendre considérablement le thermomètre de la haine et de la division. les politiciens ont fait du mal au Burkinabè.
    Des familles entières ne se parlent pas à cause de la politique.
    Arrêté de nous faire chaque fois la moral.

  • Oui c’est bien de se rencontrer dites vous ! Mais que l’actuel locataire aille en Côte d’Ivoire le faire plutôt que de faire venir quelqu’un qui est condamné et recherché en le laissant à bon compte .
    Qu’est ce qui coûte à M Compaore et à ses défenseurs et supporters de reconnaître et de demander pardon à la femme de son ami qu’il a renversé de manière violente et sanglante , à toutes ces veuves et orphelins de 1987 ?
    Cette femme qui lui préparait à manger et qui l’accueillait comme le frère de Thomas !
    Ont il une pierre à la place du cœur ?
    Je demande que l’on ouvre les prisons du Burkina où des gens y croupissent pour moins que des condamnés de tueries à béquilles on déroule les tapis de la république !
    Ce passage en force est une honte et une infamie que l’histoire et le peuple actent ….

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